Sortir avec un omni?

V3nom":25l7ivlc a dit:
Fahn, à mon avis, il y a un paquet de compromis qu'il ne voit plus que comme la norme. Disons que ça ne me surprendrais pas du tout. Alors le coté "pesant", c'est un prétexte je pense.

Je pense que c'est pas mes engagements le vrai problème, mais il s'amuse à me les jeter à la gueule comme si tous les problèmes venaient de moi.
L'ambiance est à la fête à la maison :rolleyes:
 
Pardon de vous déranger dans vos cacas papillons qui font mal au fion ( :YE: yes, j'ai placé ma rime de la journée)

Fabicha":283pkdon a dit:
Le but du végétarisme c'est quand même de libérer les animaux de la souffrance... alors le choix personnel d'un coup, il se transforme en valeur éthique. Et on ne peut plus comparer la viande au sport ou au tabac, mais au meurtre ou la torture.

Pas étonnant qu'avec un discours pareil les omnis nous prennent pour des sectaires...

Le problème est que pour faire avancer une cause il faut obtenir l'adhésion d'un "public" (à moins de prêcher des convaincus mais l'intérêt est limité), et ce n'est pas en s'adressant à ce public en commençant notre discours par "meurtriers, meurtrières" que l'on va réussir à faire passer le message convenablement.

Se battre contre la torture et la souffrance des animaux est une cause juste, mais dans une société comme la nôtre c'est également un sujet sensible car jouant sur les traditions, les habitudes, le bouleversement de la "normalité", etc... ( ex : qui ne s'est jamais pris un retour de "mais c'est naturel de manger de la viande" en pleine face ?)

Donc oui il faut accepter que certaines personnes n'aient pas encore réalisé sur elles-mêmes ce travail de réflexion sur leurs habitudes alimentaires et tout ce que cela engendre sur le reste de la "chaine de production" (dont l'industrie de la viande fait partie). Et il faut accepter aussi que des personnes ne changent pas car la problématique ne les intéresse pas ou qu'elles n'ont pas encore saisi le sens d'un tel changement.
 
Je pense que les discours timorés et édulcorés ne sont pas suffisants (et pas toujours cohérents), ou plutôt qu'il faut plusieurs types de discours, plusieurs types d'images, plusieurs types de médias... pour qu'un plus grand nombre soit convaincu. Car chacun réagit à des manières différentes de transmettre l'information.
 
Je n'ai personnellement strictement aucun problème à comparer l'élevage industriel à la Shoah ou toute forme de ce qui est officiellement considéré comme un génocide(*), puisque si on analyse sa description technique, pénale et même conventionnelle, il s'agit d'exactement la même chose au détail près.

Maintenant, même si je suis d'accord à 200% que tuer un animal, que ce soit pour le plaisir ou pour manger, ça reste un meutre, je fais quand même une différence de taille de discours entre expliquer par exemple la psychologie du crime et balancer de but en blanc et sans une once d'ouverture de dialogue "Eat meat and DIE".

Ce n'est pas qu'une question de fond du discours. En fait je dirais même que le fond ne représente qu'un tiers de l'efficacité auprès de gens néophytes ou peu ou prou réticents.

(*)http://fr.wikipedia.org/wiki/Génocide#D.C3.A9finitions_et_sanctions
 
Rah mais il faut arrêter de croire que tout ce qui se dit sur ce forum est dit en conversation avec des carnistes... Y'a des manières de le dire face à un omni mais franchement sur un forum de végés on va pas se les briser menues à mettre les formes à chaque fois sous prétexte qu'un omni pourrait nous lire...
Et même en situation réelle, jamais je ne me laisserai dire que j'ai fait un choix "personnel" au même titre que de fumer ou de manger sainement (ou pas).
Si on laisse croire que notre choix est personnel c'est la fin des haricots : j'ai été dans cette optique là pendant des années de végétarisme puis véganisme sans que mon entourage se remette en question. Je suis un peu plus rentre-dedans maintenant tout en restant respectueux de mon interlocuteur, et j'ai des résultats aussi modestes soient ils. Et les retours en pleine face, on apprend à y répondre à force.
PersOnne aussi a une expérience similaire je crois.
 
Je plussoie Ravelle.

