La prostitution volontaire, pour, contre, s'en branle ?

Bin avec toutes les infos, c'est subitement plus clair xD
Je n'ai fait que répéter ce que j'ai pu dire pourtant...


Tiens jess, j'ai un peu réfléchi sur ce que tu écris, et sur ce que je sais plus qui avait écrit sur le sujet un truc un peu comme ça: "nan mais en fait y a des tabous lié aux sexes, lié à l'église catho, machin-chose":
J'ai connu (grand mot mais bon... il m'avait quand même invité voir un concert de métal, assez sympa dans l'ensemble, dans le genre tu sens qu'il a vécu/vu des trucs hardcore) un gars qui se vantais pas mal de ses multiples conquêtes sexuelles (il arborait ça fièrement, j'étais une jeune poulette féministe, y a certains trucs que je lui aurais dit si je le voyais aujourd'hui, mais bon c'était euh... Ouai bon on peut évoluer en très peu de temps :p), et qui m'a clairement expliqué qu'il allait aux putes, que non c'était pas choquant, glauque, qu'elles aimaient le sexe, et tout ce genre de trucs habituels...
Hum pourquoi je raconte cette anecdote, ah oui juste pour dire que la vision de ce gars sur les femmes en général était clairement réac', il considérait qu'en gros on était que des objets, limites des trophée de chasse... (Ne me demandez pas comment je l'ai connu, y a des histoires longues et chiantes des fois) même s'il mettait un vernis "je chie sur le conservatisme, et le tabou lié au sexe qui voudrait que ce soit tu, pudeur et co", il y avait les mêmes structures de pensée que ce sur quoi il pensait cracher... (Bon j'ai rompu le contact, quand j'ai appris qu'il allait aux putes, et puis y a des trucs qui me choquait dans sa manière d'être...)
Non ce n'est pas novateur de considérer que des êtres humains puissent être dominés. Il n' y a rien de transcendant à mépriser les femmes. À les voir comme des objets... Je n'y met rien de l'ordre du moral quand je dis ça.
Comment dire, le puritanisme c'est quand même pas ça, la vision puritaine sur la prostitution, c'est en gros dire "c'est mal pour les femmes! Elles doivent se réserver à un homme, et rester à l'intérieur loin de toutes ces choses qui les salissent (mais rien sur les clients)". La vision abo c'est dire "bah voilà c'est un processus de domination, la sexualité doit être libres, consentis,... Il faut punir les clients, qui ont leurs entières part de responsabilité là dedans". Un sacré distinguo tout de même ^^.

Et puis je voudrais faire un parallèle avec la soi-disante libération sexuelle qu'auraient vécu les femmes occidentales après les années 60-70. Je n'apprends rien à personne, je l'espère, quand je dis que finalement ce n'est pas une libération, que ça a tourné contre celles à qui cela aurait du profiter. Les femmes ne sont pas libres. Il faudrait qu'elles acceptent à peu près tout et n'importe quoi de leurs partenaires parce que sinon elles sont frustrées et puritaine...

La flemme d'expliquer la liaison entre les deux... J'espère que ça se ferra tout seul (je suis optimiste des fois).
 
Je sais bien Usagi, je sais. (c'est pour ça que je précise toujours -autant que possible- le fond de ma pensée, même si elle n'a rien d'objectif)

frago":1610c3y4 a dit:
Bin avec toutes les infos, c'est subitement plus clair xD
Je n'ai fait que répéter ce que j'ai pu dire pourtant...

En précisant à qui-quoi tu répondais précisément. (ouai j'ai besoin d'un gps qui me dis où est la pédale de frein des fois xD)

frago":1610c3y4 a dit:
Et puis je voudrais faire un parallèle avec la soi-disante libération sexuelle qu'auraient vécu les femmes occidentales après les années 60-70.

