"Oui Christiane Taubira est un singe. Et moi aussi."

Le tribunal a eu raison de condamner l'intention raciste, mais le mot utilisé comme injure ne devrait même pas être considéré comme une injure tellement c'est absurde. Evidemment, on est loin d'être dans une société où le problème spéciste a de grandes chances d'être pris en compte dans les tribunaux (même si certains militants, comme la scientifique Lori Marino s'attaque au sujet) donc il ne reste que l'aspect du racisme (qui était à l'origine de la plainte, rappelons-le). Et même pour ça c'est loin d'être gagné de manière général.
(Après on peut parler de la peine qui demanderait carrément une réévaluation de l'échelle des peines mais bon bref, pas de polémique.)

Donc je suis d'accord avec l'article et c'est pas mal de lancer le débat, en revanche si les auteurs/soutiens refusent de dialoguer et de prendre en compte ce que disent les personnes communément victimes du racisme systémique, là c'est moche et contre-productif pour tous.
 
Cet article est de toute façon noyé dans une masse d'articles éclairant tous de la même manière cette affaire : "c'est une attaque raciste et nous nous réjouissons qu'elle soit fermement condamnée". Je suis bien content que certains articles éclairent d'une manière différente l'actualité, en l'occurence, ici, on a un éclairage antispéciste.
Evidemment si tous les articles reprenaient l'éclairage antispéciste de ce fait d'actualité, là il faudrait commençait à se poser des questions. Mais ici on parle d'un article qui ne représente qu'une toute petite partie des articles éclairant le fait d'actualité. Je pense qu'il faudrait se réjouir de la diversité des éclairages pour un même fait d'actualité plutôt que de condamner les articles abordant des points de vue différents à condition que ces articles ne dénigrent pas le point de vue consensuel, à savoir le racisme inhérent à ce fait d'actualité.

En résumé et en plus clair : La diversité des points de vue n'implique pas toujours une compétition entre ces points de vue. Deux points de vues différent d'un même fait peuvent très bien co-exsiter sans que l'un soit meilleur que l'autre : ils peuvent être différents (voire complémentaires), ils peuvent avoir des champs de validité différents et donc ils peuvent très bien co-exister sans que l'un soit la réfutation de l'autre.
 
Ravelle":2vix25k0 a dit:
On devrait privilégier forcément le racisme ?
Il ne me semble pas que ce soit hiérarchiser que de pointer le fait que la dimension raciste soit minorée dans cet article. Qui a dit qu'il faille privilégier le racisme ? Il s'git de ne pas ignorer ce pan là.

Ravelle":2vix25k0 a dit:
j'ai l'impression que certain-es dominées (racisé-es) au regard des dominants (les blancs) ont quand même oublié leur propre statut de dominant vis-à-vis des animaux.
Des fois, je n'ai pas la sensation d'être traitée différemment d'un animal, et des fois j'ai l'impression que certains animaux sont mieux traités que moi - cf. certains animaux domestiques. Donc, je n'ai pas spécialement l'impression d'être en position dominante en tant que femme racisée vis à vis des animaux - j'ai souvent l'impression d'être traitée au même niveau, vois tu.

Ravelle":2vix25k0 a dit:
Pour ma part, et je vais peut-être m'en prendre plein la tronche, mais pour le cas du spécisme, je hiérarchise les luttes. On peut dire sans se tromper qu'en termes de préjudice moral et physique et en nombre d'individu-es concerné-es, c'est sans commune mesure avec aucune oppression humaine. Je ne nie pas ce que subissent les racisé-es et le femmes, mais ça me paraît incomparable avec ce que subissent les animaux, tant en nombre qu'en terme de traitement.
Tu ne le nie pas, tu le minimise. Si tu hiérarchises, donc tu fais passer l'antispécisme et les droits des animaux avant les personnes racisées et victimes de racisme ? Je ne saisis pas trop.

Ravelle":2vix25k0 a dit:
J'imagine que c'est facile de dire ça étant au sommet de la pyramide des oppressions, et je ne blâme pas celleux qui ont choisi de militer contre le racisme ou le sexisme (surtout si iels sont concernées directement), mais pour ma part ce n'est pas un hasard si je passe mon temps avec L214 plutôt que OLF ou autre asso qui concerne une oppression intra-humaine.
Encore heureux que tu te rendes compte que tu es au sommet de la pyramide - et pourtant l'oppression intra humaine comme tu la dénomme fais aussi des millions de victimes à travers le monde, notamment les femmes. Les femmes (racisées, la majorité de la population du monde ) doivent-elles passer après les animaux ? Spécisme inversé ?


Ravelle":2vix25k0 a dit:
( et très honnêtement en pratique, je ne vois pas sur quelle planète la lutte contre le racisme, le sexisme et le spécisme pourraient faire front commun, sauf cas particulier. Autant d'un point de vue théorique je trouve ça séduisant et valide, mais dans un militantisme de terrain ça a l'air très laborieux et je doute vraiment de l'efficacité du truc)
En quoi ce serait compliqué ? En gros tu cumules les espaces et formes de militantisme. Bien sur que c'est lié, après si tu ne vois pas l'imbrication des oppressions, je ne sais pas comment faire passer le message que c'est bel et bien lié.

Pour le reste, je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis mais je ne sais pas comment formuler une réponse adéquate. Je pense avoir déjà répondu sur les points qui me semblent les + problématiques.
Pas d'aggressivité non plus dans mes propos mais je suis très perplexe face à ton post.
 