Fanch, je réagissais à ton post qui semblait ne pas prendre en compte un ressenti de végés différent du tien. Dire que sortir avec un omni pose des problèmes quand on ne fait pas les compromis nécessaires, qu'on ne respecte pas les choix de l'autre ou qu'on est fermé d'esprit c'est d'une part intervenir sur ce fil sans l'avoir lu (ou mal), d'autre part ignorer le fait qu'on ne fait pas une généralité de sa propre expérience et que tous les végés ne se positionnent pas de la même façon, n'ont pas la même sensibilité, n'ont pas un environnement toujours aidant et que, malgré ce que tu penses, sortir et/ou vivre avec un omni peut être difficile (ou pas) pour des végés pourtant très ouverts d'esprit. En fait, ce n'est même pas une question d'ouverture ou de fermeture d'esprit ou de choix personnel.
Et ça n'a rien à voir avec une quelconque approche pédagogique vis-à-vis des omnis :)

Si tu pouvais éviter de sortir une des remarques du bingo végé à chacun de tes posts aussi (2 en 2 posts, c'est pas mal), ça faciliterait l'échange ;)
 
Ravelle":2bujb5fm a dit:
Rah mais il faut arrêter de croire que tout ce qui se dit sur ce forum est dit en conversation avec des carnistes... Y'a des manières de le dire face à un omni mais franchement sur un forum de végés on va pas se les briser menues à mettre les formes à chaque fois sous prétexte qu'un omni pourrait nous lire...
Et même en situation réelle, jamais je ne me laisserai dire que j'ai fait un choix "personnel" au même titre que de fumer ou de manger sainement (ou pas).
Si on laisse croire que notre choix est personnel c'est la fin des haricots : j'ai été dans cette optique là pendant des années de végétarisme puis véganisme sans que mon entourage se remette en question. Je suis un peu plus rentre-dedans maintenant tout en restant respectueux de mon interlocuteur, et j'ai des résultats aussi modestes soient ils. Et les retours en pleine face, on apprend à y répondre à force.
PersOnne aussi a une expérience similaire je crois.

Yep !
J'ai envie de dire qu'il faut faire une différence entre "Ne pas foncer dans le tas, et provoquer la fermeture chez autrui." et "Transformer ses propres réflexions pour éviter tout conflit.".
On passe bien souvent d'un état à l'autre :
- Beaucoup de végés silencieux, timides, honteux, qui parlent de "choix personnel", qui disent amen aux trois quarts des sophismes carnistes, pour éviter à tout prix les conflits. Et qui se convainquent eux-mêmes qu'ils n'ont pas le droit d'avoir raison, parce que c'est intolérant vis-à-vis des autres de ne pas être dans le relativisme moral absolu... Ils intériorisent le conflit végétarisme<->carnisme, et décident que la meilleure solution est de ne jamais l'exprimer, voire de le nier... Et beaucoup valident réellement, pour eux-mêmes, en y croyant, une bonne partie des sophismes carnistes... Plutôt transformer le constat de la réalité que risquer le conflit. Et parmi eux, beaucoup finissent donc par croire que tout se vaut, et se remettent à manger de la viande.
- Beaucoup de végés dans la revendication "forte" voire aggressive, et souvent dans la colère, voire la haine, qui insultent, qui balancent les comparaisons choquantes (pour le spéciste lambda), des comparaisons qui sont valables dans les faits, mais qui sont psychologiquement totalement inefficaces. Ils extériorisent le conflit, et donc crèent une barrière dans l'échange. Ils se placent en position d'ennemis (de l'interlocuteur ou du reste de la société -l'opinion mainstream-). Chaque interlocuteur se ferme à l'autre. Ils n'offrent aucune solution, puisque si on ne cherche pas à convaincre l'autre la seule solution qui reste serait d'utiliser la force physique pour arriver à quelque chose. Ils oublient toute notion de psychologique/sociologie.

Et la plupart d'entre nous, on passe d'un état à l'autre... quand on discute avec les carnistes, mais même quand on discute entre nous. On identifie un des rôles chez notre interlocuteur végé, et pour contrebalancer on va prendre le rôle opposé... Et puis on change... On alterne. (Et j'en fais totalement partie.). Ca en devient assez ridicule.

