La prostitution volontaire, pour, contre, s'en branle ?

J'abandonne, tu entretient un flou confortable sur tes positions (toi qui tient quand ça t'arrange à ne d'ailleurs donner -soit disant- aucun avis personnel, que tu module à ta convenance pour toujours retomber sur tes pattes, quitte à être d'une mauvaise foi crasse.

Tu as gagné vas... Je ne vois strictement aucun intérêt à discuter avec toi (tous sujets confondus). Contrairement à (beaucoup) d'autres avec qui c'est autrement plus stimulant et instructif (quand bien même il s'agit d'avis strictement opposés, ne t'en déplaise)

Puis enfin quoi, sérieusement qu'espères-tu comme considération de parole quand tu te défiles agressivement de la sorte concernant des choses de l'ordre de ce que j'ai mis en lien ?

Jezebel : t'as pas honte de jouer à torchlight 2 ? (tu joues quoi et tu es lvl combien ?)
 
Jezebel":1w5aupmw a dit:
Abolition: Criminalisation du proxénétisme et du client, décriminalisation de la prostitution et protection des personnes. Reconnaissance de la prostitution en tant que violence (faite aux femmes, souvent) et déblocage de moyen pour permettre une résinsertion. Les prostitué-es peuvent porter plainte pour viol (par exemple) sans se voir inquiétées. C'est ce qui est pratiqué en Suède.
Prohibition: Interdiction tant du proxénétisme que de la prostitution. Criminalisation de tous les "acteurs", y compris les personnes prostitué-es. (danc absolument rien à voir avec l'abolition).

Merci Jezebel !
Donc en fait, c'est exactement la même chose.
Bon, sauf pour les prostituées, mais on s'en fout.
 
En fait dans ces définitions, ce qui est abolit finalement c'est la prostitution "sauvage", hors statut ou reconnaissance "officielle". Finalement rien n'est abolit, on décale l'acte dans la sphère "autorisées".
Parce-que "les femmes peuvent" (porter plainte, être reconnues violentées), elle peuvent aussi surtout continuer sans que rien ne change si elle n'étaient pas plus inquiétées que ça avant...
(il y en a qui semblent, in fine, se satisfaire de cette vie à postériori, même si elles sont j'me doute ultra minoritaires)

Sinon j'avais bien prévenu que ce n'était que ce que je pensais en savoir, donc de menues infos ci et là (notamment ce que j'en sais à propos de la prohibition sur l'alcool aux usa), et de la déduction à partir de ce presque rien. J'ai jamais prétendu être sûr de moi xD

D'ailleurs j'ai l'impression qu'au fil des époques, et même des sujets traités, prohibition et abolition n'ont pas toujours (jamais ?) tout a fait les mêmes définitions...
 
C'est tout à fait normal. Les choses, les sociétés, les moyens de production, et même la notion de famille de groupe de tribu évoluent. Forcément les définitions changent à donf à chaque fois.
(Ça se voit que je suis à fond en train de lire "L'origine de la famille, de la propriété privé et de l'État" d'Engels ou pas? Nan parce que franchement c'est troooooooooooooooop chouette ce livre :D)
 
frago":2uqrz9a8 a dit:
Ça se voit que je suis à fond en train de lire "L'origine de la famille, de la propriété privé et de l'État" d'Engels ou pas?
Ou pas, sans vouloir présumer de tes facultés et connections neurologique en matiére de savoirs : j'espére pour toi que tu connaissais cette évolution avant ta géniale lecture :)
 
Ouai je devais avoir déjà lu des bouquins sur le matérialisme historique et dialectique (+ des discussions).
C'est juste que waou, il explique 'achement mieux que tout ce que j'ai pu avoir comme connaissance auparavant. Et je me refait le film des connexions... Et que j'apprends des trucs sur des types d'organisation de tribu amérindienne, hawaienne et d'autres tribus dites primitives, et c'est la classe ^^. Mais bon :p. Ça s'appelle du HS.
 
Je prends le train en route... très intéressant débat, très instructif.

Dans l'ensemble, je suis tout à fait d'accord avec les positions de Usagi et de Frago.

