Flopke":ki5hkhqa a dit:
Seulement, une question se pose... A moins que le village soit 100% autonome, pour l'eau, l'électricité, le chauffage, etc. Il faut quand même bien des rentrées d'argents non? Alors comment fait-on quand il y a 1 voiture pour 15 personnes, mais que ces 15 personnes travaillent dans des villes différents?
1 ou 2 voitures à partager ne veut pas dire qu'il n'y aura que 2 voitures dans le village.
Ce pourrait être des véhicules partagés pour ceux restent dans le village : père/mère au foyer (pour une durée déterminée/indéterminée) qui veut s'occuper de ses enfants, webmaster/trice qui bosse en télétravail, etc...
Après, il y aura surement plus de la moitié du village qui bossera. On ne peut pas viser facilement l'autarcie. Mais avoir une certaine autonomie, oui :
- l'eau, il y a moyen de pomper dans un puits avec distribution dans le village. Et traitement en amont. C'est faisable mais ne serait utile que si l'eau n'est pas distribuée par la commune ou une régie. C'est rare quand même de nos jours.
Par contre, c'est pour le traitement des eaux usées : il y a beaucoup plus de chances que le réseau d'évacuation des eaux usées n'existe pas. Mais plutôt que des fosses septiques, il est possible de créer des systèmes de phyto-épuration où ce sont des plantes qui traitent les eaux usées. Des toilettes sèches faciliteraient les choses...
- l'électricité : le plus facile. Des productions individuelles avec stockage (les batteries restent le plus pratique/moins coûteux) si le réseau n'arrive pas. Et même si le réseau arrive, il est possible d'être en autoconsommation avec revente du surplus au réseau. Dans ce dernier cas, on se passe des batteries car on peut consommer sur le réseau en période creuse (mais consommer "renouvelable" quand même avec des abonnements chez Enercoop par exemple).
Du photovoltaïque, du petit éolien, pourquoi pas de l'hydraulique au fil de l'eau (mais plus compliqué d'un point de vue réglementaire).
- le chauffage : pas besoin
. Du moins, des maisons passives n'ont pas besoin d'être chauffées. Des maisons plus anciennes pourraient être ré-isolées et nécessiteraient moins d'énergie pour le chauffage... au bois.
Il existe même des chaudières bois "micro-cogénération" : moyennant une consommation de bois supplémentaire, ces chaudières produisent de l'électricité en plus de la chaleur. Intéressant pour compenser une production électrique photovoltaïque plus faible en hiver par exemple.
Pour les voitures ? Bah électriques. C'est quand même beaucoup plus simple de produire son électricité que son essence, son gazole ou son gaz.
Quand au coût de la voiture, il n'y a pas de miracle malheureusement. Il en faudra toujours. Mais qui sait, du covoiturage sera peut-être possible pour certains.
Et je ne suis pas trop inquiet sur "l'impact" de la voiture, surtout pour des végan.e.s un tant soit peu écolos : leur empreinte carbone est suffisamment basse pour se permettre d'avoir des voitures.
La réflexion "un végétarien en 4x4 pollue moins qu'un carniste à vélo" est une bonne illustration.
Donc un.e végan.e peut avoir une voiture peu polluante et rester avec une empreinte raisonnable. Par contre, aucun carniste ne peut. Même pour un végétarien, ça peut être discutable (dépend de sa consommation de produits animaux : faible, moyenne ou forte).
Bon, j'en suis pas à vous proposer un vegan-village, mais si ça peut vous donner des idées à développer, c'est toujours ça.