Alors que la vraie chose à faire, c'est de simplement constater les réalités, ne pas transiger avec les réalités, ne JAMAIS trahir son propre discours, pour ne pas se mettre à trahir ses idées... (Parce que même un discours intransigeant a son importance : Pas dans l'échange de personne à personne, mais dans l'évolution des memes sociaux. Un discours, une idée qui se maintient finit par devenir un élément qui va s'intégrer à la culture générale, et par faire évoluer la conscience collective. Il est extrêmement important que des philosophes et autres écrivent et communiquent via l'ensemble des medias sur le véganisme, sur l'éthique animale, sur l'antispécisme, sur le carnisme, sur l'abolition de la viande et de l'exploitation animale...)
... de constater les réalités sans trahir son propre discours, donc... mais sans oublier non plus qu'on parle à quelqu'un qui n'est pas soi, qui n'a pas encore accès à toutes ces réflexions, et qu'il va falloir user de psychologie et de beaucoup de patience pour l'atteindre et pour se comprendre. Quelqu'un qu'il ne faut pas voir comme un ennemi si on veut en faire un allié.
Et ça ne veut pas dire pour autant parler de "choix personnel", de "tolérance", de "nature propre à chacun", etc. (Sans oublier que certains conflits ponctuels peuvent être inévitables pour prendre le courage d'exprimer nos idées, et progresser ensemble ensuite. Si on n'en fait pas quelque chose de systématique.)
 
Les propos ont malheureusement vocation à être interprétés :whistle: (et bien souvent différemment par chacun)

Les compromis facilitent les choses, après il est évident que si tous les jours tu vis avec un gros mangeur de cadavre qui s'en tape totalement du bien-être des animaux, la cohabitation sera difficile.

A propos de "mauvaise lecture", je précise que "l'ouverture d'esprit" de mon premier post s'entendait comme étant à double sens et pas seulement végé --> omni.

Lorsque je parlais de choix personnels, c'est tout simplement car la décision est prise d'abord à l'échelle de l'individu, même si son impact est global.
 
Là, tu n'as pas tort, la décision est au final personnelle en effet car quoi qu'il en soit, nous n'avons pas le pouvoir de réellement persuader, juste de faire réfléchir à mon sens.
 
PerSonne":1patudj7 a dit:
Et beaucoup valident réellement, pour eux-mêmes, en y croyant, une bonne partie des sophismes carnistes...

Une "célèbre" citation d'un livre de S.J Gould appelé la mal-mesure de l'homme (qui a des résonances avec le specisme) reprend également cette idée :

" Nous ne traversons ce monde qu’une fois. Il y a peu de tragédies aussi profondes que de réduire à néant les possibilités de se développer ou même d’espérer, en raison de ce que les autres nous disent de l’extérieur et qu’on pense venir de soi-même. »
 
Au juste, le sujet, c'est sortir avec un omni, mais ça dit pas s'il s'agit d'un omni-vore, d'un omni-scient, d'un omni-bus, d'un omni-potent, d'un omni-présent ou même d'un omni-pouss (bon ok, la dernière, elle est tirée par les cheveux).
 
Z'ont peut-être pas osé me l'avouer, peur d'une éventuelle réaction flexiphobe de ma part ^^
 
Je suis dans un cas particulier puisque je suis devenu végan après mettre mis en couple (et avoir fait une adorable bambine).
Il me parait donc pas normal que je cherche a imposer ce régime a ma dulcinée puisque "c'était pas dans le contrat", comprendre que quand on s'es mis ensemble j'était un bon gros carniste.
Le compromis c'est "pas de viande a la maison" (sauf pour la gamine cf posts correspondants). Je tolère qu'elle prenne un yaourt de temps en temps, et qu'elle fasse des sauces salade a base de vinaigre de miel (vu le peu qu'elle cuisine, je suis globalement tranquille).
Quand elle n'est pas a la maison, elle fait ce qu'elle veut.

En revanche si (qu'Ifni m'en préserve) nous devions nous séparer, je ne pense pas que je pourrais accepter a nouveau des produits animaux a la maison. Sortir avec une omni pourquoi pas, mais a la maison, 0 produits animaux.
 
La vie de couple me paraît une préoccupation plutôt lointaine mais honnêtement, je ne me verrais pas avec un omni. Un vgr "éthique", pourquoi pas (et encore, il finirait sûrement vegan) mais un omni ?...

Sachant que quand on est vgr/vgl, on a forcément eu une conversation sur notre éthique avec notre entourage. Or si on veut sortir avec quelqu'un, cette personne fait forcément partie de notre entourage. Donc si elle est encore omni, ça veut dire qu'elle a entendu les arguments en faveur du végétarisme/veganisme et n'est pas devenue vgr/vgl.

Là, ça me bloque, parce que les arguments des omni se réduisent toujours, après assez de discussions, à "mais j'ai pas le courage". Comment être attirée par une personne qui fait passer son bonheur avant quelque chose d'aussi primordial que l'éthique ?

Voilà, mes deux sous sur le sujet. Mais j'admire ceux qui sortent avec des omnis, ça ne doit pas être facile tous les jours.
 
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