Animaux dits "de compagnie" et perte de libertés

Oui, mais t'étais pas censé en parler...
 
Toujours traiter autrui comme une fin, et jamais comme un moyen...

Tu ne peux pas dire que tu refuses d'adopter un chien à la SPA sous prétexte que tu dois donner l'exemple pour un monde futur. Là, tu considère le chien comme un moyen d'arriver à tes fins. Que tu fasses le maximum selon ton budget et le temps disponible est parfaitement louable.
Le militantisme ne peut oublier le monde actuel pour se focaliser sur un monde futur... IMO, of course!

C'est un peu comme le FMI qui dit aux pays africains, supprimez vos budgets éducation, ça vous permettra de rembourser vos dettes et dans 50 ans tout ira mieux... Quand bien même ça serait vrai (ou pas), je trouve inacceptable de sacrifier une génération! Pour moi, c'est pareil pour les chiens de la SPA. Si je veux donner l'exemple, j'explique mon choix et je n'ai pas peur des contradicteur (tu dis que les animaux domestiques c'est pas bien mais t'en as un... Ben ouai, mais je l'ai sauvé moi!).

Après, l'absence d'animaux domestiques ne rentre pas dans ma ligne de pensée... Tout simplement car c'est essentiel pour avoir une proximité avec la nature et une compréhension de ce qu'est la souffrance animale. Si on prenait la société actuelle sans pets (animaux domestiques de particuliers), je pense que l'exploitation industrielle des autres serait encore plus grande car nous serions encore plus éloigné du sujet qui souffre, il y aurait donc moins de végans.

Step by step! D'abord on abolit la souffrance des exploitations industrielles, on arrête de tuer pour un plaisir gustatif, on arrête l'élevage-carnage d'animaux domestiques et enfin on peut commencer à discuter de la condition de l'animal domestique...

Au fait, vous connaissez jacques derrida?
 
Monbasinstinct":2g24t9xv a dit:
Kerloen, c'est un débat intéressant mais si on veut aller au fond, il faut bien opposer un peu nos idées. Alors, à quand le coin "critiques des végéta*ismes" ?
qd JM passera par là... il n'y a que lui qui ai la main, sauf erreur.
 
Monbasinstinct":6ne87n72 a dit:
Kerloen, c'est un débat intéressant mais si on veut aller au fond, il faut bien opposer un peu nos idées. Alors, à quand le coin "critiques des végéta*ismes" ?
Au fond de quoi, du gouffre ? :)
Je ne clos pas le débat, je pose une question.
Si on est tous d'accord, d'après ce que j'ai pu lire, sur le fait que les animaux de compagnie ne devraient pas exister, ceci est un fait, une pure création humaine à son entier profit et toutes ces conséquences... les tentatives de démonstration inversent sont en générales assez risibles...

Je trouve étrange de dire, et donc de penser, que l'animal cherche de la sécurité. Quelle meilleure sécurité que les barreaux. La aussi, je pense comme Jcette que notre conditionnement en est la cause.

Mais le fait (et c'est la que je ne peux suivre Jcette où les autres, et que je pense le débat devient stérile) que nous vivons dans une société où l'exploitation animale est une réalité, ne peut pas être balayé d'un revers de main.

Ainsi donc, que fait-on, on libère les animaux domestiqués ? Pourquoi pas, ça peut être une forme de militantisme... Mais la dite société n'est évidemment aucunement prête à supporter ce genre de largage de masse... La encore, on peut s'étriper pour savoir si il est acceptable de supprimer la "sécurité" "offerte" aux animaux domestiques...

Si on ne fragmente pas le sujet, et qu'on se dit que la recherche de sécurité ne devrait nullement être le but rechercher, ni pour l'animal, ni pour l'humain, mais plutôt sa liberté, on est tous d'accord. Si on se focalise sur la méthode, qui plus est en masquant les faits, notamment que nous vivions dans une société conditionnée, on s'affrontera logiquement sur les détails et la méthode...
 
