Sortir avec un omni?

Watermelon":ahlgvwj1 a dit:
RoRo":ahlgvwj1 a dit:
Je ne considère pas la garde des enfants comme le rôle de la mère.
Je ne vois pas le rapport avec ce que j'ai dit. Et ça m'agace cette tendance de pas mal de mecs, quand on leur parle du système de domination des hommes sur les femmes, à répondre toujours par un : "ouais, mais moi…". Je ne vois pas ce que ça change à la situation globale.

RoRo":ahlgvwj1 a dit:
Et je ne fais pas de propagande masculiniste.
En l’occurrence je ne disais pas ça pour sous-entendre que tu faisais de la propagande masculiniste mais tu en es la cible et ça semble avoir marché. C'est ce qui me désole.

C'est claire que globalement les femmes sont discriminées.

Après tout n'est pas noir ou blanc, on me fait aussi des remarques desobligeantes par se que je suis un homme. Si souligner ces remarques fait de moi un endoctriné de masculiniste... peut être.

Je le prends pas mal quand on me dit que je suis incapable de faire deux choses en même temps par se que je suis un homme. Par contre je tique au remarque desobligeante faites aux femmes.
 
RoRo":2382kiv0 a dit:
Pourquoi ça serait pas du sexisme anti homme?
J'aurais envie de faire la même réponse lorsque l'expression "racisme anti-blancs" est mentionnée : parce que ça n'existe pas ? Que pour cela il faudrait refaire l'Histoire de plusieurs siècles (pour le racisme) et millénaires (pour le sexisme) ? Parce que le mentionner revient à détourner l'attention sur des cas ultra-minoritaires (quelle que soit leur gravité) au lieu de continuer à lutter contre les dominations de la société ?
J'ai la chance de "faire partie" de plusieurs "castes dominantes" (humain, genre social masculin, cisgenre, blanc, éducation catholique, et j'en oublie sûrement), donc généralement j'évite de la ramener.
Par exemple, je n'ai compris que récemment ce que ça pouvait faire de sortir dehors et de ne pas être rassuré (et encore, ça n'est que peu de chose par rapport aux témoignages de femmes que je lis sur le forum) : c'était en allant à ma première Marche des Fiertés, vêtu du t-shirt que je porte sur le trombi du forum. Et là je me suis dit : j'ai la chance de ne pas vivre ça très longtemps, il suffit que je ne porte pas ce t-shirt très souvent.
Donc voilà, ça m'a conforté dans le fait de continuer à éviter de la ramener, ou encore à bannir la moindre blague douteuse, parce que, vraiment, je n'ai pas à la ramener (humour ou pas).
Et c'est à peu près ce genre de raisonnements qui m'a permis d'achever ma transition de vg par santé vers vg par conviction anti-spéciste.

Désolé si c'est un peu décousu voire hors-sujet, mais fallait que ça sorte !
 
Chocogrenouille":1c9d69hq a dit:
Par exemple, je n'ai compris que récemment ce que ça pouvait faire de sortir dehors et de ne pas être rassuré (et encore, ça n'est que peu de chose par rapport aux témoignages de femmes que je lis sur le forum) : c'était en allant à ma première Marche des Fiertés, vêtu du t-shirt que je porte sur le trombi du forum.
Il n'y a pas longtemps, j'ai fait une commande de T-shirts féministes, et j'ai hésité à prendre un T-shirt LGBT, et finalement non parce que j'avais peur (d'être agressée dans la rue, de me faire mal voir de mes profs...). :oops:

Désolé si c'est un peu décousu voire hors-sujet, mais fallait que ça sorte !
Non c'est super bien, en plus moi ça me fait plaisir de voir un homme réagir au sexisme (et c'est reposant). :)
 
Grussie":17zrxp3j a dit:
Il n'y a pas longtemps, j'ai fait une commande de T-shirts féministes, et j'ai hésité à prendre un T-shirt LGBT, et finalement non parce que j'avais peur (d'être agressée dans la rue, de me faire mal voir de mes profs...). :oops:

C'est l'inverse pour moi, j'adore avoir des messages contre les oppressions sur moi, c'est presque obligatoire pour moi d'être étiqueté(-e?) contre le sexisme, la transphobie, le racisme (et tous les autres -ismes et -phobies) pour me sentir mieux. Bon, c'est sûr que je garde quelques fringues neutres pour les RDVs pros.
 
monsidlateci":2tnyx8d9 a dit:
C'est l'inverse pour moi, j'adore avoir des messages contre les oppressions sur moi, c'est presque obligatoire pour moi d'être étiqueté(-e?) contre le sexisme, la transphobie, le racisme (et tous les autres -ismes et -phobies)
Ce n'est pas l'inverse dans ce cas, puisque j'en ai, des t-shirts féministes, antispécistes, antiracistes. ;)

Mais avec le climat LGBTphobe en France de ces dernières années, les mauvaises surprises d'apprendre qu'une prof que j'aimais beaucoup faisait la manif pour tous, les agressions homophobes dans la rue, j'avoue que j'ai cédé à la peur de ce côté-là, pour l'instant. (Et puis, j'ai toujours pas fait mon coming-out bi auprès de ma famille et j'étais bloquée par la peur qu'iels me croisent par hasard, ou voient une photo de moi avec ce T-shirt.)
 
