Erulelya, au risque de me faire taper sur les doigts pour ça, je crois sincèrement que tu peux dès à présent expliquer ce qu'est la mort à ton enfant, le plus tôt étant le mieux d'ailleurs.
Je suis fermement convaincu que le traumatisme lié à l'apprentissage d'un concept n'est possible que s'il remet en question tout un univers conceptuel déjà acquis avant... et généralement par soi-même, laissé dans le flou, le doute, l'imaginaire voire le mensonge (par le non-dit).
Un enfant à sa naissance, par définition il ne sait rien, donc il ne peut pas être choqué par quoi que ce soit. C'est l'apprentissage de ce qui est "normal", et de ce qui doit entrainer une réaction de "refus" ou de "rejet", qui fondent les prémices de la morale chez un enfant. Et de fait, la majorité de cet apprentissage se fait par mimétisme : C'est en observant ses parents et l'entourage, et en particulier les comportements et les réactions de tous dans des situations particulières (innombrables) qui font cet apprentissage.
Pour citer encore et toujours une conférencière de l'école Montessori, elle avait laissé libre choix à ses enfants de ce qu'ils voulaient manger, juste en veillant à ce qu'il sne manquent de rien et sans les encourager à manger des trucs tout prêts ou qui sont touyt sauf des aliments. Et bien ils sont tous spontanément végétariens, y comprit le plus jeune de 3 ou 4 ans (qui se fait à manger tout seul).
Certes il leur arrive de gouter, surtout à l'école à la cantine, parfois des trucs omnis, mais ça reste des "tests" (qu'on ne peut pas leur reprocher).
Je crois sincèrement qu'il est possible de ne pas orienter un enfant plus que du simple fait de ses propres choix de vie, et de surtout leur inculquer les outils qui leur permettront d'analyser leurs propres choix et ainsi décider par eux-même. (en fait c'est exactement la même réflexion que j'avais entre l'éducation nationale, et la façon dont mes cours -privés- de GPN se déroulaient, tout sauf du bourrage de crane unidirectionnel)
Maintenant, ça ne m'engage à rien de dire ça, je suis plutôt childfree et décroissant...
(mais ça ne m'empêche pas de réfléchir à ma propre enfance et éducation, et la façon dont la tendance généralisée glisse vers le formattage actuellement)