ça c'est juste une des plus belles conneries qui soit selon moi. Aussi réel que l'avènement du calcium pour fourguer le surplus de lait.
Parler de la libération de LA femme codifiée et sexualisée selon le désir normalisé masculin serait plus juste déjà... (mais encore bien réducteur quant aux graines de maux semées à ce moment-là)

Et j'en pense à peine moins concernant "la libération de la femme" tout court, qui m'a toujours parut comme le fait d'avoir donné un quignon de pain à quelqu'un qui meurt de faim juste pour qu'il ferme sa gueule. J'ai toujours eu cet espèce de ressentiment sourd et diffus. (d'aussi loin que je suis capable d'analyser ce que je peux observer)

D'un autre coté je ne crois pas plus à un "jour libérateur" soudain pour les femmes que pour les animaux. C'est tous les jours à la fois la lutte et la libération (quand ça veut bien aller dans le bon sens).
 
Hé hé, ok pour ton anniv on fait une grosse cotisation pour t'offrir un gps, et des posts-it, que tu pourras mettre chez toi du genre sur le four: "tourner/appuyer le bouton pour l'allumer, le mieux c'est aussi appuyer/tourner le bouton du thermostat, sinon ça marche pas", "tourner le robinet pour faire couler l'eau", etc :p!
 
frago":14x791ey a dit:
Édit (désolé de ne pouvoir éditer mon ancien message :/):
Je recherchais des textes de Dworkin, parce qu'elle est géniale, et malheureusement peu connu (et pas traduit en français, ou si peu :'(! En même temps les États-Unis on attendu plusieurs décennies avant de pouvoir lire l'intégrale du "deuxième sexe"... Si ça se trouve ça va être pareil pour elle...), ce passage me semble une parfaite description de ce qu'est la prostitution:
"Je veux nous ramener aux éléments de base. La prostitution qu'est-ce que c'est ? C'est l'utilisation du corps d'une femme pour du sexe pour un homme : il donne de l'argent, il fait ce qu'il veut. Dès que vous vous éloignez de ce que c'est réellement, vous vous éloignez du monde de la prostitution, vous passez au monde des idées. Vous vous sentirez mieux ; ce sera plus facile ; c'est plus divertissant : il y a plein de choses à discuter, mais vous discuterez d'idées, pas de prostitution. La prostitution n'est pas une idée. C'est la bouche, le vagin, le rectum, pénétrés d'habitude par un pénis, parfois par des mains, parfois par des objets, pénétrés par un homme et un autre et encore un autre et encore un autre et encore un autre. Voilà ce que c'est."
(in prostitution: réalité et cause, trouvé http://hypathie.blogspot.fr/2011/04/andrea-dworkin-la-prostitution-realite.html avec d'autres extraits trop cool.)


Merci Frago! :) J'avais lu ça aussi et impossible de remettre la main dessus.

certaine sacralisation de cette intimité

Euh, ça veut dire quoi ça? L'intimité c'est quand même propre à chacun (même s'il y a des constante, ainsi que les liens que j'ai posté plus haut l'indique) et oui, c'est sacré, dans le sens important. Qu'on y attache de l'importance ou non, personne n'aime à voir son intimité perturbée par des intrusions et personne ne devrait avoir à le subir de manière répétée comme c'est le cas lors de situation prostitutionnelle.
Je me demande franchement où on va avec ce genre de déclaration.

Et pous finir, + 1 avec Frago et Usagi.
 
Grussie":1hea9j4s a dit:
Un peu comme V3nom, je trouve qu'il y a une nuance entre les viols (conjugaux ou non, ça je vois pas l'intérêt d'établir une différence) et le "devoir conjugal"; ou alors, faut se mettre d'accord sur ce qu'on met derrière "devoir conjugal", parce que dans mon expérience perso, ça m'est déjà arrivée d'avoir l'impression que je "devais" du sexe à mes copains, impression bien ancrée dont j'ai eu beaucoup de mal à me défaire parce que c'est comme ça que ma mère voyait la sexualité féminine, et pourtant je ne me considère absolument pas comme une victime de viol car zéro traumatisme/souffrance psychologique, et je ne considère pas non plus mes ex comme des violeurs parce qu'ils m'avaient dit qu'il ne fallait pas que je me force, et que je l'ai fait quand même parce qu'alors je croyais comprendre, mais je ne comprenais pas vraiment de quoi ils parlaient (d'ailleurs eux non plus).
Bref, j'aurais du mal, et je vois pas l'intérêt d'ailleurs, à définir précisément où se trouve la limite, mais je la trouve très floue, entre les cas où t'es un peu excitée mais pas suffisamment pour avoir envie de faire l'amour, ceux où t'en as pas spécialement envie mais bof, pourquoi pas si ça lui fait plaisir, les cas où il est aussi gentil que peut l'être n'importe quel type pas spécialement féministe et où c'est toi qui instaure avec lui cette vision à gerber du sexe...

