janic
Fait crier les carottes
effectivement! lecture trop rapide.
Ma réflexion reste donc valable pour le reste seulement!
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aucun humain sur Terre, aussi végane soit-il, n'est non-spéciste
Guanac0":10wyjkx2 a dit:On peut s'opposer à ce penchant raciste, mais être "non-raciste", ne pas avoir d'avis sur la question, c'est, comme tu dis, "psychologiquement intenable".
Fushichô":2vx0ioo4 a dit:Je crois que tu as mal lu, janic (je viens de faire la même erreur, c'est pour ça).
Guanac0 dit "où l'on ne peut pas ne pas avoir d'avis", double négation, donc ça donne "où l'on est obligé d'avoir un avis".
Kahte":2oh3di7m a dit:C'est moi ou ce fil par vraiment en quenouille ?
Mais ça ne serait pas du suicide, justement, puisque les autres individus de mon espèce ne sont pas moi. Les autres individus de mon espèce sont les égaux de tous les individus de toutes les espèces. (Paramètre longévité exclu. Et éventuellement paramètre "capacité d'action bénéfique" aussi.) Ça complexifierait peut-être ma propre survie ou mon propre confort, puisque ça signifierait ne pas faire alliance avec les individus les plus puissants (les humains, quoi), pour entériner les privilèges de mon groupe sur les autres... Mais ça n'est pas un suicide au sens propre : Ce n'est pas ma vie que je mets en jeu, c'est la vie d'autres individus distincts de moi-même, que je peux choisir de voir comme biologiquement semblables quant à l'espèce, ou comme égaux avec tous les autres individus aux formes variables. Ça remet tout le monde au même niveau (probablement beaucoup plus bas que le niveau actuel de confort des humains). Mais ça n'est pas tenable parce que ça remet infiniment plus de choses en jeu que simplement viser l'abolition, et que le non-spécisme absolu n'est pas psychologiquement tenable/vivable (en tout cas, pas en se jetant dessus depuis notre position/société actuelle).Ne pas accepter que les humains se fassent manger par les animaux alors qu'on accepterait qu'un autre animal le soit, c'est pareil : tout le monde est capable de reconnaître que dans l'absolu aucun raisonnement purement logique ne peut le justifier, mais dans la pratique c'est intenable, ce serait du suicide.
V3nom":259iyws1 a dit:Je crois que ça fait surtout référence au fait que personne sur terre aussi anti-spéciste/non-spéciste/végane soit-il, ne tue aucune autre être vivant.
Formulation maladroite
Bon, déjà, là, tu te contredis un peu. Tu dis que tu ne te laisserais pas mourir pour un autre humain, mais que si on accepte de sacrifier un humain contre une autre vie, alors il faut accepter d'être sacrifié dans la même situation. Sauf que tu n'accepterais JAMAIS d'être sacrifiée contre un autre humain. Même contre un enfant, alors que la morale générale déciderait pourtant bien que c'est toi qui devrais être sacrifiée, et que devant ce dilemme entre un enfant et un autre adulte, c'est bien l'enfant que tu choisirais de sauver.Synae":hifoxf3e a dit:Pour la deuxième partie de ton message :
Je maintiens aussi que c'est du suicide, mais indirect. A partir du moment où tu acceptes qu'on tue un humain pour sauver un poux/une tortue/un crocodile, tu acceptes qu'on te tue pour sauver un poux/une tortue/un crocodile. Sinon c'est de la pure mauvaise foi. C'est pour ça que dans une certaine mesure, les autres individus de ton espèce sont toi, un reflet de toi dans la même situation. Et tes actions à l'encontre des individus de ta propre espèce sont autant de témoignages de la manière dont tu souhaiterais qu'ils te traitent toi dans une situation similaire. Donc ta vie est en jeu, indirectement. On revient à Kant, pour qui la loi morale revient à "[agir] d'après une maxime telle que tu puisses toujours vouloir qu'elle soit une loi universelle".