Oulalala ça va faire une quotewar :D j'écris en violet à l'intérieur de ton message pour plus de lisibilité.

Félidée":177vnyum a dit:
Ravelle":177vnyum a dit:
On devrait privilégier forcément le racisme ?
Il ne me semble pas que ce soit hiérarchiser que de pointer le fait que la dimension raciste soit minorée dans cet article. Qui a dit qu'il faille privilégier le racisme ? Il s'git de ne pas ignorer ce pan là.
Donc si tu lis le paragraphe dans lequel cette phrase est incluse, je m'oppose simplement aux discours qui pensent que pointer le spécisme dans cette sentence de quelque manière que ça soit. La phrase prise hors de son contexte n'a pas grand sens.

Ravelle":177vnyum a dit:
j'ai l'impression que certain-es dominées (racisé-es) au regard des dominants (les blancs) ont quand même oublié leur propre statut de dominant vis-à-vis des animaux.
Des fois, je n'ai pas la sensation d'être traitée différemment d'un animal, et des fois j'ai l'impression que certains animaux sont mieux traités que moi - cf. certains animaux domestiques. Donc, je n'ai pas spécialement l'impression d'être en position dominante en tant que femme racisée vis à vis des animaux - j'ai souvent l'impression d'être traitée au même niveau, vois tu.

Honnêtement je suis hyper choqué par ça. Si les animaux pouvaient parler je ne pense pas qu'ils l'entendraient de cette oreille... La seule existence des élevages et abattoirs fait de presque n'importe quel humain un privilégié par rapport à presque tous les animaux (99,9%). Les animaux domestiques c'est complètement anecdotique par rapport à ça. Et encore, on pourrait parler des élevages qui fournissent les animaleries... Et je ne parle même pas de la prédation en ce qui concerne les animaux sauvages, car en tant qu'humain-es on en est presque toustes affranchi-es. Je ne nie pas que tu subis une oppression que je n'expérimenterai jamais, mais pense aussi à celle des animaux que tu n'expérimentes pas, et surtout que eux, ne seront jamais là pour t'en parler.
La base quand on lutte contre une oppression qu'on ne subit pas, c'est qu'on ne la comprendra jamais vraiment. Pour le cas du spécisme ça vaut pour tout-es les humain-es.
Ce n'est pas parce que parfois tu es rabaissée à la manière d'un animal que tu perds tous tes privilèges d'humaine, tout comme le mec peu viril ou homo/bi conservera pas mal de privilèges propres aux hommes même si ils ont parfois droit aux dommages collatéraux du sexisme.

Ravelle":177vnyum a dit:
Pour ma part, et je vais peut-être m'en prendre plein la tronche, mais pour le cas du spécisme, je hiérarchise les luttes. On peut dire sans se tromper qu'en termes de préjudice moral et physique et en nombre d'individu-es concerné-es, c'est sans commune mesure avec aucune oppression humaine. Je ne nie pas ce que subissent les racisé-es et le femmes, mais ça me paraît incomparable avec ce que subissent les animaux, tant en nombre qu'en terme de traitement.
Tu ne le nie pas, tu le minimise. Si tu hiérarchises, donc tu fais passer l'antispécisme et les droits des animaux avant les personnes racisées et victimes de racisme ? Je ne saisis pas trop.

Non il ne s'agit pas de tout écraser sur son passage dans la lutte contre le spécisme. Je pense simplement que dans le cas des animaux l'urgence est bien là : 1000 milliards de victimes par an, et on parle seulement des morts là... En réfléchissant de manière utilitariste, j'estime simplement que c'est l'oppression qui crée la plus grande quantité de souffrance à la minute sur Terre.

Ravelle":177vnyum a dit:
J'imagine que c'est facile de dire ça étant au sommet de la pyramide des oppressions, et je ne blâme pas celleux qui ont choisi de militer contre le racisme ou le sexisme (surtout si iels sont concernées directement), mais pour ma part ce n'est pas un hasard si je passe mon temps avec L214 plutôt que OLF ou autre asso qui concerne une oppression intra-humaine.
Encore heureux que tu te rendes compte que tu es au sommet de la pyramide - et pourtant l'oppression intra humaine comme tu la dénomme fais aussi des millions de victimes à travers le monde, notamment les femmes. Les femmes (racisées, la majorité de la population du monde ) doivent-elles passer après les animaux ? Spécisme inversé ?

Non tout simplement l'ultra violence systématique des traitements et le nombre d'individus concernés me pousse à donner la priorité à l'antispécisme car les journées ne font pas 48h et je dois favoriser une lutte dans le temps que je peux consacrer au militantisme dans ma vie. C'est tout. C'est pas pour autant qu'à côté de ça je vais m'amuser à sortir des immondices sur les femmes, les racisé-es, les LGBT parce que "ça ne compte pas", évidemment. Et la majorité de la population mondiale pour un-e antispéciste, c'est les non-humains sentients.


Ravelle":177vnyum a dit:
( et très honnêtement en pratique, je ne vois pas sur quelle planète la lutte contre le racisme, le sexisme et le spécisme pourraient faire front commun, sauf cas particulier. Autant d'un point de vue théorique je trouve ça séduisant et valide, mais dans un militantisme de terrain ça a l'air très laborieux et je doute vraiment de l'efficacité du truc)
En quoi ce serait compliqué ? En gros tu cumules les espaces et formes de militantisme. Bien sur que c'est lié, après si tu ne vois pas l'imbrication des oppressions, je ne sais pas comment faire passer le message que c'est bel et bien lié.