EDIT : bon bein mon message est obsolète maintenant.

J'aimerais juste dire que des fois (même si c'est sans doute une immense minorité des cas), ça se passe aussi dans l'autre sens, dans le couple. De l'homme vers la femme, quoi. Parfois, ben, on n'a pas spécialement envie, mais l'autre oui, et ça n'est pas très gênant, même si on n'est pas super motivé, même si c'est pas l'extase, tant que ça lui fait plaisir, plutôt que de se fâcher... Comme d'aller voir avec l'autre un film chiant qu'elle attend depuis longtemps, ou passer le week end chez ses parents, etc.

Maintenant, sans doute que "devoir conjugal", ça n'est pas le terme qui convient à ce cas précis, puisque le "devoir" ne devrait rien avoir à faire là-dedans, juste le consentement. Et sans doute que la réelle pression du "devoir" n'existe, plutôt, que de la femme vers l'homme. (Je dis "sans doute", parce que je ne suis qu'un homme avec mes yeux d'homme, n'ayant jamais vécu dans la peau d'une femme.)

Quoi qu'il en soit, ça reste fort glauque.
 
Je suis d'accord que quelque-soit la situation, sexiste ou pas, il doit exister des cas inverses où c'est la femme qui suggère/propose/force (ou profite juste d'un statut surévalué dans son foyer), et l'homme qui s'exécute par déni de lui-même ou par peur d'engueulades ou je ne sais quoi.

Mais autant je pense qu'en terme de nombre de cas c'est sans aucune mesure avec les femmes ayant subies ou subissant ça actuellement, et surtout je suis pas certain qu'on puisse comparer monsieur qui pénètre sans avoir trop envie, et madame qui est pénétrée sans avoir trop envie... (même si je reconnais l'existence de viols hétéros sur hommes, qui restent bien rares à mon avis)

Sinon par "devoir conjugal" j'entends l'excuse séculaire qu'on inventé les hommes, et dont se sont probablement berné bien des femmes, persuadées de "devoir" justement se plier aux désidératas du pater familias durant toute leur vie pour certaines.
Oui le terme est une belle connerie, mais il est hélas bien choisit ici.
 
V3nom":2t2yhhfg a dit:
Ha mais j'ai le même avis, je ne me posais pas la question à moi, mais à frago :)

Juste...
lelfe":2t2yhhfg a dit:
Voilà comment je vois les choses: on créé une catégorie d'opprimés, les prostituées, et une autre catégorie d'opprimés, les handicapés, et on justifie une forme d'oppression par l'autre. On plonge les handicapés dans une profonde misère affective et sexuelle pour justifier que des personnes soient condamnées à combler les besoins sexuels et affectifs des autres sans s'occuper des leurs. Formidable !

Je crois que tu peux agrandir la catégorie d'opprimés voire "handicapés" (sociaux) à tout un panel d'hommes "normaux" mais qui se persuadent de ne pas l'être, de ne pas faire ou pouvoir faire comme il faut "avec les femmes", de ne pas avoir le "droit" de draguer, de demander, d'expliquer ce qu'ils voudraient, etc... En fait aussi pour plein des les raisons que tu cites plus haut finalement.

Alors là, je ne te suis plus.
Le gars estimerait qu'il n'aurait pas le droit de draguer, mais qu'il aurait le droit d'acheter le corps d'une femme, donc de coucher avec une femme que peut-être ça dégoûte, qui peut-être accepte ce rapport sexuel juste pour avoir de quoi bouffer ou ne pas être à la rue, qui peut faire partie d'un réseau, être maltraitée ou je ne sais quoi encore...

Qui est l'opprimé dans ce rapport? Elle ou lui?