Allez, je vais passer pour la méchante de service, mais c'est pour l'exemple : En ce qui me concerne, je ne suis pas prête à sacrifier ma vie, à mourir, pour n'importe quel être vivant (fourmi, éléphant, chat, lapin, humain...), à moins d'avoir un lien affectif plus ou mois lointain avec cet être (le maître pour son chien, l'amoureuse pour son amoureux, le père pour son fils, le soldat pour sa patrie, etc.). Dès lors, je ne vois pas pourquoi j'imposerais aux autres de le faire s'ils ne s'en sentent pas l'envie non plus.
Je ne sais pas si je suis prêt à le faire. Pas pour n'importe quel animal, forcément. Pas dans n'importe quel contexte non plus. Je ne me sacrifierais pas pour un animal qui a une moindre espérance de vie que la mienne. En tout cas, je pense. Mais plus jeune, je me suis demandé si je serais capable de me sacrifier pour sauver un chien. J'espère que je serais au moins capable de le faire pour un humain approximativement plus jeune que moi (sauf une personne aux idées vraiment puantes... je pose un dérogation pour les omnivores, c'est pas de leur faute, ils peuvent changer... et puis j'espère que de sauver un omnivore, ça le pousserait à devenir végé par respect pour ma mémoire...). Mais peut-être que je serais plus large que ça. Je suis dépressif alors, en un sens ça serait du gâchis de survivre à la place de l'autre qui aime la vie...Synae":hifoxf3e a dit:Es-tu prêt, toi, à le faire ?
En fait, je pense que c'est possible, je pense que certains pourraient être prêts à mourir "pour les animaux" voire à mourir "pour la planète". Parce qu'ils les aiment/l'aiment plus qu'eux-mêmes, plus que leurs semblables. Mais on reste dans le cadre d'une motivation affective, pas d'un impératif absolu, abstrait, universel et en dehors de tout intérêt personnel. On peut accepter de mourir soi-même "pour une cause qui nous dépasse" mais on ne peut en aucun cas imposer aux autres de faire de même.
Synae":hifoxf3e a dit:Je pense qu'à partir du moment où l'on s'apprécie soi-même un minimum, qu'on apprécie notre propre vie humaine et qu'on veut la conserver, on est obligé de favoriser au moins un peu la conservation des autres vies humaines, qui sont le reflet de la nôtre, par rapport à celle des autres animaux, qui sont notre reflet au moins sur le plan de la sensibilité à la douleur, mais toujours un peu moins dans l'ensemble qu'un "véritable" humain. Ce ne serait donc pas une question de valeur, mais de similitude...
En disant ça est-ce que je "prétexte une différence réelle ou imaginaire dépourvue de lien logique avec ce qu'elle est censée justifier" ? J'ai l'impression que là le lien logique existe : entre un animal non-humain qui n'en aura jamais rien à cirer de moi (je ne lui en veux pas hein, c'est physiologique) et un animal humain qui est susceptible de me rendre la pareille quand je l'aide/le respecte, avoir une légère préférence pour le second en cas de situation extrême me semble contribuer plus efficacement à ma survie future.
Tout ça pour dire que l'antispécisme et son application concrète ne sont pas Le Bien Absolu, L'Unique Règle de Vie à suivre, mais qu'il est nécessaire et normal de les confronter aux autres impératifs (notre propre survie déjà, à moins d'être suicidaire à la base) et de les nuancer.
Pers0nne":1m80kni8 a dit:Ma carotte, c'est le devoir.
Donc pour moi (je l'ai déjà dit dans d'autres sujets, mais pas à toi particulièrement), je ne pense pas qu'il existe vraiment de gens égoïstes par nature, ou qui commettent le mal en ayant conscience de faire le mal. S'ils font le mal, c'est qu'ils ne prennent pas conscience réellement de l'intensité du mal, ou qu'ils ont en contre-argument quelque chose qui leur fait croire que ça équilibre. Le principe de la "normalité" marche bien, par exemple. "La loi du plus fort", "c'est le jeu", ou "c'est la nature", "tout le monde fait pareil", "je fais ça pour survivre", etc. Mais si tu les mets directement face au mal, qu'ils voient et ressentent réellement ce qu'implique leur acte (et qu'ils n'ont pas en contrepoids un sentiment d'obligation qui les dépasse), alors l'équilibre s'écroule, et ils changent. En tout cas, s'ils ne changent pas, c'est qu'ils ne perçoivent pas leur comportement comme un mal réel (Dans la somme de l'ensemble. Si c'est vu comme un "mal nécessaire", ou un "petit mal pour un plus gros bien", ça n'est pas mal.)