Grussie":2itx24t0 a dit:
Désolé si c'est un peu décousu voire hors-sujet, mais fallait que ça sorte !
Non c'est super bien, en plus moi ça me fait plaisir de voir un homme réagir au sexisme (et c'est reposant). :)

Yep, "reposant" c'est le mot exact. Ces dernière semaines on a eu beaucoup de posts sexistes de la part de mecs un peu nouveaux sur le forum et à chaque fois des membres masculins un peu plus anciens sont intervenus pour faire les leçons de b-a-ba du féminisme que je n'avais plus le courage de faire. Cela contribue beaucoup à faire du forum un espace safe pour nous (enfin pour moi en tout cas).

Et vu le climat dans lequel j'évolue cette année à la fac, ça me fait énormément de bien de lire ça sur végéweb.
 
Ça vous repose, et je comprends bien, mais, des hommes qui parlent du féminisme à votre place, ça pose pas souci ?
 
Si c'est pour remettre à leur place des mecs misogynes, non. Je pense même que c'est la que les hommes pro-fem sont les plus utiles, à éduquer les autres hommes aux b-a-ba du féminisme.
 
Non c'est de la chair à pâté à envoyer dans des discussions épuisantes, c'est très bien comme rôle d'un homme dans le féminisme ! :D

(Bon, faudrait que je détaille un peu plus parce que je ne considère pas Chocogrenouille ou un autre comme de la chair à pâté, mais zou dodo).


edit : doublée par Usagi.Chan

edit edit : de la chair à pâté végétale bien sûr...heu...
 
T'inquiète ! C'est de la chaire à pâté végane. Enfin faite à base de végane mais c'est pareil. :p
 
On dit "chair à canon" en fait, quand on envoie l'infanterie au front, quitte à la sacrifier, pour protéger les généraux. "Chair à pâté", c'est plutôt quand tu veux écrabouiller volontairement quelqu'un qui t'énerve. Donc tu peux faire de la chair à pâté avec les hommes pro-fem et la lancer ensuite à la main sur les auteurs de propos sexistes, mais je ne suis pas sûr que ça soit la meilleure stratégie.
 
Pers0nne":520d456p a dit:
On dit "chair à canon" en fait, quand on envoie l'infanterie au front, quitte à la sacrifier, pour protéger les généraux. "Chair à pâté", c'est plutôt quand tu veux écrabouiller volontairement quelqu'un qui t'énerve. Donc tu peux faire de la chair à pâté avec les hommes pro-fem et la lancer ensuite à la main sur les auteurs de propos sexistes, mais je ne suis pas sûr que ça soit la meilleure stratégie.
Eh bien, la langue vient d'évoluer avec moi !

Je rigole, merci pour la précision ^^
 
RoRo":2nki2183 a dit:
Je trouvais certain argument pertinent comme celui du cas des pères divorcés. En générale la garde des enfants revient quasi automatiquement à la maman. Pourquoi ça serait pas du sexisme anti homme?
Pour avoir subi le divorce de mes parents, je suis bien content que ce soit ma mère qui ait eu ma garde et pas mon père. Mon père n'est pas un monstre, c'est simplement un très bon produit du patriarcat capitaliste. Et ben le patriarcat capitaliste ça n'élève pas bien les enfants. En tout cas pas dans mon sens de 'bien élever". La majorité des hommes étant des bons produits du patriarcat capitaliste, il n'est pas surprenant que de manière générale ils ne soient pas très aptes à élever des enfants quand tout simplement ils ne le veulent même pas.
Après je ne nierai pas qu'il y a des cas où effectivement la garde serait peut-être plus appropriée de revenir au père qu'à la mère (encore qu'on ne demande jamais l'avis de l'enfant dans l'histoire). Mais ça reste quand même ultra minoritaire comme situation. Donc le mettre en exergue pour parler du "sexisme anti homme" ben ça ne fait pas très sérieux.