Je trouve ça abusé de dire que les hommes sont opprimés parce qu'ils doivent payer pour du sexe. Ils payent pour obtenir une forme de domination qu'ils n'ont pas sans argent. S'ils pensaient qu'ils n'ont pas le "droit" d'avoir des désirs sexuels, ils ne paieraient pas pour en avoir ! Donc en gros c'est comme si tu disais que coucher avec des femmes sans s'occuper de leur plaisir, c'est un droit. Mais ce n'est un droit que sous la domination masculine. Acheter ce droit, c'est payer pour perpétuer cette forme de domination.
 
non c'est une certaine oppression sociale qui leur fait faire ce genre de démarche. Pour autant de combinaisons de raisons qu'il doit exister de personnes concernées...

"je sais pas aborder les femmes"
"je ne plais pas aux femmes"
"je suis pas un séducteur" (l'image du "vrai mec" si tu veux)
"j'ose pas, mais là c'est pas pareil, tu paies et ça marche"
ou encore
"ma femme fait pas ceci"
"elle a jamais envie"
"j'ai envie d'autre chose"
"j'aime bien tel type de femmes"
"j'ai pas envie que ça dure 3h"
"avec elle j'ai pas besoin de justifier mes demandes"
"avec elle j'ose sans risque de jugement"
"avec elle j'ai aucun compte à rendre"
"j'ai rien à donner en retour à part le fric"
"j'ai plus "besoin" que ma femme, c'est biologique" (loal)
"je suis en manque, j'ai personne (*tousse), et c'est un besoin naturel" (reloal)

Je suis même sûr qu'il doit exister du "j'ai tel âge et j'avais encore jamais couché" (et ça doit être compatible avec des gars à peine majeurs hélas)

(que ces raisons soient fondées ou pas hein)

Il y a une forme d'oppression des deux coté, amis elle sont ni comparables, ni équivalentes.

ça serait comme vouloir comparer les pressions qui s'exercent sur condamné à mort, et le bourreau qui a reçu l'ordre de le tuer. (c'est pour illustrer la différence que je perçois hein, je fais pas un parallèle d'image)

Et je suis en train d'essayer d'expliquer ce qui peut amener à devenir client, je suis ni en train de cautionner, ni d'excuser tout ça.
 
C'est vrai qu'au final les clients sont surement aussi à plaindre. Il y a certainement une misère sociale ou intellectuelle importante parmi ces gens.
Je pense que le stéréotype du gros beauf dégueulasse qui trompe sa femme doit pas représenter l'ensemble de la clientèle.

Plutôt que d'interdire, on gagnerait peut être à expliquer un peu ce que cet acte peut signifier car il à la même origine que beaucoup d'autres comportements à l'égard des femmes(et là y'a du boulot, l'affaire de la jupe à l'assemblée le montre).
Surtout qu'interdire quand on sait pertinemment qu'on ne pourra absolument pas faire appliquer cette loi et qu'on ne contribuera qu'à déplacer le problème en le radicalisant d'avantage m'apparaît vraiment pas nécessaire.
 
Alors là, je ne te suis plus.
Le gars estimerait qu'il n'aurait pas le droit de draguer, mais qu'il aurait le droit d'acheter le corps d'une femme, donc de coucher avec une femme que peut-être ça dégoûte, qui peut-être accepte ce rapport sexuel juste pour avoir de quoi bouffer ou ne pas être à la rue, qui peut faire partie d'un réseau, être maltraitée ou je ne sais quoi encore...

Qui est l'opprimé dans ce rapport? Elle ou lui?

Je trouve ça abusé de dire que les hommes sont opprimés parce qu'ils doivent payer pour du sexe. Ils payent pour obtenir une forme de domination qu'ils n'ont pas sans argent. S'ils pensaient qu'ils n'ont pas le "droit" d'avoir des désirs sexuels, ils ne paieraient pas pour en avoir ! Donc en gros c'est comme si tu disais que coucher avec des femmes sans s'occuper de leur plaisir, c'est un droit. Mais ce n'est un droit que sous la domination masculine. Acheter ce droit, c'est payer pour perpétuer cette forme de domination.
La fille ou le gars qui travaillent à la chaine pour gagner leur croute, ne le font pas par plaisir non plus. Il y a toujours un qui paye et l'autre qui se fait payer. L'un pour le sexe, l'autre pour les bras, la tête ou autre chose. Or si l'on reonnait le statut de travailleur "volontaire" à ceux qui exercent des professions par nécessité alimentaire, il faut reconnaitre ce même statut aux travailleurs et travailleuses du sexe."travailleurs, travailleuses, on vous exploite" de notre regrettée Arlette.
 