Bon, déjà, là, tu te contredis un peu. Tu dis que tu ne te laisserais pas mourir pour un autre humain, mais que si on accepte de sacrifier un humain contre une autre vie, alors il faut accepter d'être sacrifié dans la même situation. Sauf que tu n'accepterais JAMAIS d'être sacrifiée contre un autre humain.
(Bon par contre, la question de tuer un humain contre un autre animal est un peu fausse, puisque au mieux, les vies se valent, donc on ne choisira pas nécessairement de tuer l'humain. Et en plus on peut rajouter des paramètres comme la longévité. Mais en tout cas, tuer un humain pour sauver deux éléphanteaux, oui, ça serait logique.)
On peut poser la même question, d'ailleurs, si on est dans le choix entre tuer un humain de ta couleur de cheveux, ou un roux. (Ou même deux roux, pour bien clarifier le choix.) Tu choisirais nécessairement de tuer le roux (ou les 2 roux) plutôt que la personne de ta couleur de cheveux ?...
(On peut reposer la question avec d'autres critères physiques. Une femme contre deux petits garçons. Une "je ne sais pas ta couleur de peau" contre deux "d'une autre couleur de peau". Ou la langue. Etc.)
Je suis dépressif alors, en un sens ça serait du gâchis de survivre à la place de l'autre qui aime la vie...
Donc ils m'affirmaient qu'ils avaient choisi de mourir plutôt que de sacrifier des animaux pour eux-mêmes (plusieurs animaux, tout de même).
Bon, ceci dit, toi, tu parles d'une "motivation affective", une "cause qui nous dépasse", mais là, on est justement en train de décider si les vies des animaux hors critère d'espèce ont des valeurs équivalentes selon une loi universelle (qui reste à fixer).
Donc c'est plus un calcul pratique. On aide ceux et on respecte en priorité ceux qui peuvent nous aider en retour. Honnêtement, je pense qu'instinctivement et de manière évolutionniste, c'est ce qui a fait qu'on a tendance à avoir plus d'empathie pour ceux qui nous ressemblent. C'est l'instinct social, qui existe chez énormément d'animaux. Ça favorise la survie du groupe, donc les gênes le transmettent aux générations suivantes. (A moins que ça ne se transmette aussi par apprentissage. Ce qui revient un peu au même, d'un point de vue évolutionniste. C'est juste le principe culturel qui évolue et se transmet, comme le font les gênes.)
Donc c'est un calcul. Mais est-ce une bonne chose ? Est-ce qu'on doit en faire un principe éthique ? On a plus d'empathie pour ce qui nous ressemble, qu'on est mieux à même de comprendre, et avec qui on a plus de chances d'avoir des points communs. Les femmes s'identifient aux femmes, les enfants aux enfants, les gens de telle culture avec ceux de la même culture, de la même couleur de peau, etc. Est-ce que ce sont des principes de survie qui doivent passer avant l'égalité universelle des individus ?
Et pour le moment, totalement hors de portée de l'intellect humain.
Pour moi il n'y a pas de Bien ni de Mal en dehors de l'expérience humaine.
Ceux qui considèrent qu'il y en a sont religieux.
C’est anticiper sur le sens que les autres animaux peuvent percevoir de ces notions !l n'y a pas de Bien ou de Mal en dehors du monde humain et des conséquences sur lui de son interaction avec son environnement.
En astro physique cet à peu près obéit à des lois mathématiques précises dont c’est loin d’un chaos !En-dehors, au-delà, il n'y a qu'un vaste chaos qui s'auto-équilibre à peu près.
Il ne faut jamais dire : « fontaine, je ne boirais pas de ton eau ! » aurais-tu pû dire dans un monde omni qu'un jour tu serais VG?Si tu crois qu'il y a une loi, une règle, un but en-dehors de la vie humaine terrestre, alors laisse-moi te l'annoncer de but en blanc : tu es croyant. Tu crois en un équilibre surnaturel, extra-humain, qui nous dépasse. Libre à toi ! Mais il est certain que je ne serai jamais une adepte de cette sorte de religion.