"...Tout simplement car c'est essentiel pour avoir une proximité avec la nature et une compréhension de ce qu'est la souffrance animale..." :><:

La passerelle animaux domestiques nature ne me parait pas très judicieuse.
C'est oublier un peu vite que nous sommes des animaux, et donc qu'on a une petite idée de ce que l'on appelle la souffrance... Après, que certain refusent d'admettre que les autres animaux souffrent, qu'on nous fasse le coup de la souffrance psychologique, c'est une autre affaire...
La proximité avec la nature, on peut, et à mon avis il est nettement plus utile, d'aller la chercher auprès des animaux sauvages, les observer et essayer de les mieux comprendre nous rapprochera à coup sur plus de la nature que d'élever des animaux domestiques, complètement conditionnés...
 
Le débat me fait penser à une fable de La Fontaine(pas sur).
L'histoire d'un chien errant mais libre et un chien doméstiqué, tenu en laisse mais protégé.
Si je reprend le titre du post, est ce que nos animaux de compagnie sont toujours libre ou pas?
Je ne peux pas parler de tous les animaux captifs que je connais(serpents par ex), mais quand je regarde mes chats, ils ont la possibilité de partir si il le veulent. Ils ne le font pas, pourtant la porte est toujours ouverte. Des fois y en a une qui part 3 jours mais elle revient toujours.
Le fait de vivre dans ma maison, avoir un toit chaud en hiver, à manger et à boire tous les jours, les incitent à rester.
Si on regarde un point de vue de survie sur le long terme, tout être vivant a meilleurs temps de vivre comme mes chats qu'à la roots dans la nature.
 
kerloen":8hazx2j8 a dit:
Ainsi donc, que fait-on, on libère les animaux domestiqués ? Pourquoi pas, ça peut être une forme de militantisme... Mais la dite société n'est évidemment aucunement prête à supporter ce genre de largage de masse... La encore, on peut s'étriper pour savoir si il est acceptable de supprimer la "sécurité" "offerte" aux animaux domestiques...
Ce n'est pas une question de sécurité mais de biotope.
Je pense pas qu'on ait besoin de s'étriper pour comprendre que la plupart des animaux domestiques mourront s'ils sont "relachés dans la nature"... Mettre un animal domestique dans la nature c'est comme mettre un éléphant sur la banquise: ce n'est pas son biotope. Un animal placé dans des conditions de vie auxquelles il n'est pas adapté va souffrir, mettre toutes les ressources dont il dispose pour survivre, lesquelles seront souvent insuffisantes, donc il a de grandes chances de mourir, ou de survivre dans la souffrance. Evidemment tous les animaux ne sont pas égaux face à ça, un petit nombre s'adapteront bien et se reproduiront. Domestiquer les animaux a été une erreur, créer des populations d'animaux harrets (retournés à l'état sauvage) n'annulera pas l'erreur, mais au contraire en constituera une autre...
Ce que nous pourrions faire de mieux est de cesser toute reproduction de ces animaux et de les garder en vie dans les meilleures conditions possibles.
Etre contre la domestication est insuffisant. Ca ne règle pas la question du sort des animaux domestiques qui existent déjà. Soit on les tue tous, soit on fait quelque chose.
 
Dalila":onfoxhp8 a dit:
Jcette":onfoxhp8 a dit:
Monbasinstinct":onfoxhp8 a dit:
Par ailleurs, pour se libérer complètement Jcette, il faudrait aussi se libérer des liens tissés entre animaux humains... Ce n'est pas gagné ! Es-tu autonome affectivement parlant ?
Pour moi être libre c'est aussi être libre affectivement, qu'il n'y ai pas d'exclusivité sentimentale envers un humain ou un animal, ne pas avoir de dépendance psychologique.
Je dois mal comprendre mais es-tu en train de dire que tu ne souhaites pas avoir d'amis et connaître l'amour ? (J'évoque les liens avec l'humain et non avec l'animal)
j'avoue que cela m'intringue aussi.
Refuser de s'attacher pour ne pas être dépendant de l'OBJET d'attachement ( ;) ), attachement qui se définit par son caractère exclusif (mon mémoire porte sur ce sujet d'ailleurs)... Pour moi c'est une forme d'aliénation par la peur de vivre.
 