Xehl":3lqrtjaw a dit:
C'est vrai qu'au final les clients sont surement aussi à plaindre. Il y a certainement une misère sociale ou intellectuelle importante parmi ces gens.
Je pense que le stéréotype du gros beauf dégueulasse qui trompe sa femme doit pas représenter l'ensemble de la clientèle.
La plupart des clients des prostitué-es sont des gens "normaux" avec des relations suivies = en couple, mariés, etc.
Faut arrêter avec le mythe du marginal pas "éduqué", donc non, ça n'est pas une question de misère quelconque.
Et alors, pleindre le client, euh.... C'est pas le monde à l'envers? Qui les oblige à aller voir des personnes qu'ils méprisent? Personne que je sache.

Xehl":3lqrtjaw a dit:
Plutôt que d'interdire, on gagnerait peut être à expliquer un peu ce que cet acte peut signifier car il à la même origine que beaucoup d'autres comportements à l'égard des femmes(et là y'a du boulot, l'affaire de la jupe à l'assemblée le montre).
Surtout qu'interdire quand on sait pertinemment qu'on ne pourra absolument pas faire appliquer cette loi et qu'on ne contribuera qu'à déplacer le problème en le radicalisant d'avantage m'apparaît vraiment pas nécessaire.
Qui a parlé d'interdiction?
Et au risque de me répéter, la réglementation ne résout rien. Ca a déjà été expliqué pendant les pages précédentes. USagi a notamment posté un lien vers une étude comparant les divers système, et j'en ai moi-même posté un extrait.

janic":3lqrtjaw a dit:
La fille ou le gars qui travaillent à la chaine pour gagner leur croute, ne le font pas par plaisir non plus. Il y a toujours un qui paye et l'autre qui se fait payer. L'un pour le sexe, l'autre pour les bras, la tête ou autre chose. Or si l'on reonnait le statut de travailleur "volontaire" à ceux qui exercent des professions par nécessité alimentaire, il faut reconnaitre ce même statut aux travailleurs et travailleuses du sexe."travailleurs, travailleuses, on vous exploite" de notre regrettée Arlette.
Mais absolument, le "travail" du sexe, c'est exactement la même chose que le reste! Merci de nous apporter tes "lumières" sur une problématique que tu n'as visiblement pas suivie.
 
Et donc si on suit ton raisonnement Xelh, on aurait jamais du interdire la peine de mort ou voter des lois pour le droits à l'avortement, puisqu'à l'époque où ces mesures furent prises, la majorité pensait que "tuer des coupables c'est normal" et "l'avortement est un crime"? C'est bien ça?

N'importe qui (même moi), raisonne en fonction de la société dans lequel/laquelle iel évolue. Donc on nous inculque à tous et à toutes très jeune des tas de préjugés (je passe sous silence ma jeunesse "barbie-rose bonbon et princesse". Je suis passée par là... C'est très douloureux à évoquer).
Attendre que les gens évoluent alors que la société et les rapports de forces/de domination/d'exploitation restent sciemment les mêmes, est une aberration. Non il faut imposer des trucs, et se battre pour que ce soit respecter (une loi ne fait pas tout, je suis à mille lieu de penser cela).


Janic: petit HS, Mme Laguiller se porte bien aux dernières nouvelles, elle est toujours à la direction de LO (elle a d'ailleurs pendant la dernière campagne, aidé et conseillée la nouvelle porte-parole tout aussi combative qu'elle N. Arthaud), elle est toujours aussi combative et défends toujours les idées du communisme... Donc pourquoi ce mot "regrettée"? oO

Et je redis ce que j'ai pu dire: Quand on se prostitue on loue directement son corps, quand on travaille on ne loue pas son bras, on loue ce que peux faire ce bras, on produit quelque chose, on loue au final les possibilités et capacités de son corps+cerveau. C'est tout à fait différent...
 
