Nourriture à l'hôpital et végétalisme?

  • Auteur de la discussion mat
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Moralité, si on veut manger végé à l'hosto, il faut privilégier les chambres doubles !
 
Maintenant que je me rappelle je ne dois pas manger de trucs solides après l'opération pendant 1 semaine environ.
Donc peut être que ça sera facile de les convaincre qu'une soupe de légume c'est l'idéal.
 
... et compote ! (ils en servent souvent après les opérations)
 
Je suis assez partagée à la lecture de vos réflexions sur la question du végéta*isme en milieu fermé ou hospitalier.
Partagée entre l'envie de crier UN PEU COMME CA (mais non c'est pour de faux, ne vous en faites pas) ou alors de m'arracher les cheveux.

En temps qu'être humain vous avez des droits, notamment celui d'accéder à une nourriture qui correspond à vos convictions religieuses et/ou philosophiques en milieu carcéral ou hospitalier, etc...
Et aussi des devoirs, celui de vous battre en tête, lorsque ces droits sont bafoués.

J'avais fais un résumé de l'apport de l'arrêt du 7 décembre 2010, Jakóbski c. Pologne rendu par la CEDH. Pour le cas dans cantines, il est vrai.
In memoriam, il précise que dans le cas de la prison, on DOIT respecter nos particularités lorsqu'elles sont fondées sur des convictions religieuses.
Et ça ouvre la voix à l'idée que c'est également possible fonction de nos convictions philosophiques: pour la prison mais aussi l'hosto, la cantine, l'HP, centre de rétention... . Partout où on est pas autonome pour s'alimenter.
Mais la porte n'est pas encore ouverte complétement, des précisions doivent encore être apportées. Pour cela, il faut arguer de cet arrêt pour protéger nos libertés de façon individuelle et directe.
Nous ne sommes pas des enfants qui risquent de se faire gronder par les soignants. Alors agissons.
Les plus timorés prétendront être bouddhistes et présenteront cette jurisprudence sur un format A4 en s'en prévalant.
Les autres iront jusqu'à annoncer la conviction philosophique, feront l'analogie avec cette jurisprudence et formeront des recours si nos droits ne sont pas respectés.
Il faudra bien que quelqu’un porte le flambeau jusqu'à la CEDH pour que dans notre foutu pays on arrête de bafouer nos droits et de nous infantiliser. "Un vg pour des raisons philosophiques doit-il renoncer à sa dignité en acceptant de se voir imposer une alimentation contraire à celles-ci en milieu fermé?" serait une bonne première question.
A moins que la question ne soit posée avant par un vg d'un autre pays.
Mais cette question devra être posée quoi qu'il en soit et elle devrait nous brûler les lèvres à tous, nous cramer la bouche que dis-je!
Pourquoi se demander quels sont nos droits?
C'est à nous de les revendiquer, on ne peut pas attendre qu'on nous les donne. On sait ce que ça peut coûter aux plus "faibles" d'attendre d'avoir des droits.
Ces droits existent, la brèche est là, défendons les.
 
Alpha":1v7uuszq a dit:
Pourquoi se demander quels sont nos droits?
C'est à nous de les revendiquer, on ne peut pas attendre qu'on nous les donne. On sait ce que ça peut coûter aux plus "faibles" d'attendre d'avoir des droits.
Ces droits existent, la brèche est là, défendons les.
Je suis d'accord, lors de l'entrée à l'hosto, normalement ils doivent demander si le patient suit un "régime" particulier.
Mais quand ils arrivent avec les barquettes, on a parfois des surprises. Et tu as beau ralé, ce n'est pas un self service donc c'est à prendre ou à laisser (ou à troquer), en espérant que pour le repas suivant tes remarques seront prises en compte.
 
Ma sœur est "médecin" - pour rester floue- en milieu hospitalier.
Je connais bien le problème du "disponible sur place".
Elle s'y heurte quotidiennement.

De toute façon végé ou pas, lorsque tu es hospitalisé, il y a une règle d'or: avoir un proche qui vient tous les jours et qui va exiger pour toi.
Exiger que ton plateau repas soit donné comme attendu, exiger à ce que tu sois changé, lavé, etc...
Sinon c'est vite du n'importe quoi.
C'est à qui gueulera le plus fort. Car les équipes infirmiers sont mis à bout et ils essaient inconsciemment de se soulager un minimum de leur charge bien trop lourde, sur les patients les plus "faciles".
Alors la barquette n°3 de la chambre 234...Sans commentaire.

Cependant, il y a des cas où il y a de la mauvaise fois manifeste face au patient vg.
Tu ne t'es pas heurté à ce cas et on ne peut qu'en être soulagé pour toi.
 