lelfe":pl7hlg9x a dit:
Etre contre la domestication est insuffisant. Ca ne règle pas la question du sort des animaux domestiques qui existent déjà. Soit on les tue tous, soit on fait quelque chose.
A partir du moment où on arrête l'élevage et la reproduction manipulée des animaux dits domestiques, leur nombre peut diminuer sensiblement.
Mais est-ce applicable de façon générale ?
- Que faire des espèces en voie de disparition que l'on maintient artificiellement en vie en les protégeant et en les "aidant" à se reproduire. Faut-il les laisser disparaître ou les maintenir en les domestiquant en partie et en manipulant la population ?
- Qu'en est-il des animaux qui se domestiquent d'eux-même ? A titre d'exemple, la plupart des chats que j'ai pu avoir sont venus d'eux-même dans notre propriété pour y élire domicile et profiter d'un toit et de nourriture.
- A partir du moment où la domestication des animaux existe et de façon séculaire, comment justifier un arrêt brutal de celle-ci, et par conséquent la disparition des espèces domestiquées ? Je veux dire par là, peut-on considérer que les membres d'une même espèce qui seraient domestiqués et ceux de la même espèce qui sont restés "à l'état sauvage" sont les mêmes ? J'aurai tendance à penser qu'il s'agit maintenant de deux espèces différentes de part les comportements et capacités d'adaptation de chacun.

Je dirais qu'à la limite la domestication n'est pas réellement le problème aujourd'hui (compte tenu de la forte inertie des pratiques sociales profondément ancrées dans les activités humaines), mais c'est uniquement la façon de domestiquer qui devrait être remise en cause, associée à la façon dont un animal est considéré de façon générale (en gros un produit marchand, un jouet, et même un compagnon dans le meilleur des cas). De la même façon la liberté ne me semble pas ici être la meilleure porte d'entrée pour remettre en cause la domestication. Bien malin est celui qui peut juger du degré de liberté d'un être vivant. Ainsi, entre un ours sauvage sur son petit carré de banquise fondante et un ours enfermé dans un parc naturel, soigné et éventuellement nourri, je ne prendrai pas le risque de dire lequel est finalement le plus libre... La liberté reste pour moi un concept humain très imparfaitement défini et multiforme.

Que faire alors ? A mon avis, pas grand chose à notre niveau, si ce n'est ne pas alimenter l'industrie domestique (animalerie, nourriture, accessoires...). Faire ce qu'on pense être le mieux en fonction de se qu'on rencontre est pas mal aussi puisqu'au final, ça ne changera pas grand chose. Les deux visions (ne pas avoir d'animal, ou en recueillir pour les sauver) sont difficiles à classer pour ma part.
 
lelfe":2qghh6gj a dit:
Refuser de s'attacher pour ne pas être dépendant de l'OBJET d'attachement ( ;) ), attachement qui se définit par son caractère exclusif (mon mémoire porte sur ce sujet d'ailleurs)... Pour moi c'est une forme d'aliénation par la peur de vivre.
La perspective de Jcette me semble tout de même défendable et plutôt "saine" même s'il l'exprime peut être un peu froidement. Je me rappelle en effet que l'attachement à la vie et à tout ce qui la représente (amis, amour et compagnie, objets possédés et non possédés) est pour les bouddhistes la source du non-bonheur. Et je dirais que ce n'est pas forcément refuser la vie que de ne s'attacher à rien (d'ailleurs, c'est à mon avis impossible car même s'attacher à ne s'attacher à rien est une forme d'attachement, bref rien n'est simple). On peut très bien vivre, être bien inséré dans une communauté humaine, faire des choses, sans pour autant être attaché à cela. Si du jour au lendemain, on peut changer cette vie, ne plus voir les gens qu'on côtoyait etc, sans que l'on ne ressente une frustration ou un sentiment négatif, alors je dirai qu'on n'est pas loin du bonheur parce qu'on est "prêt" à perdre les choses que l'on a (tout simplement parce que dans cette perspective, on ne possède rien et que l'on vit uniquement l'instant présent).
Enfin, tout ça est bien joli, mais c'est très dur à atteindre, et je me demande si même les yogins ont réussi un jour à atteindre cet état de détachement total (de leur vivant bien évidemment). Je dirais donc, que comme le veganisme, c'est un idéal vers lequel on peut tendre mais qu'il reste impossible à vivre entièrement.
 