Le titre du fil pose pb selon moi : "prostitution volontaire" : ça n'a aucun sens, comme ça a été dit au début. Si une prostitution volontaire était possible, il y aurait des prostituées "bénévoles". A mon sens, le fait que l'argent soit toujours en jeu suffit à prouver qu'il n'est question que de domination et d'emprise, pas de désir ni de "choix".

Suis tout à fait d'accord avec Brigande :
« Tout comme le mangeur de viande s'auto persuade que la vache n'a pas de conscience, le client en service sexuel s'auto persuade que la personne à qui il loue une partie de son corps n'est qu'une moins que rien. Ca déculpabilise beaucoup !"
... ou qu'elle réussit à bien se protéger par la dissociation (qui est le mécanisme psychique de protection de prédilection en cas de traumatisme grave, les travaux de Muriel Salmona sur le sujet sont fondamentaux).
Suis étonnée que personne n'ait posté à ce sujet ce dessin d'IV :
http://insolente0veggie.over-blog.com/a ... 14874.html

C'est d'ailleurs troublant de voir comment, dans ce fil comme dans le débat en général sur cette question, les arguments de ceux qui défendent la légalisation se rapprochent des arguments des carnistes et/ou welfaristes : par exemple, mettre en avant la minorité qui dit se prostituer "par choix" pour justifier le fait que l'immense majorité subissent la prostitution me rappelle la tendance à mettre en avant la jolie vache qui a grandi libre à la ferme ( = comme si ça supposait que du coup elle souffrait moins à l'abattoir... bref), pour justifier le fait que l'immense majorité n'aient jamais vu la lumière du jour, et justifier du coup le carnisme dans sa totalité... C'est une imposture intellectuelle, à mon sens, de dire "puisqu'il y a en a 1 sur 100 000 qui l'a choisi -enfin, qui dit l'avoir choisi-, c'est qu'on peut faire une loi pour toutes", oubliant que les 99 999 autres vont pâtir de cette loi -puisque comme ça a été dit, la légalisation rend les choses pires encore et ne règle absolument pas le pb.

Quant à cet argument :
"De plus, je trouve utopiste de penser que la prostitution peut être abolie, les pays où elle est illégale n'en sont d'ailleurs absolument pas exempts, donc faute de pouvoir l'abolir, pourquoi ne pas l'accepter et lui donner une vraie place dans la société ?" (Jess, je crois), c'est comme si on disait "bon, de toutes façons le viol/la pédophilie/et autres atrocités font partie de la nature humaine, on ne pourra jamais les éradiquer, il y en aura toujours, même malgré des lois, donc "pourquoi ne pas les accepter et leur donner une vraie place dans la société" ??

Fuschichô, je ne comprends pas vraiment ce bug sur l'intimité : je vais pousser un peu loin par provocation, mais c'est pour te faire réagir : si louer son temps de travail ou sa force de travail pour un salaire, c'est pareil que de se faire violer pour de l'argent, pourquoi ne pas avoir choisi cette "orientation professionnelle", très lucrative ? Enfin, je ne sais pas, quelqu'un qui vous bouscule dans le métro et vous bouscule l'épaule ou le bras, et quelqu'un qui vous touche les fesses, les seins ou les organes génitaux, c'est quand même pas pareil, on ne va pas réagir de la même façon ! Je suis d'accord sur le fait qu'il y a la dimension culturelle et l'éducation, qui formatent, ou en tous cas déterminent notre relation à ces parties de notre corps, mais il y a aussi la réalité physiologique, qui fait que ce sont des zones très sensibles, érogènes, qui ont concrètement beaucoup plus de terminaisons nerveuses... et dont la stimulation, comme ça a été dit aussi, peut déclencher des réactions bien plus importantes -que ce soit dans le plaisir ou dans la douleur- que n'importe quelle autre partie du corps. Donc non, définitivement non , ce n'est pas la même chose d'utiliser ses bras/son temps que d'utiliser son vagin/sa bouche/son anus pour gagner de quoi vivre.


Je vis dans une grande ville, près d'un grand axe où se trouvent les prostituées. Quand j'y passe, j'ai à chaque fois que je les vois un sentiment de grand malaise, et je ressens beaucoup de peine pour ces femmes souvent jeunes, et beaucoup de dégoût pour leurs "clients". Rien que le mot de client est un leurre. Le client achète un service, un objet... Dire client, c'est ramener le corps des prostituées au rang de chose, d'objet, c'est atroce.