Tu ne me proposes rien de concret dans ta réponse. Je vois très bien l'imbrication théorique des oppressions mais pas du tout comment ça peut se concrétiser pour une action efficace sur le terrain. Par exemple L214 fait un boulot monstrueux qui cartonne concernant les animaux, mais je ne vois pas ce qu'ils auraient à gagner à associer leurs campagne à une asso féministe ou antiraciste. (au passage s'iels ont répondu par des c/c sur facebook, c'est aussi parce qu'ils ont vraiment autre chose à faire à mon avis. Une grosse asso comme ça qui tourne à plein régime comme il le font ne va pas perdre son temps à faire des débats minutieux sur les réseaux sociaux, y'a juste 10000 fois plus important à faire)

De manière générale, ce que je reproche un peu à tout le monde, c'est d'être aussi intransigeant-es sur les oppressions humaines et bien plus laxistes sur le spécisme. Comme si l'antispécisme devait porter en plus le poids de toutes les oppressions intra-humaines.

Encore une fois, je dis bien : l'article et son titre auraient pu être mieux tournés pour ne pas minimiser. Mais de là à refuser toute critique du spécisme dans la sentence du tribunal, c'est le grand écart.

Fabicha : tu sais pourquoi je ne te réponds pas encore :) (plus tard peut-être ;) )

edit : je me rends compte en relisant du ton légèrement offensif de ma réponse. J'ai vraiment pas le temps de réécrire plus pacifiquement car pas de temps du tout en ce moment, j'espère que tu pourras en faire abstraction. Désolé. :confus:
 
Je sais pas quoi répondre. On ne fonctionne pas du tout pareil et visiblement on a une approche assez antagoniste.

En revanche sans le vouloir, ton témoignage et point de vue m'apporte des éléments de réponse à savoirpourquoi d'hommes (blancs) sont dans des assos comme L214 et ne militent pas ailleurs. Je ne dis pas que tu es un étendard ou représentatif mais ça met en mot quelque chose que je "soupçonnais".
Prioriser l'antispécisme, et point.
Or je pense qu'on peut tout à fait se battre sur plusieurs fronts - même si je conçois et respecte ce choix de ne voir que l'antispécisme et les miliards de victimes animales.
Peut-être que c'est teinté de spécisme, mais pour ma part, je ne peux pas m'ôter de l'esprit toutes les milliardes (ça se dit?) de victimes humaines, femmes. Qui sont silenciées aussi. Les animaux ne peuvent pas s'exprimer ; les victimes humaines dans certains cas non plus, en plus d'être niées, ignorées et laissées pour compte.

Navrée de t'avoir choqué avec la comparaison que j'ai émise entre mon statut et celui d'un animal non humain - mais je l'ai fait surtout pour que tu prennes conscience que faire partie des humain-es ce n'est pas forcément être privilégié-e. Et je maintiens qu'être une femme racisée, pas forcément en France, quoi que, des fois, c'est ne pas valoir aux yeux de la société + qu'un animal.
Je m'arrête là pour ma part car je ne pense pas qu'on arrive à un consensus.
 
Ravelle":3hz26ln7 a dit:
Fabicha : tu sais pourquoi je ne te réponds pas encore :) (plus tard peut-être ;) )
Ben, ça me ferait plaisir que tu répondes, mais je ne suis pas sûre que je poursuivrai l'échange pour "t'épargner". Courage, bientôt au bout :calin:
 
Effectivement la logique utilitariste peut paraître froide et intellectuelle. Mais c'est pour les mêmes raisons (l'écart est encore plus flagrant) que je ne me bats peu ou pas contre la corrida, ou les animaleries : si c'est intéressant pour le symbole d'abolir la corrida, le nombre d'individus concernés est tellement insignifiant que ce sont des combats qui me paraissent superflus par rapport à l'alimentation qui concerne 99% des animaux. Je n'irai pas jusqu'à dire que les oppressions intra humaines sont insignifiantes (+ d'individus certainement) mais effectivement je trouve que le problème est moins urgent d'un point de vue utilitariste. Mais bon j'ai bien conscience que c'est facile de dire ça en étant sujet à presque aucune oppression, et encore une fois je ne blâme personne pour être engagé contre le sexisme ou le racisme. (je pense que ça peut être quasiment insoutenable de ne pas lutter quand on est concerné-e) Cela dit, c'est une femme blanche (non racisée certes) qui m'a tenu ce discours en premier avant même que j'y aie réfléchi.

Par contre moi aussi je vais arrêter là. Je pensais que tu ne te rendais pas compte en disant que tu n'étais pas privilégiée par rapport aux animaux mais en fait non... Désolé mais j'y vois soit de la mauvaise foi, soit de l'ignorance, soit du déni. Je ne comprends même pas comment tu ne peux pas réaliser ça. Regarde n'importe quelle vidéo sur l'élevage, la pêche ou l'abattage, ça saute aux yeux que presque tous les humains (même la plupart des plus méprisé-es d'entre elleux) sont privilégiés par rapport aux animaux.
Partout dans le monde des animaux meurent et sont mangés dans les assiettes de tout le monde. Ce n'est pas le cas pour presque tous les humains.
Si tu ne peux pas reconnaître ton statut de dominante vis à vis des animaux, on n'ira pas plus loin dans le débat.
 