Cépafo":29y9bopf a dit:
A partir du moment où on arrête l'élevage et la reproduction manipulée des animaux dits domestiques, leur nombre peut diminuer sensiblement.
Mais est-ce applicable de façon générale ?
- Que faire des espèces en voie de disparition que l'on maintient artificiellement en vie en les protégeant et en les "aidant" à se reproduire. Faut-il les laisser disparaître ou les maintenir en les domestiquant en partie et en manipulant la population ?
Ce n'est pas vraiment de la domestication au sens où l'objectif est de les relâcher. ca n'a pas d'intéret pour nous, donc ce n'est pas de l'exploitation.
Cépafo":29y9bopf a dit:
- Qu'en est-il des animaux qui se domestiquent d'eux-même ? A titre d'exemple, la plupart des chats que j'ai pu avoir sont venus d'eux-même dans notre propriété pour y élire domicile et profiter d'un toit et de nourriture.
Ils ne se sont pas domestiqués eux-même. Ce sont des chats abandonnés ou dont les parents ont été abandonnés. Comme tu le dis, ce sont des espèces différentes. D'autant plus qu'il existe un consensus pour dire que l'espèce se définit non seulement pas son unité reproductrice mais également par son biotope (donc le chien et le loup sont des espèces différentes). Ces chats sont donc des animaux domestiques. c'est pour ça qu'ils viennent se nourrir chez toi. Si tu as des moineaux et des hérissons vers chez toi, il est probable qu'ils viennent manger tes restes, mais ils ne se domestiqueront pas pour autant.
Cépafo":29y9bopf a dit:
- A partir du moment où la domestication des animaux existe et de façon séculaire, comment justifier un arrêt brutal de celle-ci, et par conséquent la disparition des espèces domestiquées ? Je veux dire par là, peut-on considérer que les membres d'une même espèce qui seraient domestiqués et ceux de la même espèce qui sont restés "à l'état sauvage" sont les mêmes ? J'aurai tendance à penser qu'il s'agit maintenant de deux espèces différentes de part les comportements et capacités d'adaptation de chacun.
Parce que la domestication est une forme d'exploitation qui amène tout un tas de dérives. Il n'y a pas à justifier son arrêt, au contraire, il y a à justifier son existence. Nous avons domestiqué les chiens pour la chasse et la garde, les vaches pour le lait et la viande... Nous avons créé des animaux qui sont inadaptés à la nature, qui sont dépendants de nous. Pour moi, ce que nous avons fait, c'est créer des esclaves.
Cépafo":29y9bopf a dit:
Que faire alors ? A mon avis, pas grand chose à notre niveau, si ce n'est ne pas alimenter l'industrie domestique (animalerie, nourriture, accessoires...). Faire ce qu'on pense être le mieux en fonction de se qu'on rencontre est pas mal aussi puisqu'au final, ça ne changera pas grand chose. Les deux visions (ne pas avoir d'animal, ou en recueillir pour les sauver) sont difficiles à classer pour ma part.
En ce qui me concerne je peux difficilement condamner quelqu'un qui ne prend pas d'animaux pour ne pas voir sa liberté restreinte. Au contraire, je trouve que c'est une forme de responsabilité et de respect, ils ne se sentent pas d'assumer un animal et toutes les contraintes qui vont avec... En revanche je ne comprend pas non plus qu'on condamne ceux qui prennent un animal à la SPA ou à la rue. Ce qui me gène c'est ceux qui achètent en animalerie ou en élevage, ou pire, achètent puis s'en débarassent quand il faut payer les soins ou partir en vacances. Mais là dessus je pense qu'on est tous d'accord.
 