Pour finir, le lien a déjà été posté, mais je le remets, tant il est explicite, quant à la réalité de la pornographie, directement liée à la prostitution (la pornographie, c'est de la prostitution) :
http://survivrealaprostitution.blogspot ... l?spref=tw
 
V3nom":22ep9qo2 a dit:
lelfe":22ep9qo2 a dit:
Si le sexe n'a rien d'intime, pourquoi vous faites pas l'amour devant tout le monde?
Parce que c'est interdit par la loi? ho, allez... Si demain on autorise ça, est-ce que vous irez vous masturber ou faire l'amour au milieu de la rue?

Remplaces sexe par n'importe quoi d'autre (passer l'aspi, boire à la bouteille), ça ne tient pas plus debout qu'avec le sexe.

C'est normal que tu ne passes pas l'aspirateur au milieu de la rue, ce n'est pas à toi de le faire. (Cela dit, ce le serait dans une société autogérée qui n'emploierait pas des larbins pour faire le ménage).
Par contre tu peux me confirmer qu'il ne t'arrive jamais de boire au milieu de la rue? Tu fais toujours ça dans une chambre ou alors tu attends qu'il n'y ait personne autour? Cela dit, je suis pas contre faire l'amour dans la rue, hein, c'est à mettre au rang de toutes les expériences marrantes de la vie, mais je maintiens que ma boutade n'en est pas vraiment une, et qu'il y a une différence entre faire l'amour et passer l'aspirateur / boire à la bouteille / repasser ses chemises / autres gestes ne relevant pas de l'intimité.
En plus, c'est assez marrant de parler d'exhibitionnisme: justement, boire à la bouteille en pleine rue, on appelle pas ça de l'exhibitionnisme. Le principe de l'exhibitionnisme, c'est de montrer des choses qui ne devraient ***normalement*** ne pas être vues. Ce "normalement" est, je te l'accorde, très complexe et il peut y avoir beaucoup de choses derrières (y compris du culturel - bien que pas forcément - y compris des choses qui diffèreraient fort d'une personne à l'autre - bien que pas forcément encore) mais sans prétendre savoir comment ces normes sont construites et tout ce qu'elles impliquent (ce qui nécessiterait plusieurs bibliothèques), pas besoin d'être un génie pour savoir que l'exhibitionnisme consiste justement à transgresser une norme. Pas besoin donc d'être un génie pour savoir qu'un mec qui montre son zizi dans un lieu public le fait parce qu'il estime que ça ne devrait pas être vu. Contrairement à un naturiste.

Ce qui me ramène à mon propos: nous ne devons pas être vus en train de faire l'amour. Pourquoi? Qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Y a quoi d'intime dans le sexe? Est-ce que c'est universel? J'en sais rien. Mais ça me parait complètement risqué, voire même absurde, de dire qu'y a rien d'intime dans le service vendu par un-e prostitué-e, et/ou que ces gestes n'impliquent que l'intimité du client et pas celle de la personne prostituée. D'autant plus qu'on peut franchement se demander, quand bien même ce serait vrai qu'une prostituée n'implique absolument rien de sa propre intimité, si c'est bien ce que désire acheter le client. Et là on est au coeur du problème: acheter l'intimité d'une personne, c'est clairement un geste de domination comparable au viol, même si ce n'en est pas un (et c'est discutable, notamment en cas de pression financière élevée).

Alors?
 
Shambalah":3mqm84fi a dit:
pourquoi ne pas avoir choisi cette "orientation professionnelle", très lucrative ?
Je suis un homme, c'est donc pas une voie professionnelle qui m'est naturellement destinée. ^^
Sans doute aussi parce que le sexe, je préfère le faire en amateur qu'en faire mon métier. J'adorais cuisiner des gâteaux quand j'étais plus jeune, et même si j'y ai brièvement pensé fut un temps, je me serais pas vu devenir pâtissier pour autant.