Grussie":2nki2183 a dit:
Non c'est de la chair à pâté à envoyer dans des discussions épuisantes, c'est très bien comme rôle d'un homme dans le féminisme ! :D
J'ai plus l'habitude d'être un général qu'un fantassin, mais je n'ai pas peur d'aller au charbon. Par contre je confirme on dit chair à canon (cannon fodder), boudayle c'est dans tous les manuels de stratégie !
 
Grussie":215pncni a dit:
(Bon, faudrait que je détaille un peu plus parce que je ne considère pas Chocogrenouille ou un autre comme de la chair à pâté, mais zou dodo).
[...]
edit edit : de la chair à pâté végétale bien sûr...heu...
:red: Pas de souci me concernant :) !
Et si j'ai pu vous reposer (Usagi et toi, au moins), alors parfait 0:) !
 
Doktor":2cvxvlin a dit:
RoRo":2cvxvlin a dit:
Je trouvais certain argument pertinent comme celui du cas des pères divorcés. En générale la garde des enfants revient quasi automatiquement à la maman. Pourquoi ça serait pas du sexisme anti homme?
Pour avoir subi le divorce de mes parents, je suis bien content que ce soit ma mère qui ait eu ma garde et pas mon père. Mon père n'est pas un monstre, c'est simplement un très bon produit du patriarcat capitaliste. Et ben le patriarcat capitaliste ça n'élève pas bien les enfants. En tout cas pas dans mon sens de 'bien élever". La majorité des hommes étant des bons produits du patriarcat capitaliste, il n'est pas surprenant que de manière générale ils ne soient pas très aptes à élever des enfants quand tout simplement ils ne le veulent même pas.
Après je ne nierai pas qu'il y a des cas où effectivement la garde serait peut-être plus appropriée de revenir au père qu'à la mère (encore qu'on ne demande jamais l'avis de l'enfant dans l'histoire). Mais ça reste quand même ultra minoritaire comme situation. Donc le mettre en exergue pour parler du "sexisme anti homme" ben ça ne fait pas très sérieux.

Quand mes parents ont divorcé, j'ai pu choisir avec qui je voulais vivre. J'ai choisi ma maman avec ma soeur. J'imagine que ça arrangeait mon père ou pas. Je lui ai jamais demandé. Par contre, quand il a fallu discuter pension alimentaire, ma mère aurait pu mettre mon père sur la paille en lui laissant le minimum vital. Elle n'a pas voulu faire ça et quand elle a fait remarqué ça au juge, il lui a repondu que c'était pas son problème et qu'elle devait penser à elle. Mon père a quand même fini aux sociaux car il avait plus un rond pour vivre à la fin du mois.

Après en vous lisant tous, je remarque que mes commentaires étaient peut être déplacés vu les situations minoritaires que je sitais.

Nous avons tous été victime de discrimination en tant que végé, je pense. Nous sommes minoritaires par rapport aux omnis. Mais le fait qu'on soit peu ne justifie pas le fait d' être discriminé?

Enfin voilà, je sais pas si j'ai réussi à me faire comprendre.
 
Doktor":1ei8qcek a dit:
Après je ne nierai pas qu'il y a des cas où effectivement la garde serait peut-être plus appropriée de revenir au père qu'à la mère (encore qu'on ne demande jamais l'avis de l'enfant dans l'histoire).
En fait, on prend en compte l'avis de l'enfant en fonction de son âge : en gros, même si un gamin de 4 ans dit "je veux rester avec Papa", si matériellement la situation est plus favorable du côté de la mère, ou que le père ne souhaite pas ou est estimé inapte à élever l'enfant à temps plein, le gamin sera confié à la mère ou mis en garde alterné ; alors qu'un ado de 12 ans qui dit qu'il veut absolument vivre avec son père, le juge va pouvoir discuter directement avec lui des implications (par exemple, "est-ce que tu te rends compte que tu auras plus de transports pour aller au collège", voire "il faudra changer de collège, es-tu prêt à quitter la plupart de tes amis ?" etc), et selon la maturité du gosse il pourra plus facilement suivre son avis. Après évidemment, les juges sont humains et donc faillibles, et il y en a peut-être aussi qui sont de gros connards persuadés que si t'es mineur, tu sais pas ce qui est bon pour toi :-(
 
Je ne sais pas, en tout cas moi on ne m'a jamais demandé mon avis et je n'ai jamais vu la couleur d'un juge. En même temps pour la confiance que j'accorde à la "justice"... Je pense que moins j'aurai affaire à elle, mieux je me porterai.
 