Cépafo":3n0vnyf5 a dit:
lelfe":3n0vnyf5 a dit:
Refuser de s'attacher pour ne pas être dépendant de l'OBJET d'attachement ( ;) ), attachement qui se définit par son caractère exclusif (mon mémoire porte sur ce sujet d'ailleurs)... Pour moi c'est une forme d'aliénation par la peur de vivre.
La perspective de Jcette me semble tout de même défendable et plutôt "saine" même s'il l'exprime peut être un peu froidement. Je me rappelle en effet que l'attachement à la vie et à tout ce qui la représente (amis, amour et compagnie, objets possédés et non possédés) est pour les bouddhistes la source du non-bonheur. Et je dirais que ce n'est pas forcément refuser la vie que de ne s'attacher à rien (d'ailleurs, c'est à mon avis impossible car même s'attacher à ne s'attacher à rien est une forme d'attachement, bref rien n'est simple). On peut très bien vivre, être bien insérer dans une communauté humaine, faire des choses, sans pour autant être attaché à cela. Si du jour au lendemain, on peut changer cette vie, ne plus voir les gens qu'on côtoyait etc, sans que l'on ne ressente une frustration ou un sentiment négatif, alors je dirai qu'on n'est pas loin du bonheur parce qu'on est "prêt" à perdre les choses que l'on a (tout simplement parce que dans cette perspective, on ne possède rien et que l'on vie uniquement l'instant présent).
Enfin, tout ça est bien joli, mais c'est très dur à atteindre, et je me demande si même les yogins ont réussi un jour à atteindre cet état de détachement total (de leur vivant bien évidemment). Je dirais donc, que comme le veganisme, c'est un idéal vers lequel on peut tendre mais qu'il reste impossible à vivre entièrement.
Oui pas faux (tu portes bien ton pseudo!)mais si on ne va pas jusqu'à s'exiler dans un monastère et vivre une vie entièrement basée sur la spiritualité, en renonçant à se marier, avoir des enfants etc... c'est un idéal en effet impossible à atteindre. S'attacher à un chien ou être amoureux, par exemple, c'est aussi une source de bonheur. je pense qu'avant d'y renoncer, il faut l'envisager aussi sous ses aspects positifs.
 
Monbasinstinct":zgyl8u6t a dit:
P.S.2_
Jezebel":zgyl8u6t a dit:
Oui, mais t'étais pas censé en parler...
Au fait, à qui es-tu associée ?
Si tu trouves, t'auras peut-être un prix (j'ai bien dit peut-être).
 
lelfe":1vsjfcev a dit:
Oui pas faux (tu portes bien ton pseudo!)
Merci ;)

lelfe":1vsjfcev a dit:
mais si on ne va pas jusqu'à s'exiler dans un monastère et vivre une vie entièrement basée sur la spiritualité, en renonçant à se marier, avoir des enfants etc... c'est un idéal en effet impossible à atteindre. S'attacher à un chien ou être amoureux, par exemple, c'est aussi une source de bonheur. je pense qu'avant d'y renoncer, il faut l'envisager aussi sous ses aspects positifs.
En effet, les deux se défendent. Mais je pense que quelque soit la voie qu'on prenne, il faut en assumer les conséquences, et dans le cas de la vie "normale", il me semble que les conséquences sont clairement plus dures à assumer (car une fois qu'on est rentré dans l'ordre affectif, les sentiments, bons comme mauvais s'expriment et on peut difficilement s'en extraire). Dans un sens, accepter l'amour, l'amitié, l'attachement à un animal etc, c'est de fait accepter le désespoir, la souffrance, la déception, la colère, la haine...

Et personnellement, je me demande si le jeu en vaut la chandelle. En tout cas, si on ramène ce choix personnel à un choix de société ça revient à accepter la société actuelle et ses dérives dans le cas où on rentre dans le domaine affectif de l'attachement. Alors, qu'en théorie (et ça reste bien sûr que de la théorie), si tout le monde pouvait vivre détaché des choses, j'imagine qu'il n'y aurait alors plus aucune dérive issue des sentiments relatifs à l'attachement (plus de colère, haine, tristesse, désespoir, souffrance, envie... qui entraînent guerres, trahisons, suicides, exploitation...). Donc, pour moi, sur le plan philosophique (et pratique), rechercher le non attachement serait presque la meilleure action militante qu'on puisse faire pour tenter (tout modestement) de stopper la machine infernale humaine (dans l'hypothèse où l'évolution de la vie sur Terre a une réelle importance, ce que personnellement je ne soutiens pas).
 