Quant au "se fait violer pour de l'argent", on n'est alors plus dans la professionnalisation choisie, ton 1 %, mais dans l'exploitation de survie/forcée des 99 autres pour cent (oui, j'ai un peu du mal à me dire qu'on se fait violer quand on se prostitue vraiment volontairement - je me souviens d'un pote me racontant que sa voisine se prostituait "en dilettante", juste pour gagner un peu d'argent, facile, elle aimait ça, elle était pas contrainte car son mari gagnait suffisamment pour qu'ils vivent tranquillou tous les deux ; elle aurait pu faire peut-être nourrice agréée ou part-time teacher, elle avait choisie prostituée. Ça c'était de la prostitution volontaire, celle dont la non-légalisation et la non-mise sur le même plan qu'un autre travail me sont plus difficiles à justifier, celle que laquelle j'ai du mal à équivaloir à un viol.)

Shambalah":3mqm84fi a dit:
C'est d'ailleurs troublant de voir comment, dans ce fil comme dans le débat en général sur cette question, les arguments de ceux qui défendent la légalisation se rapprochent des arguments des carnistes et/ou welfaristes : par exemple, mettre en avant la minorité qui dit se prostituer "par choix" pour justifier le fait que l'immense majorité subissent la prostitution me rappelle la tendance à mettre en avant la jolie vache qui a grandi libre à la ferme ( = comme si ça supposait que du coup elle souffrait moins à l'abattoir... bref), pour justifier le fait que l'immense majorité n'aient jamais vu la lumière du jour, et justifier du coup le carnisme dans sa totalité... C'est une imposture intellectuelle, à mon sens, de dire "puisqu'il y a en a 1 sur 100 000 qui l'a choisi -enfin, qui dit l'avoir choisi-, c'est qu'on peut faire une loi pour toutes", oubliant que les 99 999 autres vont pâtir de cette loi -puisque comme ça a été dit, la légalisation rend les choses pires encore et ne règle absolument pas le pb.

Sinon, perso, j'ai jamais vu, en postant ce thread, la légalisation comme le fait d'utiliser le 1% de volontairex comme justification à l'exploitation des 99 % autres. Pour moi, après la lecture de l'article que je soumets dans mon post initial (mais ça fait un moment que je l'ai lu, dc je me souviens plus bien), c'était que la prostitution devait exercée uniquement par des personnes qui choisissent cette voie volontairement, pas par des jeunes filles de l'Est importée illégalement.
Bref, dans mon esprit, ce débat n'a jamais été l'utilisation de la vache qui gambade pour justifier les factory farms. Pour continuer dans l'analogie, c'était plutôt s'interroger sur la possibilité de développer les fermes hereuses familiales avec 3 vaches et 5 cochons sur 10 hectares.

Après, je comprends bien que dans les faits, à la lumière de ce qu'a dit Jezebel sur l'expérience de l'Allemagne, la légalisation revient à valider les factory farms, mais initialement, pour moi, j'ai jamais cherché à justifier l'exploitation. Je peux déjà pas la justifier dans les jobs classiques, alors dans la prostitution...
 
fushicho bonjour
d'accord avec toi! Il faut distinguer choix et contrainte!
 
"Je suis un homme, c'est donc pas une voie professionnelle qui m'est naturellement destinée. ^^"

Naturellement ? Le bourrage de crâne est si efficace que ça serait dans la "nature" qu'une femme se prostitue et pas un homme ? Il faut m'expliquer là !

"Sinon, perso, j'ai jamais vu, en postant ce thread, la légalisation comme le fait d'utiliser le 1% de volontairex comme justification à l'exploitation des 99 % autres. Pour moi, après la lecture de l'article que je soumets dans mon post initial (mais ça fait un moment que je l'ai lu, dc je me souviens plus bien), c'était que la prostitution devait exercée uniquement par des personnes qui choisissent cette voie volontairement, pas par des jeunes filles de l'Est importée illégalement.
Bref, dans mon esprit, ce débat n'a jamais été l'utilisation de la vache qui gambade pour justifier les factory farms. Pour continuer dans l'analogie, c'était plutôt s'interroger sur la possibilité de développer les fermes hereuses familiales avec 3 vaches et 5 cochons sur 10 hectares."

C'est pourtant ce que font les médias : montrer et faire parler celle qui fait ça par choix,, histoire de faire de l'audience, du fric, et du sensationnel, et d'oublier au passage les 99 autres. Pourquoi n'entend-t-on jamais à la radio, à la télé ou ailleurs, ou rarement, des témoignages de celles qui ont subi la prostitution, d'après vous ? Pour moi, l'analogie continue d'être frappante : pourquoi ne peut-on accéder à ce qui se passe dans les abattoirs ?