Je ne comptais pas pousser plus loin l'échange, cf. mon précédent message.
Ce que tu nommes mauvaise foi, c'est placer le sort des femmes, de par le monde, donc ta propre espèce mais pas ton genre, dans la même optique que le véganisme - défendre une cause, des personnes silenciées, niées, méprisées. Mais c'est des humaines, donc par rapport aux autres espèces, ça compte moins ou c'est moins grave - écoute, si tu veux, en ce qui me concerne je ne peux pas m'aligner sur cela.

Je ne vois pas l'intérêt d'insister.
PS : pas besoin d'être directement concerné-e par une discrimination ou une oppression pour la combattre. Je combats comme je peux le validisme et je ne suis pas handicapée. Après, ça sensibilise sans doute plus d'être concerné-e en subissant une situation, peut-être.
Edit/ajout : je ne pense pas que l'intersectionnalité et le féminisme relèvent de l'émotionnel, non utile, et uniquement basés sur des sentiments, il s'agit d'analyse politique et systémique, au même titre que l'antispécisme.
 
Fioulàlà, je rentre des estivales où justement ça a beaucoup parlé de convergence des luttes, d'antiracisme et d'antispécisme...et franchement, il y a un gros problème dans le mouvement animaliste. Je ne sais pas s'il est plus ou moins important que dans le reste de la société, mais j'ai entendu pas mal d'horreurs racistes, et, surtout, une bonne bonne moitié des gens ne relevaient pas le problème. (Cela dit j'ai quand même l'impression que la situation s'est un peu améliorée au cours de la semaine.)

Et franchement, on reproche aux gens qui relèvent le racisme, ou le sexisme, ou la lesbophobie, ou autre discrimination, de manger sur le terrain de l'antispécisme et de freiner la lutte animale, mais c'est aussi facile de critiquer les gens qui pointent le problème et de les désigner comme la source de ce problème, alors qu'en face c'est mordicus 'non il n'y a pas de racisme non non non'...
À un moment je parlais avec une femme des estivales et je lui disais "forcément, quand tu remues la merde, on va t'accuser que ça pue" et elle m'a répondu : "mais tu remues même pas la merde ! ya qqun qui vient chier au milieu des autres, tu dis "ça pue" et on t'accuse de la mauvaise odeur !", ce que je trouvais drôle et assez juste.

Il ne s'agit pas de dire que tout le monde doit être impliqué.e et militant.e dans toutes les luttes, mais juste de veiller à ne pas renforcer d'autres systèmes de domination pendant qu'on lutte contre un de ces systèmes.

Sinon, sur qui-a-le-plus-de-souffrance-les-animaux-non-humains-ou-les-humains-discriminés, oui, si ça peut te faire plaisir, j'imagine qu'en terme de vie sacrifiées, les animaux non humains "l'emportent" (déjà en nombre il y a plus d'animaux qui meurent chaque année pour l'alimentation que d'humain.e.s tout court) mais on se bat contre des injustices, elles ont lieu dans des contextes complètement différents, elles ne se manifestent pas de la même manière, bref il me paraît beaucoup plus dangereux (au sens où on risque juste très rapidement de faire des glissements qui n'ont pas beaucoup de sens pour aller dans le sens de son argumentation) que pertinent de les comparer.
 
Bon, je suis désolé de réagir sur ce fil alors que plusieurs personnes, dont Ravelle à qui je vais pas mal répondre, ont dit ne plus vouloir y débattre. Je dois dire que je rentre des estivales assez remué par des conflits qui y ont eu lieu autour de ces questions ou d'autres s'en rapprochant, et que c'est tout à fait possible que ça se ressente dans mon intervention ici. Je vais essayer de rester tempéré, et si malgré tout j'ai été trop agressif, merci de me le faire remarquer, j'essaierai de le prendre en compte.

Y'a plusieurs trucs qui me gênent dans l'argument utilitariste (ou s'en réclamant) du nombre de victimes. Si compte en nombre de têtes, on tue genre 20 fois plus d'animaux marins que terrestres (et de façon plus atroce), et j'entends pas si souvent des voix s'élever pour dire que les animaux marins doivent être le priorité numéro 1 du militantisme animaliste. On peut aussi considérer qu'il y un rapport encore plus écrasant entre insectes et non-insectes, et qu'on pourrait éviter plein de souffrance aux insectes, etc. J'en entend pas parler tant que ça, franchement. Du coup, mon propos n'est pas de discuter si ça serait raisonnable ou pas, mais de dire qu'au fond, dans mon expérience perso, quand j'ai entendu ce genre d'argument, c'était dans une majorité gênante des cas pour justifier de ne pas se remettre en question quand on merde concernant des oppressions subies par les humaines.

Je voudrais développer un trucs dans la fin de phrase précédente : justifier de ne pas se remettre en question. Je crois qu'à peu près toutes les militantes anti-racistes, féministes, etc. sont assez claires sur le fait qu'est tou-te-s susceptible de merder, vu la culture dans laquelle on a grandi, parce qu'on peut pas toujours être assez sensibilisé-e-s à tout, etc. Là où ça énerve vraiment, c'est quand c'est suivi d'une justification par des propos encore plus problématiques, ce qui à mon sens inclus « ma lutte est plus importante que la tienne ». Et qui inclus aussi les accusations de chasse aux sorcières (scoop : les sorcières risquaient un peu plus que de voir leur propos soumis à une vive critique verbale, et de façon générale quand on est dominant suivant un axe, comparer les critiques venant entre autres de personnes oppressées suivant cet axe à un truc qui s'inscrivait dans une oppression systémique, politiquement, je trouve que ça sent pas très bon).