Est qu'en est t'il dans ce cas des sportifs et artistes ? Louent ils autre chose que leur corps ?
 
Jezebel":2jfmyguv a dit:
Qui les oblige à aller voir des personnes qu'ils méprisent? Personne que je sache.

La société et ce qu'elle leur a apprit sur eux, d'une certaine manière.

Par contre je n'ai jamais parlé de les plaindre. Je dis juste que leur comportement peut revêtir tout un panel d'explications et/ou d'origines, au même titre que chez un pédophile ou un sadique (qui peuvent tout autant être (ou sembler) des gens parfaitement "normaux" et en qui on pourrait avoir confiance.

Et d'une certaine manière, je considère aussi que c'est une forme de misère. Mais arrêtez donc de chercher à comparer (ou invalider cette comparaison qui n'a pas leu d'être) les places de prostituées et des clients qui vont les voir. C'est complètement absurde...

frago":2jfmyguv a dit:
Et je redis ce que j'ai pu dire: Quand on se prostitue on loue directement son corps, quand on travaille on ne loue pas son bras, on loue ce que peux faire ce bras, on produit quelque chose, on loue au final les possibilités et capacités de son corps+cerveau. C'est tout à fait différent...

Selon certaines prostituées elles-mêmes, elle peuvent faire preuve de "talents" (terme malheureux) leur permettant de (relativement) se préserver... (je sais elles semblent rares, et cette notion à l'air complètement absente des "jeunes" actuelles)

Du coup on peut se demander ce qu'il faut penser, comme le fait souligner Wombat, des sportif qui vont jusqu'à mettre leur vie franchement en danger pour avoir de bons résultats au nom d'une nation, et je ne parle pas de la pratique du sport elle-même. (car le sport pro c'est rien d'autre que de la géopolitique pour moi, en particulier les JO)
 
Jezebel":bjiqff1t a dit:
La plupart des clients des prostitué-es sont des gens "normaux" avec des relations suivies = en couple, mariés, etc.
Faut arrêter avec le mythe du marginal pas "éduqué", donc non, ça n'est pas une question de misère quelconque.

Bah je sais pas, je trouve pas ça "normal" d'aller voir une prostituée personnellement. Tu le dis d'ailleurs toi même ensuite quand tu déclares qu'ils méprisent les femmes. Aussi courant que ça puisse être ça n'est pas normal.

Jezebel":bjiqff1t a dit:
Et alors, pleindre le client, euh.... C'est pas le monde à l'envers?
Je ne plains pas QUE le client, mais les deux. Et ça ne veut pas dire que je cherche des excuses à tous les comportements. Je considère simplement que dans de trop nombreux cas l'opinion se range d'emblée du coté de la victime en diabolisant à outrance l'auteur de l'acte.
Pour moi le mépris dont tu parles, ce clientélisme du corps d'une femme, il a des causes et si elles ne sont pas génétiques alors elles sont extérieures et on peut agir dessus.
Dans le même genre me vient à l'esprit le cas beaucoup de pédophiles, êtres monstrueux maudit par la plèbe, qui sont AUSSI à plaindre vu le manque d'aide scandaleux qu'on peut constater en France.

Jezebel":bjiqff1t a dit:
Qui a parlé d'interdiction?
Le gouvernement récemment.


Frago":bjiqff1t a dit:
Et donc si on suit ton raisonnement Xelh, on aurait jamais du interdire la peine de mort ou voter des lois pour le droits à l'avortement, puisqu'à l'époque où ces mesures furent prises, la majorité pensait que "tuer des coupables c'est normal" et "l'avortement est un crime"? C'est bien ça?

Bah non. Je ne vois pas comment tu en arrives là.
 
