janic
Fait crier les carottes
Deuxième acte
L’évolution comme la création s’appuient sur deux systèmes différents et souvent contradictoires
1° Point de vue philosophique :
D’un coté, un dieu serait l’auteur de la vie, ce qui est improuvable scientifiquement
Le hasard serait à l’origine de la vie, ce qui est tout aussi improuvable scientifiquement
2° Point de vue scientifique :
La matière vivante ou inanimée prouve qu’elle subit des modifications liées au temps, mais ces preuves font l’objet d’interprétations différentes, voire en oppositions, et sont généralement dépendantes des croyances de leurs interprètes.
Reste l’ « objectivité » des appareils de mesure connus et utilisés pour soutenir chaque point de vue.
D’un coté l’évolution est soutenue par des mesures physiques faites sur la terre et ses modifications successives, mais celles-ci s’opposent quelques fois à elles mêmes. Ainsi trouve-t-on ce genre de mesures
L’évolution comme la création s’appuient sur deux systèmes différents et souvent contradictoires
1° Point de vue philosophique :
D’un coté, un dieu serait l’auteur de la vie, ce qui est improuvable scientifiquement
Le hasard serait à l’origine de la vie, ce qui est tout aussi improuvable scientifiquement
2° Point de vue scientifique :
La matière vivante ou inanimée prouve qu’elle subit des modifications liées au temps, mais ces preuves font l’objet d’interprétations différentes, voire en oppositions, et sont généralement dépendantes des croyances de leurs interprètes.
Reste l’ « objectivité » des appareils de mesure connus et utilisés pour soutenir chaque point de vue.
D’un coté l’évolution est soutenue par des mesures physiques faites sur la terre et ses modifications successives, mais celles-ci s’opposent quelques fois à elles mêmes. Ainsi trouve-t-on ce genre de mesures
EROSION DES CONTINENTS
Utilisant une estimation de vitesse moyenne d'érosion de 61 millimètres par millénaire, des géologues font remarquer que l'Amérique du Nord pourrait être aplanie en «seulement 10 millions d'années». En autres termes, à la vitesse actuelle de l'érosion, le continent nord américain aurait été totalement érodé environ 250 fois en 2,5 milliards d'années. Bien sûr, cette analogie ne peut être prise littéralement. Après que les continents ont été complètement érodés une première fois, il ne reste plus rien à éroder. L'analogie permet cependant de se poser la question : pourquoi les continents sont-ils toujours là s'ils sont si vieux? Si vitesse la plus faible donnée est de 1 millimètre par millénaire. Les continents ont une altitude moyenne de 623 mètres au-dessus du niveau de la mer. À une vitesse moyenne de seulement 1 millimètre par millénaire, les continents seraient arasés (érodés jusqu'au niveau de la mer) en 623 millions d'années. À supposer que les continents aient un minimum de 2,5 milliards d'années, ils auraient été arasés quatre fois. Mais ils sont toujours là et certaines rivières érodent 1 350 fois plus vite. En se référant à ces vitesses importantes, le géologue B. W Sparks, de Cambridge, fait ce commentaire : «Certaines de ces vitesses sont évidemment étonnantes ; le fleuve jaune (Houang- Ho) pourrait araser une région de l'altitude moyenne de l'Everest en 10 millions d'années.»
L'ACTIVITE VOLCANIQUE
Les couches sédimentaires révèlent beaucoup moins d'indices d'activité volcanique qu'on en attendrait au cours des milliards d'années postulés pour l'âge de la Terre. Les volcans libèrent divers produits comme les laves, les cendres, les scories, etc. Des éruptions isolées produisent des volumes réduits jusqu'à de nombreux kilomètres cubes de ces produits. Il y a plusieurs années, en utilisant une moyenne minimale de l km3 de matériau volcanique produit par an par tous les volcans, un géologue a calculé qu'en 3,5 milliards d'années la Terre entière (51.000.000 km2) devrait être couverte d'un épais manteau de matériaux volcaniques atteignant 7 kilomètres de hauteur. Puisque les chiffres actuels n'indiquent qu'une petite fraction de cette quantité, il en a conclu que la vitesse de l'activité volcanique est variable.
Il semble qu'actuellement les volcans produisent une moyenne d'environ 4 km3 de matériaux par an. Des explosions majeures, isolées, peuvent produire des volumes importants. Le Tambora (Indonésie, 1815) a produit 100 à 300 km3, le Krakatoa (Indonésie, 1883) 6 à 18 km3 et le Katmai (Alaska, 1912) 20 km3. Une estimation pour les seules éruptions volcaniques majeures de 1940 à 1980 suggère une moyenne de 3 km3 par an. Ce chiffre n'inclut pas la multitude des éruptions plus faibles comme celles qui se produisent périodiquement à Hawaii, en Indonésie, en Amérique Centrale et du Sud, en Islande, en Italie, etc. Un volume moyen de 4 km3 par an a été proposé.