On a le droit dire qu'on est désolé quand on a merdé, votre moteur de recherche favori devrait sortir un certain nombre de FAQ toutes faites sur le sujet de comment réagir et surtout comment ne pas réagir quand ça arrive. J'ai jamais vu personne « péter la tronche » (again, sur facebook et/ou un forum, personne te pète la tronche, par contre irl ça arrive pour de vrai quand t'as pas le bon genre, la bonne couleur de peau, etc.) de quelqu'un qui s'excusait et essayait d'apprendre après avoir merdé.

Par ailleurs, de même que je trouve intéressant d'étudier quand on sort cet argument « utilitariste », je pense, comme ça déjà été souligné, que c'est pas neutre du tout de voir quand on choisit d'analyser le spécisme des insultes. Quand c'est dans un article des cahiers, j'applaudis. Ça serait dans la presse grand public à une autre occasion, j'applaudirais aussi. Mais franchement, on va pas me faire croire que ce jugement est le seul texte qu'on pouvait prendre en exemple pour le faire. Alors pourquoi choisir celui-ci plutôt qu'un autre ? Pourquoi pas juste fermer sa gueule quand on risque de faire des bêtises, et attendre un moment où on risquera pas de marcher sur les autres pour l'ouvrir ? C'est quand même (malheureusement) pas les occasions qui manquent.

Ravelle":20g8h5cn a dit:
Je pense pas qu'on doive absolument avoir un discours safe sur tous les plans oppressifs pour intégrer la lutte antispéciste, ça me paraît contre-productif. Et surtout, pourquoi ça ne devrait s'appliquer qu'aux antispécistes non-féministes non-antiracistes mais pas aux antiracistes et féministes spécistes ?
Je pense avoir déjà un peu répondu ci-dessus à la première phrase : je trouve à la limite de la mauvaise foi de faire comme si ce qui était demandé c'était d'être parfait partout, alors que là juste un peu de prudence avant et/ou d'humilité après, auraient déjà bien changé les choses, et que c'est quand même vachement plus facile d'être prudent et/ou humble que parfait partout.

La deuxième phrase me gêne profondément, d'une part si on arrêtait de tout le temps dire qu'il y a aussi des gens qui sont pas parfaits ailleurs et qu'on se concentrait un peu sur ce qu'on peut changer chez soi, on avancerait sans doute plus vite partout, mais surtout je trouve que ça donne une vision une peu « marchande », style « donnant-donnant » de la convergence des luttes, qui me paraît choquante alors qu'on parle d'une question de justice sociale.

Je crois que ça commence à faire un pavé alors je vais bientôt m'arrêter. Je vais pas plussoyer en détail tous les arguments donnés par Emy_Spheres, Félidée, Grussie et Fabicha, mais un truc m'a particulièrement parlé :
Fabicha":20g8h5cn a dit:
C'est le truc pratique avec le fait de défendre les droits des animaux : ils peuvent pas l'ouvrir pour nous dire de la fermer quand on dit des conneries ou nous confronter à nos propres limites et incohérences ; contrairement aux femmes, personnes racisées, etc.
Je rejoins juste à 100% cette analyse. En tant que mec cis blanc etc, je ressens vachement la tentation de ne m'investir que dans le combat pour les droits des animaux, exactement pour cette raison (et j'essaie de lutter contre, et de pas commencer à rationaliser le truc). Je dis pas que toute personne qui milite exclusivement pour les animaux non-humains le fait (uniquement) pour ce genre de raison, mais je pense que c'est un truc
important à garder en tête.
 
Numa":2bz75a0d a dit:
Et j'entends pas si souvent des voix s'élever pour dire que les animaux marins doivent être la priorité numéro 1 du militantisme animaliste. J'en entend pas parler tant que ça, franchement.

Paul Watson est pourtant bien le militant antispéciste et animaliste le plus "populaire", à tel point qu'il y a maintenant une confusion dans le public par rapport aux droits des animaux. Si les animaux marins ne sont pas la priorité numéro 1, c'est peut-être parce que c'est le seul courant diffusé par les médias.

Félidée":2bz75a0d a dit:
Prioriser l'antispécisme, et point.
Or je pense qu'on peut tout à fait se battre sur plusieurs fronts - même si je conçois et respecte ce choix de ne voir que l'antispécisme et les miliards de victimes animales.

Prioriser signifie donner la priorité ou le droit de passer surtout dans le cas d'une urgence. Et non pas "niées, ignorées et laissées". Personnellement, sur notre planêtre, c'est intellectuellement logique de faire passer les droits des animaux en urgence.

Numa":2bz75a0d a dit:
Là où ça énerve vraiment, c'est quand c'est suivi d'une justification par des propos encore plus problématiques, ce qui à mon sens inclus « ma lutte est plus importante que la tienne »

De par mes observations, le fait de se comparer complétement aux sorts des animaux dans les forums animalistes, c'est la première étape avant de dire « ma lutte est plus importante que la tienne ». C'est un classique de délire de victiisation non objectif et hélàs très répandu !

