Luisao bonjour
Encore +1.
Tcharls bonjour
Bien sûr, tout à fait d'accord. J'ai été volontairement caricatural.
Le problème est, justement, en partie là. La caricature finit par se substituer à la réalité comme le bonhomme à barbe blanche précédemment évoqué et autres représentations naïves ou superstitieuses.
Mais dans le fond, je pense qu'il y a un peu de ça. Une volonté (que je comprends tout à fait) de sacraliser le réel.
Le réel n’est ni sacré, ni profane, ce sont les hommes qui donnent ces nuances pour des raisons culturelles et par nécessité sociale.
Moi aussi j'aime bien, c'est joli parfois, c'est une belle histoire. Le dieu des rivières, le dieu des arbres... il faut les respecter, sinon ils seront pas contents...
Encore ces simplifications extrêmes. L’humanité a plus été confrontée à la réalité du quotidien et ses difficultés qu’à la question d’une entité supérieure créatrice absolue. Attribuer au phénomène naturel une puissance particulière était compréhensible et basée sur son propre modèle car dans chaque société il existe une hiérarchie, y compris chez les animaux, et si certains phénomènes échappent à l’explication « rationnelle », il est tentant d’en attribuer l’origine à une entité non visible : un ou des dieux que l’on retrouve avec des nuances dans toutes les cultures.
Le problème, qui s'amplifie avec un seul dieu et le monde parallèle au nôtre (le paradis, la carotte), c'est le sentiment de culpabilité (l'enfer, le bâton), instrumentalisé pour contrôler les foules...
Encore cette référence à la superstition!
Cela n'amplifie pas, mais au contraire le réduit, c'est le but de la manoeuvre.
L'établissement d'une multitude de dieux spécialisés et souvent mis en opposition est fortement dommageable sur le plan social car créant des oppositions, il se réduit ici à un seul interlocuteur (comme pour les rois).
Sinon comme le souligne Luisao, ça c’est bien de la superstition que tu évoques! Mais cette superstition perdure sous une autre forme dans la société civile qui fonctionne aussi avec la carotte et le bâton qui s’appelle promotion sociale, augmentation de salaire, intégration à une société de privilégiés ou au contraire maintient dans une situation précaire, pauvreté, rejet social. Les humains manquent d’imagination et ne font que répéter les mêmes schémas sous des formes et des prétextes différents, la religion n’en est qu’une de ces formes.
Et pour revenir un peu au sujet, au lieu de toujours se référer à un bouquin qu'on peut lire de toutes les façons possibles (cf les pages précédentes !! c'est écrit mot pour mot que l'homme domine tout animal qui se meut, mais il y en a toujours pour te dire que non, si tu le lis différemment, si tu lis en hébreux ancien de l'ouest, c'est écrit qu'il faut être végé... mouais... chacun voit ce qu'il veut, quoi), si chacun pensait "librement" (et c'est pas facile, avec ce matraquage de pubs/messages/religions dogmatiques), il y aurait peut-être plus de végés...
auquel il faut rajouter ce même conditionnement, matraquage, par l’instruction faussement laïque mais en réalité athée qui ne fait que prendre le relais de son ainée la religion superstitieuse. On prend les mêmes et l’on recommence c’est juste l’habit qui fait du moine (souvent ignorant des sources mêmes de sa religion quand l’étude de la bible était interdite parce qu’elle condamnait cette même religion) un scientiste aussi fan de connaissances partielles que le corps religieux d’antan.
En clair les formes changent, mais le fond perdure.