Le travail classique du célèbre géochimiste russe A. B. Ronov suggère que, sur toute la surface de la Terre, 135 millions de km3 de sédiments sont d'origine volcanique. Cela représente 14,4 % de son estimation du volume total des sédiments. Le chiffre de 135 millions de km3 de produits volcaniques paraît impressionnant, pourtant ce n'est rien à côté de ce qu'on devrait trouver. À la vitesse actuelle de production, étendue sur 2,5 milliards d'années, il devrait y avoir 74 fois plus de matériau volcanique qu'on en trouve aujourd'hui. Cela correspondrait à une couche de matériaux volcaniques d'une épaisseur supérieure à 19 km sur toute la surface de la Terre. L’ablation de ces matériaux par l'érosion n'est pas une bonne solution pour ceux qui croient en de longues périodes géologiques. L’érosion ne ferait que transférer les matériaux volcaniques d'un endroit à un autre. On pourrait aussi suggérer une ablation par subduction en profondeur, selon le modèle de la tectonique des plaques, mais cela ne paraît pas non plus une bonne solution. L'ablation des matériaux volcaniques signifierait aussi celle des couches géologiques les contenant. Pourtant, la colonne géologique, qui contient ces matériaux volcaniques, est toujours bien représentée dans le monde entier. Les volcans ne sont peut-être pas actifs depuis 2,5 milliards d'années.
LA SURRECTION DES MONTAGNES
Le «plancher des vaches» que nous aimons bien avoir sous nos pieds n'est pas aussi ferme que nous le supposons habituellement. Quand on prend des mesures minutieuses, on trouve que certaines régions des continents se soulèvent lentement et que d'autres s'enfoncent. Les chaînes de montagnes se soulèvent lentement, à la vitesse de quelques millimètres par an. On détecte ce phénomène par une mesure directe précise de l'altitude d'une montagne à quelques années d'intervalle. Il a été proposé qu'en général les montagnes se soulèvent à une vitesse approchant 7,6 millimètres par an. Les Alpes de la Suisse centrale se soulèvent plus lentement : environ 1 à 1,5 mm par an. Des vitesses de 0 à 10 mm et de 1 à 10 mm par an sont rapportées respectivement pour les Appalaches et les Rocheuses.
Je ne connais aucune mesure directe précise pour l'Himalaya. Cependant, compte tenu de la découverte de fossiles assez récents de plantes tropicales et de rhinocéros, à 5000 mètres d'altitude, et de la présence de strates inclinées, on a estimé la vitesse de surrection de 1 à 5 mm par an, en supposant des conditions uniformes sur de longues périodes. Il apparaît aussi que le Tibet a été soulevé à une vitesse similaire. En tenant compte de la structure des montagnes et des données sur l'érosion, on estime la vitesse de surrection des Andes centrales à environ 3 mm par an. Les Alpes du Sud de la Nouvelle-Zélande se soulèvent à certains endroits à la vitesse de 17 mm par an. La surrection graduelle (non catastrophique) la plus rapide connue, pour des montagnes, a probablement lieu au Japon, où une vitesse de 72 mm par an été enregistrée pendant une période de 27 ans.
On ne peut pas étendre les grandes vitesses actuelles de surrection très loin dans le passé sans rencontrer des difficultés. En utilisant une moyenne de 5 mm par an, on obtiendrait des montagnes hautes de 500 km en seulement 100 millions d'années.
Le décalage ne peut être résolu en suggérant que les montagnes s'érodent aussi rapidement qu'elles se soulèvent. La vitesse de surrection (environ 5 mm par an) est plus de 100 fois plus grande que les estimations de la vitesse moyenne d'érosion avant l'avènement de l'agriculture (environ 0,03 mm par an). Comme mentionné plus haut, l'érosion est plus rapide dans les régions montagneuses et décroît aux altitudes plus faibles. Donc plus les montagnes sont élevées, plus rapidement elles s'érodent. Cependant, les calculs montrent que pour que l'érosion aille de pair avec une «vitesse acceptable pour une surrection de montagnes» de 10 mm par an, une montagne devrait avoir 45 km d'altitude. C'est 5 fois plus haut que la montagne la plus haute du monde, l'Everest. Le problème du décalage des vitesses d'érosion relativement faibles par rapport aux vitesses plus grandes de surrection des montagnes a été abordé par plusieurs chercheurs. Ce décalage est expliqué en proposant qu'actuellement il se produit une phase de surrection des montagnes inhabituellement rapide (une forme d'épisodisme).
La géochronologie classique doit faire face à un autre défi : si les montagnes ont été soulevées aux vitesses actuelles ou même plus lentement, la colonne géologique, y compris ses parties inférieures qui sont considérées comme âgées de plusieurs centaines de millions, voire de plusieurs milliards d'années, auraient dû être soulevées et érodées depuis longtemps. Pourtant ces parties anciennes de la colonne géologique, ainsi que les plus récentes, sont bien représentées dans les montagnes et les continents, comme une rapide étude sur le terrain ou l'examen des cartes géologiques le révèlent. Les montagnes ne semblent même pas avoir subi un seul cycle orogénique complet (surrection suivie d'une érosion). Cependant, si les vitesses actuelles d'érosion et de surrection s'étaient maintenues dans le passé, nous pourrions espérer au moins cent cycles orogéniques durant les temps géologiques qui sont proposés.
Extraits de Origines de A.Roth