PS: Faire des listes d'oppressions dans chaucune des interventions juste pour les lister ou en faire d'aguments d'autorité morale, je ne vois pas trop l'intêret. D'autant plus, que le terme validisme par exemple n'a aucune existence concrète...
 
humains > animaux

mâle > femelle

riche et puissant > pauvre et sans pouvoir

homme pauvre > femme pauvre

homme riche > femme riche > homme pauvre > femme pauvre

ça, ce sont des invariants.



Après, toutes les questions sur la religion, l'orientation sexuelle ou la couleur de peau sont contingentes.
Les cartes des rapports de force sont sans cesse redistribuées, donc être abstraitement et absolument "contre tous les systèmes d'oppression", c'est du blabla, à mon avis.
 
Sacha":2idqej08 a dit:
Félidée":2idqej08 a dit:
Prioriser l'antispécisme, et point.
Or je pense qu'on peut tout à fait se battre sur plusieurs fronts - même si je conçois et respecte ce choix de ne voir que l'antispécisme et les miliards de victimes animales.

Prioriser signifie donner la priorité ou le droit de passer surtout dans le cas d'une urgence. Et non pas "niées, ignorées et laissées". Personnellement, sur notre planêtre, c'est intellectuellement logique de faire passer les droits des animaux en urgence.
Excuse-moi mais il me semble que parmi les humains tu es pas mal dominant (homme blanc cis non ?) alors expliquer à Félidée, qui se prend du racisme et du sexisme dans la tronche, que l'urgence, ce ne sont pas les luttes qui visent à vous mettre à égalité mais celle des animaux, je trouve ça au mieux gonflé, au pire dégueulasse.

C'est un classique de délire de victiisation non objectif et hélàs très répandu !
Un classique délire de victimisation ? Un, classique, délire, de, victimisation ? Non objectif ? Parce qu'évidemment, toi, en tant qu'homme, tu es plus objectif qu'une femme sur le sexisme ? Tu n'en fais pas partie peut-être ? C'est marrant, ces dominations comme le sexisme qui font plein de victimes parmi les femmes, (et même toutes les femmes sont victimes), mais les hommes, eux, ils sont à part, ils ont du recul.

D'autant plus, que le terme validisme par exemple n'a aucune existence concrète...
Le validisme c'est la domination valide, c'est-à-dire celle que subissent les handicapés, en plus de leur handicap biologique. C'est-à-dire que non seulement tu as un handicap quelconque, mais en plus la société t'exclut complètement et te regarde comme une bête de foire et s'invente que du coup grâce à ton handicap, tu as un peu un don particulier (genre les aveugles développeraient à mort leurs autres sens, pour compenser...c'est pratique pour mieux supporter l'idée qu'on est privilégié.e par rapport à d'autres...mais c'est faux, et ça invibilise leur voix, leur parole, leur souffrance).
Sinon des études avaient montré qu'en moyenne les femmes handicapées étaient trois fois plus victimes de viol que les femmes valides...superposition des oppressions (et on voit bien que le viol est un acte de domination).
Quand tu ne connais pas quelque chose, tu peux aller te renseigner plutôt que de dire que ça n'a aucune existence concrète suivi de points de suspension.

Mark, je comprends pas trop le sens de ton message (j'imagine que tu dis que dans la société actuelle, les hommes sont considérés comme supérieurs aux femmes, les blanc.he.s sont privilégiés et les noir.e.s discriminé.e.s, etc, mais du coup je ne comprends pas pourquoi tu nous en informes, puisque ça fait 4 pages qu'on développe sur ce thème ?)

Mark":2idqej08 a dit:
homme riche > femme riche > homme pauvre > femme pauvre
Non non. On ne peut pas dire "femme riche > homme pauvre". Les privilèges économiques et le sexisme sont deux discriminations avec leur contexte, leurs spécificités, on ne peut pas dire si facilement que le sexisme discrimine moins que les privilèges économiques. Je pense par exemple qu'une femme riche a statistiquement beaucoup plus de risques d'être violée, ou battue par son mari, qu'un homme pauvre. Et "pauvre" c'est très vague aussi. Et à la place de ">" ça serait bien de faire une phrase, parce qu'on parle de sujets complexes, pas tellement résumables en symboles...

edit : j'avais pas lu :
Les cartes des rapports de force sont sans cesse redistribuées, donc être abstraitement et absolument "contre tous les systèmes d'oppression
", c'est du blabla, à mon avis.
Mais pourquoi c'est si dur à admettre qu'on est dans une société de la domination à tous les niveaux et qu'on veut sincèrement, par un désir de justice, ne pas en véhiculer ?? On ne peut pas militer contre toutes, on ne peut pas être irréprochable contre toutes, on ne peut même pas être irréprochable contre une, mais on peut déjà accepter de voir les injustices en face et de se documenter un peu afin de ne pas véhiculer de clichés discriminants et d'être capable de les dénoncer quand on en croise !

Ben d'ailleurs c'est que des mecs là, qui parlent de "blabla", de "ça n'a pas d'existence concrète" et co. Vous vous rendez compte que c'est super méprisant ou même pas ?
 