Je n'avais personne pouvant exiger pour moi.
Tout le personnel (aide-soignants, infirmiers...) que j'ai rencontré s'est trouvé être très compréhensif. Pourtant, je les ai pas mal "emmerdés" avec mes repas :whistle: mais toujours avec le sourire.
Alors bien sûr, on peut tomber sur des abrutis mais ce ne fut pas le cas pour moi.

Ils sont dépendants du système. Il y a une cantine centrale qui livre tout dans chaque service. Du coup, ils peuvent pas fournir des plats qu'ils n'ont pas...
 
kob27g":2a3t53pb a dit:
Alpha":2a3t53pb a dit:
Pourquoi se demander quels sont nos droits?
C'est à nous de les revendiquer, on ne peut pas attendre qu'on nous les donne. On sait ce que ça peut coûter aux plus "faibles" d'attendre d'avoir des droits.
Ces droits existent, la brèche est là, défendons les.
Je suis d'accord, lors de l'entrée à l'hosto, normalement ils doivent demander si le patient suit un "régime" particulier.
Mais quand ils arrivent avec les barquettes, on a parfois des surprises. Et tu as beau ralé, ce n'est pas un self service donc c'est à prendre ou à laisser (ou à troquer), en espérant que pour le repas suivant tes remarques seront prises en compte.
Je vous le confirme : la bouffe à l'hosto c'est n'importe quoi. L'infirmier ou le diet est censée demander s'il y a un régime particulier (ça dépend des endroits) et doit respecter ce régime. S'ils ont un logiciel, ils devront cocher : sans viande, sans poisson, sans produits laitiers, sans œufs, le tout rentrant soit dans les allergies, soit dans les aversions. Mais après ce que livre la cuisine c'est une autre histoire ! Parfois les diet s'en foutent totalement.
La dernière fois ils ont livré un plateau "mixé" pour une Mamie. Mais tout mixé dans le même récipient (les pâtes avec les épinards le fromage les œufs etc... Une pâte grisâtre). Moi j'aurais demandé à contacter la diététicienne à la place de la famille, mais personne ne le fait, c'est toujours nous qui recevons les critiques et nous faisons engueuler par les cuisines...

Je me souviens que quand j'étais en stage en maison de retraite (d'assez haut standing), l'infirmière qui partait quand j'arrivais était végétalienne, je ne compliquais donc pas les choses, je prenais son plateau ! J'ai donc simplement marqué "sans viande sans poisson" au début. On me servait du jambon ou du saucisson en entrée. Ou du poisson, au choix. Puis quand j'ai précisé par écrit "vg" on me servait tout les jours des salades... Pas très consistant quand on doit bosser toute la journée...
 
Je vais débarquer avec les textes de loi et tout ce qu'il faut. Si ils ne respectent pas la loi je vais leur rappeler ce que je fais dans ma vie et que ma passion du droit est prouvée.
Ma seule présence devrait suffire car à l'évidence je n'ai qu'à me présenter pour que les gens pensent direct qu'ils ont intérêt à respecter la loi surtout si c'est dans mon intérêt personnel.
 
Mon neveu de 1 an est récemment allé à l'hôpital pour des pb respiratoires. C'est de famille, son frère de 6 ans avait eu une pneumonie au même âge.
Bref, ma sœur arrive le soir, ne mentionne pas son végétalisme. Elle dit que le petit prends du Modilac Riz, l'infirmière lui demande de répéter, lui demande pourquoi. Ma sœur a pris peur, à cause de ce qu'est arrivé au petit Joachim (d'ailleurs, elle dit souvent qu'elle est végétarienne et pas végétalienne), elle a dit que c'était juste pour tester parce qu'ils pensaient que le petit ne tolérait pas le vache. L'infirmière a dit qu'elle lui donnerait quand même du vache et "On verra bien s'il tolère pas à ce moment là" sous entendu "c'est pas vous qui dites"
Elle a demandé ce qu'il prenait comme dose, ma sœur lui a donc indiqué, et l'infirmière lui a répondu "Non non, on lui donnera tant, parce que là ce que vous lui donner comme dose c'est n'importe quoi". Évidemment, c'est juste sa mère. C'est très réconfortant d'entendre ça je pense.