Monbasinstinct":2emlgo70 a dit:
Jezebel":2emlgo70 a dit:
Monbasinstinct":2emlgo70 a dit:
P.S.2_

Au fait, à qui es-tu associée ?
Si tu trouves, t'auras peut-être un prix (j'ai bien dit peut-être).
Euh, donne-moi quelques indices tout de même !?
Prends le statut en entier... (j'espère que tu aimes les point & clics...^^)
 
Monbasinstinct":3db5nwca a dit:
Cépafo":3db5nwca a dit:
A partir du moment où on arrête l'élevage et la reproduction manipulée des animaux dits domestiques, leur nombre peut diminuer sensiblement.
Ou pas... Je me souviens d'un cours d'architecture urbaine au 18e s. La Halle aux blés (aujourd'hui bourse du commerce), qui m'avait effrayé. L'édifice s'était trouvé abandonné quelques années. De très nombreux rats vivaient là dedans. Il fut décidé d'y "libérer des chats", qui pullulère à leur tour, à tel point que furent "libérés des chiens", qui à leur tour furent fusillés... Bref, tout ça pour dire que si l'homme n'intervenait plus dans la reproduction des chats et des chiens, qu'on les arrivait à les "libérer" il à prévoir que l'histoire ne s'arrêterait pas là.
C'est bien possible en effet...

Mais alors, que répondre à l'argument bien connu des omnis (et qui rejoint ta remarque dans une certaine mesure) concernant la prolifération des espèces animales si elles n'étaient pas mangées (ou régulées) par l'homme ?
D'ailleurs, je me demande si la prolifération d'une autre espèce animale (comme végétale) est forcément mauvaise. J'ai l'impression qu'on présuppose toujours que parce qu'on a décrété que les ressources de la planète étaient limitées (ce qui est un a priori très discutable, puisque c'est physiquement faux : "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme"), ils faillent contrôler l'expansion de la vie. Or, la vie (et la mort qui y est fatalement associée), est elle-même une ressource nécessaire à d'autres vies. La question est donc, en augmentant la vie (animale ou végétale d'ailleurs), on augmente à la fois les ressources et les consommateurs de ressources, qui va donc gagner ? Les ressources ou la vie ? Là encore, peu importe, le problème de l'homme c'est que SES ressources à lui sont limitées parce que SON mode de vie consomme des ressources peu ou pas renouvelables. Pourtant, m'est avis que les ressources (nécessaires à la vie) sur la planète sont certes limitées à l'instant t, mais potentiellement infinies sur la durée de vie de la planète. Le seul truc, c'est qu'elles évoluent, et que donc les consommateurs de ces ressources vont devoirs évoluer avec sinon disparaître. Donc dans un sens qu'une espèce se développe plus vite qu'une autre ne change rien au niveau des ressources disponibles au total, ça change juste le rapport de force dans la disponibilité des dites ressources. Et puis aussi, on sait que le nombre de fait pas tout si on regarde l'humain. 80% des ressources sont possédés par 20% des humains.

Désolé, on s'éloigne peut-être un peu du sujet...
 
Monbasinstinct":12j8izie a dit:
...
Kerloen":12j8izie a dit:
les animaux de compagnie ne devraient pas exister, ceci est un fait, une pure création humaine à son entier profit et toutes ces conséquences... les tentatives de démonstration inversent sont en générales assez risibles...
Faut-il que j'aille chercher Dalquiezar ? Je ne sais pas exactement ce qu'il dirait, mais il me semble probable qu'il te rappelle à l'ordre.
Pas la peine d'aller chercher le prof d'argumention ;)
exact :red:, abus de langage, ou raccourci, "n'auraient pas du exister"... maintenant ils existent, faut bien gérer :)

