Hebi
Broute de l'herbe
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Bonjour janic.
Ce texte, lorsque je l'ai lu la première fois, (bien que n'étant pratiquant d'aucune religion, je trouve intéressant d'avoir un peu de culture religieuse ) m'avais laissé perplexe. Il soulève au sujet du bien et du mal les questions épineuses, plus que de la simple "confiance", il traite de la croyance, de la conviction, de l'obéissance. De la foi.
Étant donné que les sentiments et les pensées d'Abraham n'y sont pas décrits, au final on ne sait pas vraiment pour quelles raisons il a obtempéré. Est-ce, comme tu le dis, par confiance? "Dieu a promis que par Isaac, j'aurai descendance, il ne lui arrivera donc rien." Ou est-ce de l'obéissance? "Dieu est mon seigneur et maître, il ne m'appartient pas de chercher à comprendre, sa parole fait loi."
Les implications des deux interprétations sont assez différentes.
La plupart des analyses que j'en ai lu l'interprètent comme tu le fais: Abraham obéit parce que la promesse lui a été faite. Pourtant, dans toutes les traductions que j'ai rencontré, l'ange dit:
Dans tous les cas, on a ici, à mon sens, l'illustration d'un glissement de l'échelle de valeurs induit par la croyance: l'individu met de côté ses propres conceptions et remet entièrement son sens moral aux mains d'une autorité supérieure. Dans le texte, en apparence, Abraham ne se pose pas la moindre question: il reçoit un commandement, il l'exécute. Le fait qu'il soit récompensé pour cela me paraît un peu pervers. Sans doute parce que je n'ai pas la foi.
Je dois dire que la problématique du "bâton et de la carotte" m'a toujours titillé le sens moral. L'exemple type du Paradis et de l'Enfer. Pour moi, l'intention et le résultat sont distinctes. Si je viens en aide à quelqu'un qui se trouve dans le besoin, beaucoup jugeront qu'il s'agit d'une "bonne" action.
Pourtant, il y a différentes raisons de venir en aide à quelqu'un dans le besoin: on peut espérer en tirer bénéfice ("tes bonnes actions te conduiront au Paradis"), on peut craindre un châtiment ("aide ton prochain ou tu iras en enfer") ou on peut avoir été ému, et agir parce que l'on sait, parce que l'on sent, qu'il s'agit de la "bonne" chose à faire.
Je trouve que la religion (au sens dogmatique, pas au sens d'avoir la foi), en posant des cadres moraux, en promettant récompense et châtiment, bloque l'élévation des consciences. (mais ceci est bien sûr une vision entièrement personnelle.)
(oui, j'ai toujours beaucoup réfléchi ^^' )
édit: orthographe
Ce texte, lorsque je l'ai lu la première fois, (bien que n'étant pratiquant d'aucune religion, je trouve intéressant d'avoir un peu de culture religieuse ) m'avais laissé perplexe. Il soulève au sujet du bien et du mal les questions épineuses, plus que de la simple "confiance", il traite de la croyance, de la conviction, de l'obéissance. De la foi.
Étant donné que les sentiments et les pensées d'Abraham n'y sont pas décrits, au final on ne sait pas vraiment pour quelles raisons il a obtempéré. Est-ce, comme tu le dis, par confiance? "Dieu a promis que par Isaac, j'aurai descendance, il ne lui arrivera donc rien." Ou est-ce de l'obéissance? "Dieu est mon seigneur et maître, il ne m'appartient pas de chercher à comprendre, sa parole fait loi."
Les implications des deux interprétations sont assez différentes.
La plupart des analyses que j'en ai lu l'interprètent comme tu le fais: Abraham obéit parce que la promesse lui a été faite. Pourtant, dans toutes les traductions que j'ai rencontré, l'ange dit:
Tu es le premier que je vois écrire "honores". Je trouve que ce verset jette le doute. J'aimerais beaucoup savoir quels étaient les mots employés dans la version originale, et quels sont leur sens exact. Ou "craindre" a-t-il au cours des âges subi un glissement de sens?car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique.
Dans tous les cas, on a ici, à mon sens, l'illustration d'un glissement de l'échelle de valeurs induit par la croyance: l'individu met de côté ses propres conceptions et remet entièrement son sens moral aux mains d'une autorité supérieure. Dans le texte, en apparence, Abraham ne se pose pas la moindre question: il reçoit un commandement, il l'exécute. Le fait qu'il soit récompensé pour cela me paraît un peu pervers. Sans doute parce que je n'ai pas la foi.
Je dois dire que la problématique du "bâton et de la carotte" m'a toujours titillé le sens moral. L'exemple type du Paradis et de l'Enfer. Pour moi, l'intention et le résultat sont distinctes. Si je viens en aide à quelqu'un qui se trouve dans le besoin, beaucoup jugeront qu'il s'agit d'une "bonne" action.
Pourtant, il y a différentes raisons de venir en aide à quelqu'un dans le besoin: on peut espérer en tirer bénéfice ("tes bonnes actions te conduiront au Paradis"), on peut craindre un châtiment ("aide ton prochain ou tu iras en enfer") ou on peut avoir été ému, et agir parce que l'on sait, parce que l'on sent, qu'il s'agit de la "bonne" chose à faire.
Je trouve que la religion (au sens dogmatique, pas au sens d'avoir la foi), en posant des cadres moraux, en promettant récompense et châtiment, bloque l'élévation des consciences. (mais ceci est bien sûr une vision entièrement personnelle.)
(oui, j'ai toujours beaucoup réfléchi ^^' )
édit: orthographe