Donc oui, pour continuer l'analogie : on nous montre LA vache heureuse, on parle de LA ferme où CETTE vache-là pourrait vivre tranquillement, et pendant ce temps on laisse continuer la tuerie généralisée, bien morbide et bien glauque et bien cachée derrière ce vernis tout beau tout joli qui nous déculpabilise bien ! Et pendant qu'on rêve à cette jolie ferme, c'est bien pratique, on ne pense pas aux millions d'autres qui vivent un calvaire chaque jour et seront détruites à jamais, pendant que toujours les mêmes s'en mettent plein les poches.

Les travaux de Carol J. Adams -mlaheureusement pas encore traduits en français- sont fondamentaux sur le sujet (voir le blog d'Hypathie : http://hypathie.blogspot.fr/2010/11/sex ... adams.html Voir surtout le paragraphe "référent absent") : elle fait l'analogie entre la prostitution/la pornographie et le carnisme.

Je ne dis pas que tu légitimes l'exploitation des 99% en utilisant le 1% de volontaires, je dis que de façon générale, les médias et les puissants, en mettant en avant ce 1% "anecdotique" comparé à l'immensité du problème, se donnent (et nous donnent) bonne conscience, oublient soigneusement que la prostitution, dans l'immense majorité des cas, n'est pas une question de volonté ni de choix, mais bien la forme la plus puissante d'oppression du genre humain. Ce déni est je crois à la mesure de l'ampleur du problème. Ça doit être trop difficile de prendre conscience et d'assumer que notre société, soit disant moderne, soit si injuste... on se défend comme on peut, et le déni est efficace pour ça.

Il y a un très beau texte de Sylvain Tesson là-dessus : en gros, il dit qu'avant il était humaniste, mais qu'il a pris conscience de l'oppression des femmes sur toute la planète. Il dit qu'aucune autre espèce animale n'a tant maltraité la moitié d'elle-même que les humains, et que tant que ça ne changera pas, il aura du mal à se dire "humaniste". Je vous le retrouve et je vous le poste.
 
Shambalah":3inhq1vx a dit:
"Je suis un homme, c'est donc pas une voie professionnelle qui m'est naturellement destinée. ^^"

Naturellement ? Le bourrage de crâne est si efficace que ça serait dans la "nature" qu'une femme se prostitue et pas un homme ? Il faut m'expliquer là !

Mais c'est avec le plus grand plaisir que je vais t'expliquer. En plus, c'est très simple, tu vas très vite comprendre :
C'était juste une connerie ! Une petite provocation pour le fun. J'aime bien faire chier les féministes en sortant des propos machistes (d'autant que la plupart des personnes ici savent que je ne le pensent pas) et les gens "normales" en relevant leur sexisme. :p


Sinon, pour le reste, je conchie les médias, justement pour toutes les visions du monde qu'ils imposent. Mais parfois, ils pondent un article a le mérite de se faire poser des questions. Sans doute pas chez beaucoup de monde, mais en tout cas chez moi. Et connaissant les médias, la questions que je me pose s'est souvent : qu'en est-il réellement ? L'argumentaire semblait bon, mais où est-ce qu'il pêche en réalité ?
D'où l'immense intérêt de discuter avec vous que d'en rester sur ma première impression (positive) de l'article en question.

Par contre, quand toi ou d'autres dites que les médias donnent plus la parole aux prostitué-es heureux-ses, je veux bien te croire, mais l'image que j'ai longtemps eu des prostituées, c'était au contraire une image misérabiliste, de femmes exploitées, de traite des blanches (ou non blanches), etc. ; jamais j'aurais pensé qu'il puisse y en avoir des heureuses, ou du moins que le faisaient volontairement. Mais peut-être que ça change, que les médias se mettent à promouvoir la pute heureuse, et qu'ils ont commencé à le faire au moment où j'ai bazardé ma télé ^^
 
Shambalah":36z1cfx2 a dit:
C'est d'ailleurs troublant de voir comment, dans ce fil comme dans le débat en général sur cette question, les arguments de ceux qui défendent la légalisation se rapprochent des arguments des carnistes et/ou welfaristes : par exemple, mettre en avant la minorité qui dit se prostituer "par choix" pour justifier le fait que l'immense majorité subissent la prostitution (...)