Monbasinstinct":12j8izie a dit:
...Je pense que si les AH sont capables de concevoir le besoin de sécurité, les ANH probablement aussi. Je comprends que tu utilises la métaphore des barreaux pour dénoncer l'ultra-sécuritaire, parce que cette doctrine de la peur conduit à l'isolement, l'enfermement, mais lorsque le besoin de sécurité rapproche les AH des ANH, cela peut être une bonne chose...:)
Ce besoin de sécurité chez les humains justifie aussi le besoin d'autorité...
La plupart des peurs sont irrationnelles... Peut etre toutes mais là on va écrire un bouquin. Faut inviter des spécialistes ;)

Kerloen":12j8izie a dit:
Si on ne fragmente pas le sujet, et qu'on se dit que la recherche de sécurité ne devrait nullement être le but rechercher, ni pour l'animal, ni pour l'humain, mais plutôt sa liberté, on est tous d'accord. Si on se focalise sur la méthode, qui plus est en masquant les faits, notamment que nous vivions dans une société conditionnée, on s'affrontera logiquement sur les détails et la méthode...
Monbasinstinct":12j8izie a dit:
C'est compliqué ton truc. Cette histoire de "liberté" me paraît spécialement illusoire. Tout d'abord, il y a une question de responsabilité humaine. On a beau être vegan, se laver les mains de ce que ses congénères ont fait me semble totalement inacceptable, ne serait-ce que pour les animaux dits "à libérer". Ensuite, "libérer" des animaux qui ont été conditionnés aux croquettes et aux caresses, c'est à coup sûr créer un traumatisme. Cela ressemblerait davantage à de l'abandon en qui me concerne. Je condamne fermement cette vision des choses. ...
La liberté parait je pense illusoire à beaucoup de monde, même à moi qui pourtant la chérit :)
Dire, on va libérer les animaux, c'est aussi illusoire et excessif que dire si on les libère, les pauvres ils vont mourir. Evidemment,si tu as l'image de son gentil toutou, hop, tu le lâches dans la nature et tu fermes la portière... Déjà, ouvre la porte de beaucoup de maisons, des chenils, des refuges, des spa, on verra ceux qui restent... :)
Ce problème de gestion des animaux est évidemment excessivement complexe, mais une chose est certaine, le marché de l'animal domestique est une horreur sans nom. Rien que pour cela, limiter au maximum leur nombre est une nécessité absolue, et dans ce sens, dire que nous avons besoin d'eux et eux besoin de nous est à mon sens une erreur...

kerloen":12j8izie a dit:
La proximité avec la nature, on peut, et à mon avis il est nettement plus utile, d'aller la chercher auprès des animaux sauvages, les observer et essayer de les mieux comprendre nous rapprochera à coup sur plus de la nature que d'élever des animaux domestiques, complètement conditionnés...
Monbasinstinct":12j8izie a dit:
Même les animaux sauvages sont conditionnés par leur milieu et leurs propres caractéristiques...Il doit exister une autre solution.
Oui, gérer... stériliser, maîtriser.

P.S.3_
Cocyte":12j8izie a dit:
le FMI qui dit aux pays africains, supprimez vos budgets éducation, ça vous permettra de rembourser vos dettes et dans 50 ans tout ira mieux...
Monbasinstinct":12j8izie a dit:
Euh rassure-moi là, le FMI ne propose quand même pas des horreurs pareilles, si ?
Naif va :) Ya des priorité dans la vie... actuellement, c'est la dette...

P.S.5_
kerloen":12j8izie a dit:
Monbasinstinct":12j8izie a dit:
on veut aller au fond
Au fond de quoi, du gouffre ? :)
Monbasinstinct":12j8izie a dit:
Jcette nous apporte son approche, nous lui apportons la nôtre. Autant en profiter pour voir si nos processus cognitifs peuvent réajuster nos comportements respectifs. Pour te répondre Kerlo, je ne dirais donc pas au fond du gouffre, mais de la question car, loin d'être anodine, celle-ci est souvent reprise par les végétariens, les omnivores etc.
Je plaisante....
En fait, comme la plupart des débats intéressants, chaque argument mériterait un nouveau débat :), d'où l'impression de discution fractale (peut etre une meilleure image que le puit :)) qui ne trouvera jamais de réponse, et l'essai de fédération... mais ça ne marche pas souvent :)
 
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