Edit : répondu en même temps que Grussie, par chance on développait des arguments différents... je voulais répondre aussi concernant le validisme qui n'existerait pas, merci de l'avoir fait à ma place et mieux que je ne l'aurais fait ^^

Sacha":1g6m8l5a a dit:
Paul Watson est pourtant bien le militant antispéciste et animaliste le plus "populaire"
Oui, et il se concentre principlement sur la chasse à la baleine, ce qui du point de vue du nombre d'individus touchés n'est pas franchement le plus urgent parmi les animaux marins. Donc je reviens à ce que je disais : l'argument du nomre d'individus touchés n'est pas mis en avant de façon consistante au sein du mouvement. À partir de là, ça me gêne qu'il soit si souvent mis en avant pour justifier de se foutre des autres luttes.

Prioriser signifie donner la priorité ou le droit de passer surtout dans le cas d'une urgence.
Bon, j'adhère pas l'idée de prioritiser la lutte pour les animaux non-humains, mais admettons temporairement pour les besoins de la discussion. J'aimerais bien qu'on m'explique en quoi ce jugement était une urgence. Si c'est une histoire de communication et de visibilité, franchement je trouve ça très léger comme argument. On est pas experts en relations publiques, et même si on l'était ça me paraît très délicat d'évaluer si cet article fait vraiment progresser l'antispécisme de façon générale ou si au contraire il a plutôt un impact négatif y compris sur l'antispécisme. (Cf par exemple peta qui utilise plein de femmes sexualisées dans ses campagnes malgré les protestations féministes au motif de l'efficacité, alors qu'il y a au moins une étude indépendante tendant à montrer que la présence de femmes sexualisées rend les campagnes moins efficaces.)

Donc bon, considérer qu'un argument aussi mince est suffisant pour marcher sur la gueule des noirEs (comme disait Emy_Spheres), à mon sens c'est pas juste faire passer en premier l'antispécisme dans le cas d'une urgence, mais nettement plus n'en avoir rien à fiche.

Surtout que la majorité des cas où on parle de faire passer en premier l'antispécisme, bah en fait si on y regarde bien on n'a pas vraiment besoin de choisir entre les deux. (Bon, j'ai dit la majorité, j'admets qu'il y a des exceptions, par exemple le fait que les journées ne font que 24h et que le temps qu'on passe à militer pour une cause on le passe pas à militer pour une autre (encore que, dans une certaine mesure...), mais j'ai pas l'impression que quiconque ait exigé que les antispés militent aussi pour d'autres causes, juste qu'iels évitent de marcher sur les autres causes dans leur militance antispé).

De par mes observations, le fait de se comparer complétement aux sorts des animaux dans les forums animalistes, c'est la première étape avant de dire « ma lutte est plus importante que la tienne ». C'est un classique de délire de victiisation non objectif et hélàs très répandu !
Ouais, ou alors ça peut aussi venir de personnes qui considèrent qu'elles ne défendent pas qu'une cause, et qui par exemple investissent déjà de l'énergie à lutter contre l'antispécisme alors qu'elles sont directement concernées par d'autres discriminations. Parce que j'ai l'impression que depuis le début de la discussion les militant-e-s noir-e-s antispé sont un peu invisibilisé-e-s (y'a sans doute pas besoin de chercher très loin pour savoir pourquoi y'en a pas plus, enfin si jamais on a envie de se poser la question).
 
Alors pourquoi choisir celui-ci plutôt qu'un autre ? Pourquoi pas juste fermer sa gueule quand on risque de faire des bêtises, et attendre un moment où on risquera pas de marcher sur les autres pour l'ouvrir ? C'est quand même (malheureusement) pas les occasions qui manquent.

Je pensais y avoir répondu. Je reformule alors mes objections :
1 : Pourquoi avoir choisi ce fait là ? Et bien c'est à la une, il est logique de reprendre des unes et les décortiquer, c'est le travail de journalisme.
2 : en quoi le choix d'un autre fait d'actualité aurait pu se prémunir des critiques que vous faites ? Si Mme X subit une attaque raciste et que les cahiers rebondissent sur les mots du tribunal pour montrer qu'ils valident le spécisme, ce serait pas différent à mes yeux du cas de Mme Taubira.
3 En quoi cet article a fait de l'ombre à la lutte anti raciste ? Et comment le pourrait il si ce n'est en prétextant qu'il diminue la portée raciste de l'acte;
4 L'article qui est sortit n'est pas sortit à la place d'un article sur l'attaque raciste de Mme Taubira, il n'a pas empiété sur d'autres articles, il a été écrit et publié sans faire de concurrence à un article sur le racisme.

Encore une fois, soutenir une cause ne veut pas dire nier les autres ou se poser en concurrence de celles ci.

Si vous aviez un bouton pour éliminer le spécisme et un autre pour éliminer le racisme, lequel vous choisiriez ?
Ce n'est pas faire preuve de racisme que d'appuyer sur le bouton éliminant le spécisme.
Par contre ce serait spéciste d'appuyer sur le bouton éliminant le racisme puisque si on prend comme critère la souffrance alors la souffrance qui découle du spécisme est supérieure à celle qui découle du racisme. (j'espère que cela ne fait pas de doute chez vous)
 
Je n'ai pas envie de prendre des gants parce que je suis fatiguée et ulcérée. J'étais aussi aux estivales et je ne vais pas m'en remettre de sitôt.

N1C0LAS":kb6guyed a dit:
Ce n'est pas faire preuve de racisme que d'appuyer sur le bouton éliminant le spécisme.