Qui donc à fait une telle chose ?? :mmm: (à part Janic à la rigueur)

Shambalah":36z1cfx2 a dit:
(...) viol/la pédophilie/et autres atrocités font partie de la nature humaine, on ne pourra jamais les éradiquer, il y en aura toujours, même malgré des lois, donc "pourquoi ne pas les accepter et leur donner une vraie place dans la société" ??

Même si je suis bien d'accord sur le fait que les prostituées sont des victimes sociales, tu ne peux comparer cette pratique contenant une notion de volontariat (elle n'y vont pas de bon coeur, mais elle il vont quand même), avec ce qui tu cite où jamais aucune femme ou enfant n'envisagerait de "faire en sorte d'être" violé-e... (c'est pas pour autant que j'accepte plus le cadre "social" de la prostitution, mais hélas la différence considérée est là)

Shambalah":36z1cfx2 a dit:
Dire client, c'est ramener le corps des prostituées au rang de chose, d'objet, c'est atroce.

C'est aussi souligner la façon dont eux voient cette démarche. ça ne veut pas dire qu'on la partage. (et c'est un des nœuds du problème)

Shambalah":36z1cfx2 a dit:
(la pornographie, c'est de la prostitution)

Quelqu'un a affirmé le contraire ?

Shambalah":36z1cfx2 a dit:
Pourquoi n'entend-t-on jamais à la radio, à la télé ou ailleurs, ou rarement, des témoignages de celles qui ont subi la prostitution, d'après vous ?

Pourquoi manifestement personne n'a daigné regarder le docu de Roselmack (sur TF1 quand même) donnant la parole à un peu toutes les victimes et les différentes façons de vivre ce trafic, jusqu'aux étudiantes ne pouvant pas payer leurs études ?

Shambalah":36z1cfx2 a dit:
(...) aucune autre espèce animale n'a tant maltraité la moitié d'elle-même que les humains (...)

Sauf peut-être les mantes religieuses, beaucoup d'araignées, et probablement beaucoup de mammifères dont on ignore à peut près tout de la façon dont ils ressentent, subissent et
vivent leurs vies en société et leur sexualité le cas échéant.

C'est bien beau les belles paroles de ce genre mais bon... c'est arbitraire.

PS : on dirait que je m'acharne mais ce n'est rien contre toi Shamnalah hein :kiss:
 
V3nom":m7y5takt a dit:
Shambalah":m7y5takt a dit:
C'est d'ailleurs troublant de voir comment, dans ce fil comme dans le débat en général sur cette question, les arguments de ceux qui défendent la légalisation se rapprochent des arguments des carnistes et/ou welfaristes : par exemple, mettre en avant la minorité qui dit se prostituer "par choix" pour justifier le fait que l'immense majorité subissent la prostitution (...)

Qui donc à fait une telle chose ?? :mmm: (à part Janic à la rigueur)

Non pas Janic, à peu près tout le monde se prononçant de près ou de loi en faveur de la prostitution "volontaire". Je ne sais plus si je l'ai évoqué précédemment, mais là dessus, le rejoints complètement Shambalah.

V3nom":m7y5takt a dit:
Shambalah":m7y5takt a dit:
(...) viol/la pédophilie/et autres atrocités font partie de la nature humaine, on ne pourra jamais les éradiquer, il y en aura toujours, même malgré des lois, donc "pourquoi ne pas les accepter et leur donner une vraie place dans la société" ??

Même si je suis bien d'accord sur le fait que les prostituées sont des victimes sociales, tu ne peux comparer cette pratique contenant une notion de volontariat (elle n'y vont pas de bon coeur, mais elle il vont quand même), avec ce qui tu cite où jamais aucune femme ou enfant n'envisagerait de "faire en sorte d'être" violé-e... (c'est pas pour autant que j'accepte plus le cadre "social" de la prostitution, mais hélas la différence considérée est là)

Beaucoup de survivantes qui témoignent affirment avoir vécu leur situation comme un viol permanent. De ce fait, si, on peut être "volontaire" de son propre viol, dans certaines circonstances.
Ce que tu fais, là, c'est minimiser la réalité.