Je précise rapidement que ma sœur est tatouée et piercée de partout. (on la voit dans cette vidéo sur les Fées Mam http://bronx.ehret.me/WEB_2180.mp4 à 16mn30) Souvent, comme elle s'exprime bien et est polie, elle n'est pas jugée. Mais là, elle a été étiquetée très vite. Malgré ça, et malgré la stupidité évidente de certaines infirmières, ma sœur s'est montré calme et polie quand elle est arrivée.
Le soir, elle n'a rien mangé prétendant n'avoir pas faim. C'est passé ;)

Son bébé, qui d'habitude est nourrit avec une entrée, un plat, un dessert (surnommé "le petit Sumo pour vous faire un descriptif) n'a eu droit qu'à ... une compote. Elle a du donné sa propre compote qui était resté ds le plateau à son fils qui pleurait la dalle...

Ils n'ont jamais trouvé quoi que ce soit, à trois heures du matin, le petit pleurait, ma sœur était exténuée. Elle a demandé à ce qu'ils lui enlèvent tous ces branchements, qui bipaient dès que le bébé bougeait. De toute façon ils ne trouvaient rien, mais quand même, ils ont refusés. Elle a alors demandé à quitter l'hôpital, et a d'ailleurs dit que c'était pas une demande, elle quittait l'hôpital, c'était pas un RDV, elle est venue de son gré, et repart de son gré. Elle était un peu (beaucoup) énervée. Et bien croyez le ou non, du haut pourtant de ses 30ans, les infirmières ont haussé le ton avec ma frangine, l'ont envoyé chié. Ma sœur est partie à 7h00 le lendemain.

Très mauvais séjour donc.

Moi personnellement, la dernière fois que j'y suis allée (accident de voiture) j'étais seulement VGR, je l'avais précisé, mais on m'avait pas écouté (mineure) et on me rapportait la même chose que les omnis. Ma sœur, ou ma mère m'apportait à bouffer. On ne peut pas dire que je sois une adepte des hôpitaux.
 
Intéressant, mais l'article neuf du premier lien parle de végétarisme dans le cadre de l'exercice d'une religion. C'est moins le droit à être vg qu'à exercer tous les aspects de sa religion qui est traité ici.
Donc s'il faut se faire passer pour bouddhiste pour pouvoir manger vg, c'est qd mm un peu pourri. :/
 
Quand on lit l'article il ne parle pas que des religions (un point intéressant), mais le prisonnier végétarien est effectivement bouddhiste et je ne connais pas de jurisprudence sur le végéta*isme de conviction personnelle (quiserait sûrement favorable selon ma compréhension de l'article).
Enfin faut bien se nourrir de toute façon.
 
Oui, l'article 9 en lui-même ne parle pas que de religion, mais l'arrêt avec le prisonnier, si. Du coup, se pointer à l'hosto avec cet arrêt de la CC, je me demande si c'est super utile. Parce qu'à tous les coups, on se verra répondre : "oui, mais vous êtes pas bouddhiste. Donc vous pouvez manger de la viande, faites pas chier".

Y a pas quelqu'un qui se fait opérer bientôt, qui tente le coup, et qui nous dit ? ^^
 
Il vaut mieux peut-être essayer de s'arrager aimablement avec le personnel hospitalier, au lieu d'arriver avec un article de la CC et d'exiger quelque chose.

Mais rien n'empeche d'avoir cet article bien au chaud dans son sac et de le brandir si le personnel semble un peu "buté".
 
me suis faite opérée y'a maintenant un an, pour césarienne de pas-confort, eu droit une semaine à du riz dans du liquide indéterminé+poisson ou omelette pas cuite+yahourt. le matin, chocolat chaud+tartine de confiture industrielle à base de gélatine animale... mon loup m'a vite rapporté des fruits, des sandwich végé et des gateaux, parce que bon...

A part ça, le personnel était au top. J'avais précisé ne pas manger d'animaux, c'est donc bien que le poisson EST un légumes, pour ceux qui douteraient encore... j'espère bien ne pas y retourner avant dans 2 ou 3 ans, j'vous dirais ça à ce moment là!
 
Fushichô":vgbhbncl a dit:
Oui, l'article 9 en lui-même ne parle pas que de religion, mais l'arrêt avec le prisonnier, si. Du coup, se pointer à l'hosto avec cet arrêt de la CC, je me demande si c'est super utile. Parce qu'à tous les coups, on se verra répondre : "oui, mais vous êtes pas bouddhiste. Donc vous pouvez manger de la viande, faites pas chier".

Y a pas quelqu'un qui se fait opérer bientôt, qui tente le coup, et qui nous dit ? ^^

Je dirais que si je lui suis. Comment vont-ils vérifier ? J'ai juste qu'à avoir une statut de Bouddha avec moi et voilà.
Hors de question que je mange de la viande.

Sans cet arrêt je ne sais pas si ils comprendront le lien avec la nourriture et l'obligation de servir un repas en lien avec les convictions personnelles.
 
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