Si. Clairement. Parce que l'insulte est à la fois -pas plus ni moins, ni différemment ou autre- raciste ET speciste.

Ne relever que l'aspect raciste est donc spéciste (bizarrement tout le monde est d'accord là-dessus…) mais l'inverse ne serait pas vrai ? Comme c'est pratique !

Je n'irai pas jusqu'à dire que les oppressions intra humaines sont insignifiantes (+ d'individus certainement) mais effectivement je trouve que le problème est moins urgent d'un point de vue utilitariste.
Je suis profondément choquée par cette phrase. Bien plus que de la totalité des interventions de Ravelle qui m'ont aussi heurtée mais celle-ci est pour moi une perle. Grussie et Numa ont très bien expliqué pourquoi, je ne reviendrai pas là-dessus.

Enfin, je dirai simplement que j'aimerais sincèrement comprendre de quel droit des mecs blancs (?) se permettent d'expliquer à des noires que la lutte anti-raciste est quand même moins importante que la lutte anti-spé sans avoir au moins l'impression qu'ils ne sont pas en plein dans une forme de racisme et de machisme intégrés.
 
Grussie":3lwpnp1j a dit:
Excuse-moi mais il me semble que parmi les humains tu es pas mal dominant (homme blanc cis non ?) alors expliquer à Félidée, qui se prend du racisme et du sexisme dans la tronche, que l'urgence, ce ne sont pas les luttes qui visent à vous mettre à égalité mais celle des animaux, je trouve ça au mieux gonflé, au pire dégueulasse.

Tu fais vraiment pitié à me juger sans me connaitre. Tu pue l'unniversaire à deux balles et aux jugement à l'emporte pièce. Tu déforme et tu répond complétement à la plaque sans me connaitre. Tu es un stéroétype à toi tout seul. Quand tu sauras argumenter avec de vrais arguments, tu pourras venir me voir.


Grussie":3lwpnp1j a dit:
Un classique délire de victimisation ? Un, classique, délire, de, victimisation ? Non objectif ? Parce qu'évidemment, toi, en tant qu'homme, tu es plus objectif qu'une femme sur le sexisme ? Tu n'en fais pas partie peut-être ? C'est marrant, ces dominations comme le sexisme qui font plein de victimes parmi les femmes, (et même toutes les femmes sont victimes), mais les hommes, eux, ils sont à part, ils ont du recul.

Oui. C'est un délire de victimisation. Se comparer complétement aux sorts des animaux.... Bref, même chose que plus haut, achète-toi un argumentateur!

Grussie":3lwpnp1j a dit:
Le validisme c'est la domination valide, c'est-à-dire celle que subissent les handicapés, en plus de leur handicap biologique. C'est-à-dire que non seulement tu as un handicap quelconque, mais en plus la société t'exclut complètement et te regarde comme une bête de foire et s'invente que du coup grâce à ton handicap, tu as un peu un don particulier (genre les aveugles développeraient à mort leurs autres sens, pour compenser...c'est pratique pour mieux supporter l'idée qu'on est privilégié.e par rapport à d'autres...mais c'est faux, et ça invibilise leur voix, leur parole, leur souffrance).

Quand tu ne connais pas quelque chose, tu peux aller te renseigner plutôt que de dire que ça n'a aucune existence concrète suivi de points de suspension.

Ta dernière phrase est magique....

Le validisme n'a aucune existence concrète si ce n'est qu'un terme inventé par Zig sur un vieux forum dans les années 2000.

Non seulement, c'est un jugement exclusivement médicale contre les personnes en situation de handicap mais en plus cela n'englobe pas l'ensemble des handicaps. Un terme qui n'a aucune donc existence. D'autant plus, que la CIH analyse le handicap depuis les années 2000 autant comme une notion médicale que d'une notion environnementale. En grande partie parce que des associations ont influencé le modèle social du handicap contre l'approche médicale. Autrement dit, dans un rapport mondial sur le handicap en 2011
, qui fait plus 384 pages, le terme n'a jamais été cité une seule fois.

Preuve, que c'est un terme malvenu et qui n'a aucune existence contrète. D'autant plus, que les ango-saxons n’utilisent pas aussi un terme similaire depuis les années 70. Ils existent toutefois d'autres termes plus adaptés. Comme tu as l'air de t'y connaitre mieux que moi, tu le sais évidemment.

Tu es si suffisance et orgueilleuse....

Alors m'expliquer à moi que le terme validisme signifie, "je trouve ça au mieux gonflé, au pire dégueulasse" :D
Tu vois, peut être que je ne suis pas qu'un homme mais peut-être que je possède un handicap. Pourquoi pas juste "fermer sa gueule", comme tu le répète si souvent ? :><:
 
Sacha, je te trouve d'une condescendance et d'une violence particulièrement choquante en plus d'être déplacée.
 
Non ce n'est pas condescendant et cette violence est justifiée, elle aurait du savoir à qui elle parle au lieu de délirer.
 
Sacha":2g9sk9jb a dit:
Non ce n'est pas condescendant et cette violence est justifiée, elle aurait du savoir à qui elle parle au lieu de délirer.

WTF ?! J'ai presque envie de te retourner ta remarque : Tu sais TOI qui tu injuries là en lui parlant ainsi ? Mais pour qui tu te prends au juste ?

Grussie, je te présente Wonder Câlin :

༼ つ ◕_◕ ༽つ
 
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