Quand sont passées les lois que je cites, la majorité de la population française était opposé à celles-ci. Pourtant elles sont passées. Heureusement d'ailleurs.
Aujourd'hui si on s'amuse à faire des sondages, on observe un changement de situation.
Le fait de voter ce type de lois, et qu'il y ai eu (et ça c'est le plus important) des militant-es qui se sont battu-es avant, pendant et après le passage de lois (non parce que dire "avortement autorisé" c'est bien joli, mais à côté de ça si les patricien-es refusent de le faire... Les femmes sont toujours dans la même merde) pour qu'elles soient appliquées. A fait changer la situation et les mentalités.
Ça s'appelle faire des parallèles.
Alors aujourd'hui il y a de la résistance face aux (néo)-abo, et tout ce qu'on peux défendre ici (là je parle de personnes, qui vont dans le même sens que ce que je peux dire sur ce sujet en particulier), le discours majoritaire c'est "Si c'est volontaire, pourquoi pas. Ouvrir des maisons-closes/légaliser c'est p'tet pas si con au final, elle ne gèleront plus les miches dehors, et puis blablabla", bon et ben voilà je te laisse faire la fin de la construction de ma pensée tout seul comme un grand bonhomme ;) (si ce n'est pas clair, je m'en chargerais ne t'inquiète pas).


Sportif-ves et acteurices, (c'est pas que j'en ai rien à braire, mais pas loin, donc je vais la jouer courte), mais je pense qu'iels nous vendent du rêve, des exploits, des performances, dans le style de l'empire romain "du pain et des jeux" (j'adore regarder des films, des docus, me marrer avec des humoristes, ceci étant dit).
 
Xehl":1ocs60q1 a dit:
Bah je sais pas, je trouve pas ça "normal" d'aller voir une prostituée personnellement. Tu le dis d'ailleurs toi même ensuite quand tu déclares qu'ils méprisent les femmes. Aussi courant que ça puisse être ça n'est pas normal.
Dans une société patriarcale qui considère que les femmes sont à disposition des hommes, si, c'est "normal".

Xehl":1ocs60q1 a dit:
Pour moi le mépris dont tu parles, ce clientélisme du corps d'une femme, il a des causes et si elles ne sont pas génétiques alors elles sont extérieures et on peut agir dessus.
Le fait qu'on puisse agir dessus n'enlève en rien la responsabilité de ceux qui alimentent le système.

Xehl":1ocs60q1 a dit:
Dans le même genre me vient à l'esprit le cas beaucoup de pédophiles, êtres monstrueux maudit par la plèbe, qui sont AUSSI à plaindre vu le manque d'aide scandaleux qu'on peut constater en France.
Je mets carrément pas ça sur le même plan. Effectivement rien n'est fait pour aider les pédophiles et c'est un problème. Mais les pédophiles et les clients des prostituées ne sont pas le même genre d'individus, à moins qu'il ne s'agissent d'attirence envers elles dans le cas de ces derniers? C'est quand même une démarche réfléchie d'aller voir une prostituée. Dans certains endroits, ça se fait même entre pote.

Xehl":1ocs60q1 a dit:
Jezebel":1ocs60q1 a dit:
Qui a parlé d'interdiction?
Le gouvernement récemment.
Non, tu confonds aboliton et prohibition, 2 notions qui n'ont rien à voir.
 
Tu peux refaire un bref petit point sur la différence abolition/prohibition, stp (notamment ce que ça implique concrètement en termes de lois/amendes/pourchassage - prostituées, clients et/ou proxo - , etc.)?
 
Jezebel":22xmpjn3 a dit:
Mais les pédophiles et les clients des prostituées ne sont pas le même genre d'individus, à moins qu'il ne s'agissent d'attirence envers elles dans le cas de ces derniers? C'est quand même une démarche réfléchie d'aller voir une prostituée. Dans certains endroits, ça se fait même entre pote.

Chez les pédophiles aussi parfois hélas... (souvent ?)
 
Fushichô":1cpmsmh1 a dit:
Tu peux refaire un bref petit point sur la différence abolition/prohibition, stp (notamment ce que ça implique concrètement en termes de lois/amendes/pourchassage - prostituées, clients et/ou proxo - , etc.)?

Sauf si quelqu'un veut s'en charger, je ferai ça demain parce que là, dodo. ^^
 
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