RoRo":2rtqw7vu a dit:
Quand mes parents ont divorcé, j'ai pu choisir avec qui je voulais vivre. J'ai choisi ma maman avec ma soeur. J'imagine que ça arrangeait mon père ou pas. Je lui ai jamais demandé. Par contre, quand il a fallu discuter pension alimentaire, ma mère aurait pu mettre mon père sur la paille en lui laissant le minimum vital. Elle n'a pas voulu faire ça et quand elle a fait remarqué ça au juge, il lui a repondu que c'était pas son problème et qu'elle devait penser à elle. Mon père a quand même fini aux sociaux car il avait plus un rond pour vivre à la fin du mois.

Après en vous lisant tous, je remarque que mes commentaires étaient peut être déplacés vu les situations minoritaires que je sitais.

Nous avons tous été victime de discrimination en tant que végé, je pense. Nous sommes minoritaires par rapport aux omnis. Mais le fait qu'on soit peu ne justifie pas le fait d' être discriminé?

Enfin voilà, je sais pas si j'ai réussi à me faire comprendre.
Bien sur que ce genre de situation doit être pris en compte, mais voilà ça doit être replacée dans son contexte, c'est juste un cas particulier pas un phénomène de société, ça ne doit pas être l'arbre qui cache qui la forêt (= le patriarcat). D'autant plus que le fait que la garde des enfants soit automatiquement donner aux femmes est bien un reflet du patriarcat, puisque la société produit des hommes qui sont incapable d'élever les enfants, du coup c'est logique que les femmes récupèrent la garde, puisque de base c'est nous qui sommes censée nous en occuper. C'est bel et bien sexiste mais envers les femmes, même si des hommes peuvent en souffrir, beaucoup d'hommes souffrent du patriarcat. Dans une société moins sexiste les hommes seraient plus apte à élever les enfants et il y aurait plus de gardes partagées.
 
Puisque chacun y vas de son petit témoignage, j'vais raconter ma vie aussi. :whistle:

Mes parents en divorcés en juin 1998, j'avais neuf ans, mes sœurs sept et douze. En attente du jugement nous avons été placées chez ma mère, mon père s'est vu attribuer la jouissance du domicile conjugale (ma mère n'en voulait pas) ainsi qu'une pension alimentaire à verser à ma mère de 3000 francs par mois et par enfant (j'vous laisse faire le calcul).
Le jugement traînait en longueur car mes parents se déchiraient, entre temps ma sœur aînée a eu 13 ans, âge à partir duquel les enfants sont consulté.e.s. Nous avons donc été reçues toutes les trois par une avocate d'enfants (même si théoriquement elle ne devait écouter que l'aînée). Ma sœur a vivement manifesté sont désir de vivre chez mon père et coup de bol, on était plutôt d'accord toutes les trois. De toute façon les juges évitent en général de séparer les fratries.
Mon père a donc obtenue la garde en novembre 1999 et n'a pas réclamé de pension alimentaire. Ma mère a fait appel et a été déboutée. Elle avait un droit de visite et d'hébergement les premier, troisième et cinquième weekend du mois ainsi que la moitié des vacances scolaires et grande vacances, jusqu'à nos 18 ans à chacune.

Ce n'est qu'un exemple mais il est assez représentatif je pense. On peut en tirer que :
- dans les cas où les parents ne sont pas d'accord, il est faux de penser que les juges privilégient forcément les mères. En réalité, illes privilégient le parent qui s'investissait le plus dans l'éducation des enfants AVANT la séparation (dans notre cas, c'était la baby-sitter... :whistle: ) donc si l'un.e des deux a pris un congé parental, un temps-partiel, des congés enfant-malade, assistait d'avantage aux réunions parents-profs, voir était au foyer, etc ille aura sans surprise plus de chance d'obtenir la garde. Donc messieurs, vous savez ce que vous avez à faire.
- à partir de 13 ans, on demande l'avis des enfants et on ne sépare pas les fratries (sauf cas de force majeure).


Désolée pour le 3615 ma life... :oops:
 
Quand mes parents ont divorcés, j'avais 15 ans. Mon père nous a demandé si on préférait pas vivre avec lui. Pour ma mère, ça semblait aller de soi qu'on reste avec elle, elle ne nous a pas posé la question. Mais j'ai jamais vu le juge. Peut-être parce que c'était un divorce à l'amiable ?

Par contre, j'ai le cas d'une personne proche dont les parents se sont séparés quand elle était très jeune. Elle regrette encore que ça ne soit pas son père, pourtant + apte, qui ait obtenu sa garde (j'ai cru comprendre que le père, toujours amoureux n'a pas osé aller contre, espérant un jour recoller les morceaux de son couple).

Bref, je voulais dire que d'une part, il y a les propagandes, discriminations, statistiques,..... et d'autre part, le vécu de chacun, qui n'est pas non plus à nier même s'il ne rentre pas dans les bonnes cases.
 
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