V3nom":m7y5takt a dit:
Shambalah":m7y5takt a dit:
(la pornographie, c'est de la prostitution)

Quelqu'un a affirmé le contraire ?

Il me semble que tu as posé la question à plusieurs reprise pourtant et même affirmé que la majorité des femmes aimaient leur boulot dans la pronographie. J'ai pas l'impression que tu aies fais le parallèle entre les 2 situtations (malgré les liens que je t'avais filé).
 
Jezebel":14v6md4q a dit:
Il me semble que tu as posé la question à plusieurs reprise pourtant et même affirmé que la majorité des femmes aimaient leur boulot dans la pronographie. J'ai pas l'impression que tu aies fais le parallèle entre les 2 situtations (malgré les liens que je t'avais filé).

Non j'en ai parlé qu'une fois (sauf quand je te répondais à peu de chose près ce que je redis ici, que tu n'as pas du lire), et seulement dit qu'il semblait (du moins en france, et certains autres pays aisés du même accabit) que la plupart s'y lancent de façon plus "sereines" (disons moins pire) que pour la prostitution, et ont d'une certaine façon une attitude plus "libre" quand à la démarche porno, et je pense qu'on trouve un taux de filles "satisfaites" bien plus élevé.
Dans le monde du porno, tu as une quantité de filles qui souhaitent faire évoluer ce qu'elles considèrent comme un art. J'ai jamais vu ça dans le monde de la prostitution et je doute que ça existe (sauf quelques cultures élevant certaines femmes au rang d'objet artistique... mais c'est pas mon propos ici)

Je n'ai jamais dis qu'elles étaient toutes heureuses là dedans, c'est toi qui me reproche ce discours depuis le début alors que je n'ai jamais affirmé une telle chose.

Et c'est pas parce que je pense ou dit tout ça que je cherche à "minimiser" la situation pour toutes celles qui le subissent (et qui sont l'écrasante majorité, je le sais , je suis pas aussi con que tu semble avoir à coeur de penser), quelque soit le domaine (prostituées - pornographie)
Tu me colles depuis le début une intention qui n'a jamais été la mienne... Tu m'as pris en grippe ?
 
lelfe bonjour
Et la contrainte financière n'est pas une contrainte, ou alors, c'en est une gentille.
C'est notre lot à tous à quelques rares exceptions près. :)
 
Je dirais plutôt que l'argent est le facteur commun de tout un panel de contraintes autrement plus diligentes que le fait d'avoir de la monnaie dans le porte monnaie (mais qui en découlent directement) : donner à manger à ses enfants, payer le toit, les habiller, leur permettre de ne pas arriver à devoir faire un "choix" de vie similaire, soigner un proche, payer des études et soigner un plan de carrière au détriment de la vie personnelle, etc...
Et surement d'autres qui peuvent paraitre moins importantes, mais qui sont quoi qu'il arrive "suffisantes" aux yeux de celles qui se lancent dans cet enfer.
 
V3nom":380l792e a dit:
Sauf peut-être les mantes religieuses, beaucoup d'araignées, et probablement beaucoup de mammifères dont on ignore à peut près tout de la façon dont ils ressentent, subissent et vivent leurs vies en société et leur sexualité le cas échéant.

C'est bien beau les belles paroles de ce genre mais bon... c'est arbitraire.

Ce ne sont pas que des belles paroles, de mon point de vue. Tesson pense sans doute, de façon tout à fait spéciste, j'en conviens, aux chiens et aux chats quand il désigne l'humain comme le seul à maltraiter la moitié de son espèce, mais n'empêche qu'il y a un vrai message dans sa parole, toute poétique soit-elle : on parle facilement d'humanisme, en oubliant souvent que l'humain lui-même n'est pas tout à fait au clair avec son rapport au féminin, aux filles, aux femmes. Et je trouve que ses différentes expériences dans ces diverses cultures et tous ces pays qu'il a traversés sont assez parlantes...

V3nom":380l792e a dit:
PS : on dirait que je m'acharne mais ce n'est rien contre toi Shambalah hein :kiss:
Pas de souci, j'aime le débat :)
 
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