Hello,
Je conçois bien que l'on puisse être déçu par des amis qui n'adoptent pas personnellement nos valeurs, notre mode de vie... Mais il faut bien retourner le problème, eux peuvent être également déçus de voir que l'on s'éloigne d'eux. En fait, je crois que c'est plus un problème de définition de l'amitié qu'un problème affectif réel.
Souvent, j'entends les gens, qu'ils soient mes amis ou pas, dire qu'un ami est proche, qu'on peut compter sur lui en cas de coup dur, qu'il nous comprend tout le temps... En clair, j'ai l'impression qu'ils recherchent un alter ego, une relation plus ou moins fusionnelle.
Ce n'est pas ce que je recherche chez mes amis. Je recherche avant tout de bons moments mais la définition de ces bons moments varie dans le temps. Un coup, ce sera une fête, un autre ce sera une bonne discussion sur un sujet précis, la fois d'après, ce sera de refaire le monde ou d'aider un ami dans une période délicate, de me faire aider... De ce fait, mes amis sont des personnes que je n'idéalise pas. Je me sens attirée par eux pour certaines raisons qui varient en fonction de ce que je ressens à l'instant présent et/ou de ce qu'ils ressentent. Ceci me permet d'apprécier ce que je considère comme des qualités chez eux et de ne pas (trop) me préoccuper de leurs défauts réels ou supposés. En outre, ainsi, je ne les vois que dans le cadre d'un moment "fusionnel" puisque nous serons sur la même longueur d'onde.
Un autre point à souligner, je ne cherche pas à convaincre autrui au point qu'il change. Si j'apprécie une personne, elle n'a pas à modifier sa vie selon moi. Elle ne doit le faire que si elle en ressent le besoin. De ce fait, je peux continuer à évoluer spirituellement, moralement... sans avoir à me préoccuper de ce que mes amis vont penser ou faire. Je crois qu'il en est de même pour le végétarisme. Nos amis doivent évoluer selon eux. On peut débattre mais il faut respecter la vie et la voie de chacun. On n'est pas des gourous.
Concernant l'égoïsme supposé des gens qui savent mais ne changent pas, il ne faut pas oublier qu'il y a un monde entre ce que les gens affirment et ce qu'ils ressentent. Combien de femmes et d'hommes savent que pour mincir et être en forme, il faut manger équilibré? Alors pourquoi y-t-il autant de gens dodus? qui compensent leur excès par des régimes stricts, miracles... Par peur de souffrir, par peur de voir leur qualité de vie, leurs choix de vie remis en cause et finalement, ils ont peur que d'autres et eux-mêmes se remettent en cause. Ils ont peur de perdre toute valeur. Alors, ils mentent à eux-mêmes et aux autres. C'est cela leur erreur. Faut-il les condamner pour ça? Je ne crois pas. On ne peut guère condamner une personne qui se trompe. Et n'oublions pas que la société actuelle nous martelle à tout bout de champ que nous devons être forts, parfaits... le niveau demandé est extrême. En revanche, on peut compatir à ces gens qui se font du mal et font du mal à autrui (animaux et humains). On peut leur montrer qu'on n'ôte rien à sa qualité de vie et à sa valeur personnelle en aimant la vie, sa vie et celle des autres. Evidemment, je ne pense pas là à des personnes atteintes de troubles graves de la personnalité (psychopathes, paranoïaques sévères...) qui ne sont plus accessibles à ce type de message.
Bises